Étude de cas : l'action des Einsatzgruppen
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Objectifs :
Quel est l’objectif des Einsatzgruppen ?
Pourquoi peut-on parler d’extermination ?
Pourquoi peut-on parler d’extermination ?
1. Une extermination de masse
a. L’objectif des Einsatzgruppen
Le 22 juin 1941,
l’Allemagne nazie viole le pacte de
non-agression signé avec Staline et envahit
l’Union soviétique. L’armée est
alors accompagnée des Einsatzgruppen qui
sont des commandos spéciaux. Composées de
membres de la SS (initialement chargée de
la protection d'Hitler) et de la police allemande,
ces unités ont pour mission d’exterminer
les ennemis politiques et raciaux découverts au
fil de la progression des soldats. Elles visent donc
précisément les fonctionnaires de
l’État soviétique et du Parti
communiste, ainsi que les Juifs.
Au mois de juillet, les personnes juives tuées sont essentiellement des hommes ; ces derniers sont considérés comme une menace pour l’armée allemande car ils peuvent se soulever et choisir de se battre à tout moment. À partir du mois d’août, l’extermination s’étend à toutes les personnes juives, sans distinction d’âge ou de sexe. On peut alors parler de génocide. Pour les officiers nazis, le but est de vider les territoires occupés à l’Est de toutes leurs communautés juives. C’est ce qu’ils appellent leur « solution au problème juif ».
Au mois de juillet, les personnes juives tuées sont essentiellement des hommes ; ces derniers sont considérés comme une menace pour l’armée allemande car ils peuvent se soulever et choisir de se battre à tout moment. À partir du mois d’août, l’extermination s’étend à toutes les personnes juives, sans distinction d’âge ou de sexe. On peut alors parler de génocide. Pour les officiers nazis, le but est de vider les territoires occupés à l’Est de toutes leurs communautés juives. C’est ce qu’ils appellent leur « solution au problème juif ».
b. Une organisation solide
Les Einsatzgruppen sont répartis en quatre groupes
opérationnels :
- l’Einsatzgruppe A s’occupe de la région des pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ;
- l’Einsatzgruppe B s’occupe de la région de la Biélorussie et de la Russie centrale ;
- l’Einsatzgruppe C s’occupe de la région de l’Ukraine ;
- l’Einsatzgruppe D s’occupe du sud de l’Ukraine et de la Crimée.
Pour accomplir leur tâche, les commandos allemands peuvent compter sur des soldats hongrois et roumains, ainsi que sur des collaborateurs locaux.
Pour procéder au massacre systématique des communautés juives et des opposants politiques, d’immenses fosses sont creusées. C’est au bord de celles-ci que les personnes arrêtées, parfois déshabillées, sont fusillées avant être jetées au fond du trou. Il arrive que les Einsatzgruppen utilisent la méthode de la sardine : les victimes sont couchées vivantes, tête-bêche, avant d’être fusillées puis recouvertes d’une autre ligne d’individus prêts à être tués. Les exécutions sont régulièrement encadrées par des Allemands et accomplies par des soldats natifs de la région.
- l’Einsatzgruppe A s’occupe de la région des pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ;
- l’Einsatzgruppe B s’occupe de la région de la Biélorussie et de la Russie centrale ;
- l’Einsatzgruppe C s’occupe de la région de l’Ukraine ;
- l’Einsatzgruppe D s’occupe du sud de l’Ukraine et de la Crimée.
Pour accomplir leur tâche, les commandos allemands peuvent compter sur des soldats hongrois et roumains, ainsi que sur des collaborateurs locaux.
Pour procéder au massacre systématique des communautés juives et des opposants politiques, d’immenses fosses sont creusées. C’est au bord de celles-ci que les personnes arrêtées, parfois déshabillées, sont fusillées avant être jetées au fond du trou. Il arrive que les Einsatzgruppen utilisent la méthode de la sardine : les victimes sont couchées vivantes, tête-bêche, avant d’être fusillées puis recouvertes d’une autre ligne d’individus prêts à être tués. Les exécutions sont régulièrement encadrées par des Allemands et accomplies par des soldats natifs de la région.
2. Un lourd bilan humain
a. De la torture à l’assassinat
Rien n’est épargné aux personnes
arrêtées. Les territoires de l’Est
deviennent d’épouvantables lieux
d’expérimentations. En plus des
fusillades, les victimes doivent parfois subir la famine,
le viol, la stérilisation, l’enterrement
vivant, la dynamite. Les ghettos, récemment
créés, constituent des réserves
de Juifs prêts à être
tués.
Parmi les grands massacres des Einsatzgruppen, on peut noter celui du « ravin de la Grand-mère » qui a eu lieu près de Kiev, en Ukraine : plus de 33 000 personnes y sont exécutées les 29 et 30 septembre 1941. Dans le ghetto de Riga, ce sont plus de 25 000 Juifs lettons qui sont tués en novembre et décembre 1941.
Doc.2. Le ghetto de Lodz, en
Pologne « Wohngebiet der Juden - Betreten verboten » (« Zone résidentielle des Juifs - Défense d'entrer ») |
Parmi les grands massacres des Einsatzgruppen, on peut noter celui du « ravin de la Grand-mère » qui a eu lieu près de Kiev, en Ukraine : plus de 33 000 personnes y sont exécutées les 29 et 30 septembre 1941. Dans le ghetto de Riga, ce sont plus de 25 000 Juifs lettons qui sont tués en novembre et décembre 1941.
b. La fin des Einsatzgruppen
Au printemps 1943, les
Einsatzgruppen ont engendré la mort de plus
d’un million de Juifs et de dizaines de milliers
de commissaires et opposants politiques, de Tziganes et
d’handicapés mentaux. Cependant, de
nombreux bourreaux sont traumatisés par ces
exécutions massives dont ils sont responsables.
Pour protéger la santé mentale des
assassins, le recours au gazage est alors mis en
place dans les camps d’extermination.
Néanmoins, les Einsatzgruppen continuent de fonctionner jusqu’à la fin de la guerre.
Lorsque l'armée allemande commence à reculer, la préoccupation majeure des Einsatzgruppen est d’effacer les traces de leurs massacres. L’opération 1005 est lancée pour supprimer tout indice de l’extermination par balles. Des fosses communes sont localisées et rouvertes. Les cadavres sont exhumés et brûlés par des Juifs qui sont eux-mêmes tués après avoir accompli leur travail. Parallèlement, tandis que l’armée allemande est en pleine débâcle, d’ultimes exécutions sommaires sont réalisées, notamment sur des personnes en cours de déportation.
Néanmoins, les Einsatzgruppen continuent de fonctionner jusqu’à la fin de la guerre.
Lorsque l'armée allemande commence à reculer, la préoccupation majeure des Einsatzgruppen est d’effacer les traces de leurs massacres. L’opération 1005 est lancée pour supprimer tout indice de l’extermination par balles. Des fosses communes sont localisées et rouvertes. Les cadavres sont exhumés et brûlés par des Juifs qui sont eux-mêmes tués après avoir accompli leur travail. Parallèlement, tandis que l’armée allemande est en pleine débâcle, d’ultimes exécutions sommaires sont réalisées, notamment sur des personnes en cours de déportation.
L'essentiel
Les Einsatzgruppen sont des commandos nazis,
créés pour exterminer les ennemis du
IIIe Reich rencontrés lors de
l’avancée des armées en URSS. Dès
le mois d’août
1941, on peut parler de génocide par
balles à l’égard de la
communauté juive : tout Juif est tué, quel
que soit son âge ou son sexe.
Le bilan des Einsatzgruppen est particulièrement lourd : un million de Juifs et des dizaines de milliers de commissaires politiques, d’opposants politiques, de Tziganes et d’handicapés mentaux sont tués. Lorsque la défaite de l’armée allemande est proche, les commandos s’efforcent de masquer la cruauté de leurs actes.
Le bilan des Einsatzgruppen est particulièrement lourd : un million de Juifs et des dizaines de milliers de commissaires politiques, d’opposants politiques, de Tziganes et d’handicapés mentaux sont tués. Lorsque la défaite de l’armée allemande est proche, les commandos s’efforcent de masquer la cruauté de leurs actes.
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