Histoire des arts : la Ve République à l'épreuve de la durée
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Objectif :
Comment les artistes se sont-ils associés à la
vie politique française depuis 1969 ?
1. Le portrait officiel du Président de la
République Valéry Giscard d'Estaing, 1974
Ce document est une photographie représentant
le portrait officiel du Président de la
République Valéry
Giscard d’Estaing. Elle a
été réalisée par le
célèbre photographe Jacques Henri Lartigue en 1974.
Le 2 avril 1974, le Président de la République Georges Pompidou décède des suites d’une longue maladie. Conformément à la Constitution c’est le président du Sénat, Alain Poher, qui le remplace dans l’attente de nouvelles élections présidentielles. Le 8 avril, Valéry Giscard d’Estaing annonce sa candidature à la fonction présidentielle. Victorieux au premier tour, il affronte le candidat socialiste François Mitterrand au second tour.
Le 19 mai, Valéry Giscard d’Estaing est élu troisième Président de la Ve République avec 50,81 % des suffrages. Dans le respect des usages, le nouveau président doit poser devant un photographe afin que son portrait officiel puisse être accroché dans toutes les mairies de France et dans de nombreux bâtiments publics.
Le format du portrait officiel du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing est différent des portraits de ses prédécesseurs : il est en paysage, c’est-à-dire pris à l’horizontale. Le photographe s’est positionné à la même hauteur que son modèle, et non plus en contre-plongée. Il a même choisi de ne pas le centrer parfaitement. L’arrière-plan n’est plus la structure verticale de la bibliothèque de l’Élysée mais le drapeau tricolore qui couvre toute la surface de la photographie. Le président n’est plus en habit officiel mais dans un simple costume. Il a adopté une attitude souriante et détendue.
Le portrait officiel du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing est une révolution dans la manière de représenter le premier personnage de l’État. Rompant avec les codes établis par les portraits des rois de France et de ses prédécesseurs, Valéry Giscard d’Estaing a voulu être représenté comme une personne ordinaire afin d’affirmer une certaine modernité et une volonté de proximité avec la population. Les lignes obliques du drapeau tricolore donnent un élan dynamique, à l’image de la politique qu’il veut initier.
Le 2 avril 1974, le Président de la République Georges Pompidou décède des suites d’une longue maladie. Conformément à la Constitution c’est le président du Sénat, Alain Poher, qui le remplace dans l’attente de nouvelles élections présidentielles. Le 8 avril, Valéry Giscard d’Estaing annonce sa candidature à la fonction présidentielle. Victorieux au premier tour, il affronte le candidat socialiste François Mitterrand au second tour.
Le 19 mai, Valéry Giscard d’Estaing est élu troisième Président de la Ve République avec 50,81 % des suffrages. Dans le respect des usages, le nouveau président doit poser devant un photographe afin que son portrait officiel puisse être accroché dans toutes les mairies de France et dans de nombreux bâtiments publics.
Le format du portrait officiel du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing est différent des portraits de ses prédécesseurs : il est en paysage, c’est-à-dire pris à l’horizontale. Le photographe s’est positionné à la même hauteur que son modèle, et non plus en contre-plongée. Il a même choisi de ne pas le centrer parfaitement. L’arrière-plan n’est plus la structure verticale de la bibliothèque de l’Élysée mais le drapeau tricolore qui couvre toute la surface de la photographie. Le président n’est plus en habit officiel mais dans un simple costume. Il a adopté une attitude souriante et détendue.
Le portrait officiel du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing est une révolution dans la manière de représenter le premier personnage de l’État. Rompant avec les codes établis par les portraits des rois de France et de ses prédécesseurs, Valéry Giscard d’Estaing a voulu être représenté comme une personne ordinaire afin d’affirmer une certaine modernité et une volonté de proximité avec la population. Les lignes obliques du drapeau tricolore donnent un élan dynamique, à l’image de la politique qu’il veut initier.
2. Ieoh Ming Pei, La pyramide du Louvre, 1989
Cette œuvre est une pyramide de métal et de
verre dessinée par l’architecte
Ieoh Ming Pei.
Installée au cœur du Louvre, à
Paris, elle est inaugurée en 1989 après quatre
années de travaux.
Dès son élection à la fonction présidentielle, François Mitterrand exprime sa volonté de mettre en avant la culture. Dans cette optique, il lance une politique de grands travaux tels que celui du « Grand Louvre ». Il s’agit de rénover et d’agrandir le premier musée de France pour en faire la plus belle vitrine de la politique culturelle du pays.
