Une violence de masse
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Objectif :
Pourquoi la Première Guerre mondiale incarne-t-elle la
violence de masse ?
1. Une violence physique
a. Une guerre moderne
La Première Guerre mondiale est le premier
conflit de l’humanité à utiliser
les moyens modernes et industriels pour combattre
l’ennemi. Les usines des belligérants sont
converties pour se consacrer à
l’équipement militaire : elles
travaillent exclusivement pour alimenter le front en
armes.
Les soldats ont une nouvelle technologie guerrière à leur disposition : ils utilisent l’obus, la mitrailleuse et le gaz moutarde. Dans les derniers mois du conflit, les chars font leur entrée sur les champs de bataille.
Les soldats ont une nouvelle technologie guerrière à leur disposition : ils utilisent l’obus, la mitrailleuse et le gaz moutarde. Dans les derniers mois du conflit, les chars font leur entrée sur les champs de bataille.
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Doc.1. Des ouvrières dans une usine d'obus |
b. L'omniprésence de la mort
La guerre des tranchées est une guerre
immobile où les ennemis se font face.
Abrités dans des boyaux, les soldats en sortent
parfois pour des assauts suicidaires. Parcourant
le front, ils risquent leur vie sous les balles et les
obus du camp adverse. Le paysage, détruit par les
explosions des armes, se remplit progressivement de
cadavres.
Certains épisodes de la Première Guerre mondiale sont considérés comme de vastes « boucheries » : Verdun, l’Argonne, la Somme, Ypres, le Chemin des Dames. De février à décembre 1916, la bataille de Verdun fait plus de 300 000 morts et ne change en rien la position du front. Au printemps 1917, l’offensive Nivelle au Chemin des Dames est un échec sanglant avec 30 000 morts français en dix jours.
Au total, la Première Guerre mondiale fera plus de 8 millions de morts et 6 millions de blessés. La violence est banalisée, au point que le gouvernement des Jeunes-Turcs dans l’Empire ottoman engage un génocide du peuple arménien en 1915. Des communautés arméniennes entières, accusées de traîtrise, sont arrêtées puis tuées sur place ou déportées à travers des contrées désertiques. Le but ultime des autorités est de faire retrouver à l’Empire sa « turcité ». Le bilan est lourd : plus d’un million d’Arméniens sont tués.
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Doc.2. Un assaut de soldats sur le front |
Certains épisodes de la Première Guerre mondiale sont considérés comme de vastes « boucheries » : Verdun, l’Argonne, la Somme, Ypres, le Chemin des Dames. De février à décembre 1916, la bataille de Verdun fait plus de 300 000 morts et ne change en rien la position du front. Au printemps 1917, l’offensive Nivelle au Chemin des Dames est un échec sanglant avec 30 000 morts français en dix jours.
Au total, la Première Guerre mondiale fera plus de 8 millions de morts et 6 millions de blessés. La violence est banalisée, au point que le gouvernement des Jeunes-Turcs dans l’Empire ottoman engage un génocide du peuple arménien en 1915. Des communautés arméniennes entières, accusées de traîtrise, sont arrêtées puis tuées sur place ou déportées à travers des contrées désertiques. Le but ultime des autorités est de faire retrouver à l’Empire sa « turcité ». Le bilan est lourd : plus d’un million d’Arméniens sont tués.
2. Une violence psychologique
a. La propagande
Les gouvernements tentent de maintenir le moral des
soldats et de la population civile par la propagande. Des
tracts et des affiches ridiculisent
l’ennemi et font triompher le sacrifice des
militaires. Des illustrations guerrières,
destinées notamment aux enfants, sont
distribuées.
Des articles de presse vont jusqu’à mentir sur la violence des combats pour ne pas inquiéter les familles : c’est le bourrage de crâne. Le soldat doit faire face à cette manipulation gouvernementale et subir l’absence de reconnaissance de son sacrifice.
Des articles de presse vont jusqu’à mentir sur la violence des combats pour ne pas inquiéter les familles : c’est le bourrage de crâne. Le soldat doit faire face à cette manipulation gouvernementale et subir l’absence de reconnaissance de son sacrifice.
b. La démoralisation
Progressivement, les soldats considèrent les
offensives ordonnées par leur état-major
comme absurdes et inutiles. Certains choisissent de
désobéir et de ne pas monter au
front : ce sont les mutineries. Elles sont
passibles de mort. Les déserteurs sont
également fusillés.
Dans un environnement où la mort est omniprésente, des soldats se demandent pourquoi ils sont toujours en vie. La folie, non reconnue par leurs supérieurs, envahit certains d’entre eux. Rentrés chez eux, la guerre continuera de les hanter. À côté des mutilés, surnommés les « gueules cassées », il ne faut pas oublier les traumatisés à vie.
Dans un environnement où la mort est omniprésente, des soldats se demandent pourquoi ils sont toujours en vie. La folie, non reconnue par leurs supérieurs, envahit certains d’entre eux. Rentrés chez eux, la guerre continuera de les hanter. À côté des mutilés, surnommés les « gueules cassées », il ne faut pas oublier les traumatisés à vie.
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Doc.3. Un groupe de « gueules cassées » |
L'essentiel
La Première Guerre mondiale incarne une violence de
masse pour plusieurs raisons :
- elle utilise les premiers armements modernes qui provoquent la perte d’immenses effectifs militaires ;
- elle banalise la violence, au point de générer le premier génocide du 20e siècle, celui des Arméniens en 1915-1916 ;
- elle néglige la reconnaissance des sacrifices des soldats en choisissant de mentir à la population civile sur l’horreur des combats ;
- elle condamne à mort les mutineries et les désertions ;
- elle provoque des blessures physiques, mais aussi des traumatismes psychologiques.
- elle utilise les premiers armements modernes qui provoquent la perte d’immenses effectifs militaires ;
- elle banalise la violence, au point de générer le premier génocide du 20e siècle, celui des Arméniens en 1915-1916 ;
- elle néglige la reconnaissance des sacrifices des soldats en choisissant de mentir à la population civile sur l’horreur des combats ;
- elle condamne à mort les mutineries et les désertions ;
- elle provoque des blessures physiques, mais aussi des traumatismes psychologiques.
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