L'évolution des systèmes de production et des entreprises
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Objectif :
Comment est-on passé de la production artisanale,
à l'échelle de l'atelier ou de la manufacture,
à la production industrielle ?
Le 19e siècle est celui des grandes
découvertes scientifiques et techniques, mais celles-ci
resteraient sans intérêt si elles n'avaient pas pu
être produites massivement. C'est le 20e
siècle qui opère cette production industrielle.
Pour cela, de nouvelles formes d'organisation de la production
et de nouveaux types d'entreprises vont voir le jour.
1. Les nouvelles méthodes de production
a. Le travail à la chaîne, dès
les années 1910
À la fin du 19e
siècle, l'américain F. Taylor étudie le travail
ouvrier et cherche à le rationaliser pour
augmenter la production. Il met en place une nouvelle
technique d'organisation du travail, appelée
organisation scientifique du travail, en
:
- décomposant les tâches à accomplir en unités simples ;
- chronométrant le temps nécessaire pour les effectuer ;
- étudiant l'agencement du poste de travail pour que l'ouvrier n'ait plus à bouger.
Les critiques du taylorisme sont nombreuses dans le monde ouvrier, car les travailleurs ne font plus que des tâches répétitives, cadencées et donc nerveusement épuisantes.
Le système est amélioré grâce à l'invention de la chaîne de travail : l'idée est d'abord appliquée dans les abattoirs de bœufs à Chicago, où les carcasses sont déplacées tandis que le boucher reste fixe.
Cette nouvelle organisation n'est possible que si tous les modèles de la chaîne sont identiques, et donc la production totalement standardisée.
Les résultats de ces deux systèmes sont tellement spectaculaires (multipliant souvent la productivité par 4), que le système est adopté par l'industriel américain Henry Ford pour ses usines automobiles dès les années 1910. Il y ajoute ce constat : les ouvriers doivent être correctement payés, car ils peuvent ainsi acheter les automobiles produites. C'est ce qu'on appelle le fordisme.
- décomposant les tâches à accomplir en unités simples ;
- chronométrant le temps nécessaire pour les effectuer ;
- étudiant l'agencement du poste de travail pour que l'ouvrier n'ait plus à bouger.
Les critiques du taylorisme sont nombreuses dans le monde ouvrier, car les travailleurs ne font plus que des tâches répétitives, cadencées et donc nerveusement épuisantes.
Le système est amélioré grâce à l'invention de la chaîne de travail : l'idée est d'abord appliquée dans les abattoirs de bœufs à Chicago, où les carcasses sont déplacées tandis que le boucher reste fixe.
Cette nouvelle organisation n'est possible que si tous les modèles de la chaîne sont identiques, et donc la production totalement standardisée.
Les résultats de ces deux systèmes sont tellement spectaculaires (multipliant souvent la productivité par 4), que le système est adopté par l'industriel américain Henry Ford pour ses usines automobiles dès les années 1910. Il y ajoute ce constat : les ouvriers doivent être correctement payés, car ils peuvent ainsi acheter les automobiles produites. C'est ce qu'on appelle le fordisme.
![]() |
Doc. 1. Portrait de Henry Ford (1863 - 1947) industriel américain |
b. Le toyotisme, dès les années 1960
Le second bond dans la hausse de la productivité
se situe dans les années
1960-1970, avec l'invention du
toyotisme : il s'agit de répondre aux
inconvénients du taylorisme tout en continuant
à amplifier la productivité et en
augmentant la consommation.
On assiste à la mise en place :
- de la robotisation, suffisamment perfectionnée pour que les robots puissent construire des modèles différents les uns des autres, et ainsi répondre à la demande ;
- des « 5 zéros » : 0 stock (production à la demande), 0 délai, 0 défaut, 0 panne, 0 papier.
Le coût social de cette nouvelle révolution technologique est lourd : beaucoup d'ouvriers sont mis au chômage et des régions entières sont sinistrées. C'est pourtant un système qui est toujours d'actualité aujourd'hui.
On assiste à la mise en place :
- de la robotisation, suffisamment perfectionnée pour que les robots puissent construire des modèles différents les uns des autres, et ainsi répondre à la demande ;
- des « 5 zéros » : 0 stock (production à la demande), 0 délai, 0 défaut, 0 panne, 0 papier.
Le coût social de cette nouvelle révolution technologique est lourd : beaucoup d'ouvriers sont mis au chômage et des régions entières sont sinistrées. C'est pourtant un système qui est toujours d'actualité aujourd'hui.
2. L'essor de la grande entreprise
a. Le développement des
sociétés anonymes
Pour permettre la mise en place de ces révolutions
dans l'organisation du travail, il faut des
capitaux pour que les usines s'équipent en
chaînes de montage ou, plus tard, en
robots.
Ainsi, les grandes sociétés anonymes, qui regroupent les capitaux de nombreux actionnaires, se multiplient. Après 1945, elles sont le plus souvent gérées par des managers, et non plus par les héritiers des fondateurs.
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Doc. 2. Une chaîne de montage d'une usine automobile |
Ainsi, les grandes sociétés anonymes, qui regroupent les capitaux de nombreux actionnaires, se multiplient. Après 1945, elles sont le plus souvent gérées par des managers, et non plus par les héritiers des fondateurs.
b. L'internationalisation des grandes firmes
À partir des années
1960, ces grandes firmes s'internationalisent
avec deux buts :
- côté production, bénéficier d'une main d'œuvre pas chère, en s'implantant dans les pays sous-développés ;
- côté consommation, bénéficier de marchés porteurs en s'implantant dans les pays développés.
Aujourd'hui, avec l'apparition des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud), les deux objectifs peuvent se cumuler, ce qui explique par exemple l'implantation de Renault au Brésil ou de PSA en Chine.
- côté production, bénéficier d'une main d'œuvre pas chère, en s'implantant dans les pays sous-développés ;
- côté consommation, bénéficier de marchés porteurs en s'implantant dans les pays développés.
Aujourd'hui, avec l'apparition des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud), les deux objectifs peuvent se cumuler, ce qui explique par exemple l'implantation de Renault au Brésil ou de PSA en Chine.
L'essentiel
Le 20e siècle a connu deux
révoltions majeures dans l'organisation du travail
industriel :
- le fordisme = taylorisme + chaîne + hauts salaires ;
- le toyotisme = robotisation + production à la demande.
La production industrielle a considérablement augmenté pendant tout le siècle, et caractérise la société de consommation actuelle.
- le fordisme = taylorisme + chaîne + hauts salaires ;
- le toyotisme = robotisation + production à la demande.
La production industrielle a considérablement augmenté pendant tout le siècle, et caractérise la société de consommation actuelle.
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