La pyramide du Louvre repose sur une base carrée de 35 mètres de largeur. Sa hauteur est de plus de 21 mètres. Elle est faite de 603 losanges et 70 triangles de verres associés entre eux par un maillage métallique. Ces matériaux permettent de relever des prouesses architecturales de taille. La pyramide a été dessinée pour être construite dans la cour principale du Louvre, la Cour Napoléon. Celle-ci est bordée des bâtiments du musée et de l’Arc de triomphe du Carrousel. Les formes de la pyramide sont épurées : elles appartiennent au style international (ce style privilégie les surfaces lisses, essentiellement vitrées).
En se plaçant dans la Cour Napoléon du Louvre, la pyramide surprend le visiteur et renouvelle la vision que l’on se fait du musée le plus visité du monde. Cette révolution architecturale, associant architecture classique et art contemporain, n’est pas une provocation. Elle repose d’abord sur la volonté de François Mitterrand de mettre en relief l’audace des artistes et de marquer le paysage urbain de son empreinte. En ce sens, il est l’héritier des grands chantiers engagés par les rois de France et les Présidents de la République qui l’ont précédé (François Ier pour Chambord, Louis XIV pour Versailles, Georges Pompidou pour le centre Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing pour le musée d’Orsay).
Parmi les autres grands chantiers présidentiels réalisés à Paris, François Mitterrand est à l’initiative de la nouvelle Bibliothèque nationale de France (Bnf) dont les quatre tours représentent quatre livres ouverts, de l’Opéra Bastille et de l’Arche de la Défense. Durant sa présidence, Jacques Chirac a fait bâtir dans la capitale le musée du quai Branly dont les collections sont consacrées aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques.
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Doc. 1. La pyramide du Louvre conçue par l'architecte Ieoh Ming Pei |
Dès son élection à la fonction présidentielle, François Mitterrand exprime sa volonté de mettre en avant la culture. Dans cette optique, il lance une politique de grands travaux tels que celui du « Grand Louvre ». Il s’agit de rénover et d’agrandir le premier musée de France pour en faire la plus belle vitrine de la politique culturelle du pays.
La pyramide du Louvre repose sur une base carrée de 35 mètres de largeur. Sa hauteur est de plus de 21 mètres. Elle est faite de 603 losanges et 70 triangles de verres associés entre eux par un maillage métallique. Ces matériaux permettent de relever des prouesses architecturales de taille. La pyramide a été dessinée pour être construite dans la cour principale du Louvre, la Cour Napoléon. Celle-ci est bordée des bâtiments du musée et de l’Arc de triomphe du Carrousel. Les formes de la pyramide sont épurées : elles appartiennent au style international (ce style privilégie les surfaces lisses, essentiellement vitrées).
En se plaçant dans la Cour Napoléon du Louvre, la pyramide surprend le visiteur et renouvelle la vision que l’on se fait du musée le plus visité du monde. Cette révolution architecturale, associant architecture classique et art contemporain, n’est pas une provocation. Elle repose d’abord sur la volonté de François Mitterrand de mettre en relief l’audace des artistes et de marquer le paysage urbain de son empreinte. En ce sens, il est l’héritier des grands chantiers engagés par les rois de France et les Présidents de la République qui l’ont précédé (François Ier pour Chambord, Louis XIV pour Versailles, Georges Pompidou pour le centre Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing pour le musée d’Orsay).
Parmi les autres grands chantiers présidentiels réalisés à Paris, François Mitterrand est à l’initiative de la nouvelle Bibliothèque nationale de France (Bnf) dont les quatre tours représentent quatre livres ouverts, de l’Opéra Bastille et de l’Arche de la Défense. Durant sa présidence, Jacques Chirac a fait bâtir dans la capitale le musée du quai Branly dont les collections sont consacrées aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques.
L'essentiel
Le portrait du Président de la République
Valéry Giscard d’Estaing constitue une
révolution dans la tradition des portraits
officiels. Posant devant le drapeau tricolore, il
n’est pas vêtu de l’habit
présidentiel de cérémonie et il adopte
une allure décontractée et souriante. Il veut
être vu comme une personne simple et
accessible.
La pyramide du Louvre est un chantier commandé par le Président de la République François Mitterrand. Dans la longue tradition des grands travaux, royaux puis présidentiels, le monument doit faire rayonner la culture française partout dans le monde grâce à son audace et marquer le paysage urbain de l’empreinte du premier personnage de l’État.
La pyramide du Louvre est un chantier commandé par le Président de la République François Mitterrand. Dans la longue tradition des grands travaux, royaux puis présidentiels, le monument doit faire rayonner la culture française partout dans le monde grâce à son audace et marquer le paysage urbain de l’empreinte du premier personnage de l’État.
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