De la guerre à la paix (1917-1920)
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Objectif
Comment la vie politique reprend-elle à la fin de la
Première Guerre mondiale ?
1. Une fin de guerre animée
a. Des mutineries et des grèves
Au fil des mois, la Première Guerre mondiale
s’enfonce dans l’immobilisme. Les
échanges de tirs ne font plus bouger le front. Les
soldats commencent à penser que cette guerre
interminable est vaine est inutile. Le massacre du
Chemin des Dames (avril-octobre 1917) provoque la
propagation d’idées pacifistes dans
l’armée.
Sur le front, des régiments entiers se révoltent, des soldats refusent d’obéir aux ordres : ce sont les mutineries. À l’arrière, des grèves éclatent, notamment dans les usines. Le climat dans le pays devient pesant : la population ne semble plus avoir confiance en l’avenir.
Sur le front, des régiments entiers se révoltent, des soldats refusent d’obéir aux ordres : ce sont les mutineries. À l’arrière, des grèves éclatent, notamment dans les usines. Le climat dans le pays devient pesant : la population ne semble plus avoir confiance en l’avenir.
b. L'action de Georges Clemenceau
Face au défaitisme ambiant, le
Président de la République Raymond Poincaré nomme
Georges Clemenceau
à la tête du gouvernement. Ce dernier rend
visite aux soldats et soutient l’action des
militaires en faisant preuve d’une grande
autorité.
Le mot d’ordre de Georges Clemenceau est celui de « faire la guerre ». Sa détermination lui vaut le surnom de « Père la Victoire ». Ce titre trouve sa parfaite justification quand est signé l’armistice qui marque la défaite allemande, le 11 novembre 1918.
Doc. 1. Georges Clemenceau dans les tranchées le 15 septembre 1917 |
Le mot d’ordre de Georges Clemenceau est celui de « faire la guerre ». Sa détermination lui vaut le surnom de « Père la Victoire ». Ce titre trouve sa parfaite justification quand est signé l’armistice qui marque la défaite allemande, le 11 novembre 1918.
2. Les cicatrices de la guerre
a. Un terrible bilan
Le bilan humain de la Première Guerre mondiale est
particulièrement lourd : on dénombre
près d’un million et demi de victimes
en France : on ne compte plus les veuves et les
orphelins de guerre. Des millions de blessés,
d’amputés et de gazés sont
recensés. Les anciens soldats les plus
défigurés sont surnommés les
« gueules
cassées ».
Le paysage français du Nord de la France est dévasté : plus de 500 000 maisons sont détruites. Des villages entiers ont disparu et les villes apparaissent comme des champs de ruines. Les combats ont également brûlé des forêts et des terres agricoles.
Le paysage français du Nord de la France est dévasté : plus de 500 000 maisons sont détruites. Des villages entiers ont disparu et les villes apparaissent comme des champs de ruines. Les combats ont également brûlé des forêts et des terres agricoles.
Doc. 2. Reims et sa cathédrale après la guerre, 1915 |
b. L'action du Bloc national
En 1919, le Bloc
national entre au pouvoir. Il s’agit
d’une Chambre appelée « bleu
horizon » qui réunit une
majorité de catholiques et d’anciens
combattants. Sa première exigence est de faire
payer l’Allemagne. Pour cela, des
réparations financières sont
réclamées et une volonté
d’annexions se fait jour.
Le traité de Versailles signé par les pays victorieux en 1919 est vu comme un « diktat » par l’Allemagne : les conditions sont particulièrement humiliantes pour elles. De surcroît, la France occupe la région industrielle de la Ruhr où des ouvriers français sont conduits pour maintenir la production.
Doc. 3. Affiche de propagande en faveur du Bloc national, illustration d'Oukercy |
Le traité de Versailles signé par les pays victorieux en 1919 est vu comme un « diktat » par l’Allemagne : les conditions sont particulièrement humiliantes pour elles. De surcroît, la France occupe la région industrielle de la Ruhr où des ouvriers français sont conduits pour maintenir la production.
3. La division de la gauche
a. Les mésententes
La révolution bolchévique de
1917 en Russie a
conduit Lénine au pouvoir. Celui-ci fonde la
IIIe Internationale en
1919. Une
majorité de socialistes français,
représentée par Marcel Cachin et Louis-Oscar Frossard, se montre
séduite par cette nouvelle orientation
politique.
D’autres socialistes, comme Léon Blum, ne souhaitent pas se soumettre aux 21 conditions énoncées par Lénine et demandent à maintenir leur parti, la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière), tel qu’il est.
D’autres socialistes, comme Léon Blum, ne souhaitent pas se soumettre aux 21 conditions énoncées par Lénine et demandent à maintenir leur parti, la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière), tel qu’il est.
b. La rupture au Congrès de Tours
Du 25 au 30 décembre 1920 se
tient le 18e Congrès des socialistes
français à Tours. Les échanges
se concentrent essentiellement autour de la question de
l’adhésion de la
IIIe Internationale de Lénine. Les débats
sont particulièrement violents et conduisent
à une rupture.
Les socialistes favorables à l’adhésion, conduits par Marcel Cachin, fondent la SFIC (Section Française de l’Internationale Communiste). Celle-ci devient le Parti communiste français en 1921. Elle bénéficie d’un organe de presse officiel : L’Humanité. La SFIO, elle, est maintenue mais se trouve très affaiblie.
Les socialistes favorables à l’adhésion, conduits par Marcel Cachin, fondent la SFIC (Section Française de l’Internationale Communiste). Celle-ci devient le Parti communiste français en 1921. Elle bénéficie d’un organe de presse officiel : L’Humanité. La SFIO, elle, est maintenue mais se trouve très affaiblie.
L'essentiel
La France parvient à sortir de l’immobilisme
de la guerre sous la détermination de Georges
Clemenceau, surnommé le « Père la
Victoire ». Le pays, accablé et
ruiné, doit se reconstruire. Sa Chambre des
députés « bleu horizon »
se montre sévère vis-à-vis de
l’Allemagne : selon elle, l’ennemi vaincu
doit payer.
Le lendemain de la guerre met aussi en scène de nouveaux bouleversements politiques. La gauche se déchire : le Congrès de Tours de décembre 1920 donne naissance à un Parti communiste qui se distingue désormais de la masse des socialistes.
Le lendemain de la guerre met aussi en scène de nouveaux bouleversements politiques. La gauche se déchire : le Congrès de Tours de décembre 1920 donne naissance à un Parti communiste qui se distingue désormais de la masse des socialistes.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !