Étude de cas : les maquis du Vercors
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Objectif :
Comment les maquis du Vercors font-il acte de
résistance ?
1. La naissance des maquis du Vercors
a. La réalisation d'une tête de pont
Le mouvement de résistance Franc Tireur est
à l’initiative de la création
d’un premier maquis dans le massif du Vercors. Ce
massif se situe dans les Préalpes, sur les
départements de l’Isère et de la
Drôme. Il est couvert de forêts denses
et son relief rend son accès et son
contrôle difficiles.
Le maquis du Vercors doit d’abord servir de refuge aux hommes traqués par la police de Vichy, mais il doit aussi être une tête de pont pour attaquer les Allemands par l’arrière. Combiné à un débarquement et à un parachutage, il doit devenir une réserve de troupes qui s’abattra sur l’ennemi, plutôt que d’être réduit au rang de simple forteresse : c’est le plan Montagnards.
Au début de l’année 1943, on compte déjà 9 camps de maquisards dans le Vercors, réunissant 500 membres environ. Ces camps abritent des jeunes hommes, qu’ils soient opposants politiques ou réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire).
Technique de la tête de pont : C'est une technique militaire servant principalement à mettre en place un périmètre à l'intérieur duquel l'armée pourra manœuvrer dans le but d'augmenter le territoire conquis, ou servira de point de repli si une défaite menace.
Le maquis du Vercors doit d’abord servir de refuge aux hommes traqués par la police de Vichy, mais il doit aussi être une tête de pont pour attaquer les Allemands par l’arrière. Combiné à un débarquement et à un parachutage, il doit devenir une réserve de troupes qui s’abattra sur l’ennemi, plutôt que d’être réduit au rang de simple forteresse : c’est le plan Montagnards.
Au début de l’année 1943, on compte déjà 9 camps de maquisards dans le Vercors, réunissant 500 membres environ. Ces camps abritent des jeunes hommes, qu’ils soient opposants politiques ou réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire).
Technique de la tête de pont : C'est une technique militaire servant principalement à mettre en place un périmètre à l'intérieur duquel l'armée pourra manœuvrer dans le but d'augmenter le territoire conquis, ou servira de point de repli si une défaite menace.
Doc. 1. Carte du maquis du Vercors |
b. Des résistants motivés
Les maquisards du Vercors accomplissent des
actes de résistance courageux comme des
sabotages dans les usines. Ils procèdent
à des déraillements de trains pour
désorganiser le ravitaillement allemand et
détruire leur matériel. Ils organisent
aussi des reconnaissances et des
surveillances pour établir une carte des
forces allemandes en présence.
Les moyens des maquisards du Vercors sont néanmoins très réduits. Isolés, ils dépendent d’un ravitaillement très aléatoire en nourriture et en armes. Ils doivent surtout compter sur la sympathie des habitants qui les entourent. Malgré une énergie évidente et un premier grand parachutage d’armes au mois de novembre, ils peinent à s’organiser durant toute l’année 1943.
Doc. 2. Des résistants
français dans le maquis étudient une carte de la région |
Les moyens des maquisards du Vercors sont néanmoins très réduits. Isolés, ils dépendent d’un ravitaillement très aléatoire en nourriture et en armes. Ils doivent surtout compter sur la sympathie des habitants qui les entourent. Malgré une énergie évidente et un premier grand parachutage d’armes au mois de novembre, ils peinent à s’organiser durant toute l’année 1943.
Doc. 3. Un campement de résistants français dans le maquis |
2. Une lutte acharnée
a. Le Plan Montagnards en suspens
À partir du printemps
1944, les maquis du Vercors connaissent un
sursaut. La rumeur d’un débarquement
allié imminent amène une remobilisation
dans leurs rangs. Après le 6 juin 1944, date du
débarquement de Normandie, de nouveaux volontaires
rejoignent le massif pour atteindre le chiffre de
4 000 membres.
La France Libre demande néanmoins aux maquisards de ne pas se montrer trop visibles et enthousiastes car les Alliés n’ont toujours pas envisagé un parachutage massif de renforts et d’armements sur leur zone. La stratégie de la tête de pont n’est donc pas encore effective.
Toutefois, la perspective d’une victoire semble évidente pour les maquisards ; en témoigne la déclaration du commissaire de la République Yves Farge qui déclare que la République française est restaurée dans le Vercors à partir du 3 juillet 1944.
Les décrets de Vichy y sont abolis et toutes les lois de la République sont remises en vigueur.
La France Libre demande néanmoins aux maquisards de ne pas se montrer trop visibles et enthousiastes car les Alliés n’ont toujours pas envisagé un parachutage massif de renforts et d’armements sur leur zone. La stratégie de la tête de pont n’est donc pas encore effective.
Toutefois, la perspective d’une victoire semble évidente pour les maquisards ; en témoigne la déclaration du commissaire de la République Yves Farge qui déclare que la République française est restaurée dans le Vercors à partir du 3 juillet 1944.
Les décrets de Vichy y sont abolis et toutes les lois de la République sont remises en vigueur.
b. L'écrasement du maquis
Malgré la restauration de la République
dans le Vercors, les Allemands ne comptent pas en
finir aussi vite. Après une première
offensive à Saint-Nizier au mois de juin 1944, ils attaquent
massivement le maquis à partir du 21 juillet avec 15 000
soldats, faisant 800 morts, maquisards et civils
confondus. Devant cette tragédie, les survivants
tentent de fuir par petits groupes.
Aucun allié n’est parachuté sur le Vercors pour sauver les maquisards. Le massif est devenu une forteresse assiégée, peuplée de trop nombreux hommes faiblement armés et formés. Le rapport de force ne bascule qu’à partir du 15 août, quand a lieu le débarquement en Provence.
Aucun allié n’est parachuté sur le Vercors pour sauver les maquisards. Le massif est devenu une forteresse assiégée, peuplée de trop nombreux hommes faiblement armés et formés. Le rapport de force ne bascule qu’à partir du 15 août, quand a lieu le débarquement en Provence.
L'essentiel
Le maquis du Vercors fait partie des lieux de
résistance emblématiques de la Seconde Guerre
mondiale. Cachés dans le massif des Préalpes,
les maquisards sont de jeunes hommes qui tentent de
désorganiser l’Occupation allemande et
participer à la libération de la France.
Malgré leur énergie, ils ne parviennent pas à être correctement ravitaillés et sont pris au piège quand les Allemands les encerclent en juin et juillet 1944. Les combats sont une tragédie pour les maquisards et les habitants du massif qui recensent de lourdes pertes humaines.
Malgré leur énergie, ils ne parviennent pas à être correctement ravitaillés et sont pris au piège quand les Allemands les encerclent en juin et juillet 1944. Les combats sont une tragédie pour les maquisards et les habitants du massif qui recensent de lourdes pertes humaines.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !