La dislocation du bloc communiste et les élargissements de l'Union européenne à l'Est

Le bloc de l'est est composé de deux ensembles :
- l'URSS
- les démocraties populaires.
La domination que l'URSS exerce sur les démocraties populaires depuis la fin de la guerre n'a jamais été sans critique, sans remise en cause, ni sans tension.

Depuis les années 1970, cette domination est de plus en plus impopulaire. En voici quelques raisons qui expliquent ce désintéressement :
- L'économie de ces pays ne parvient pas à répondre aux besoins de la population.
- D'un point de vue politique, les régimes déjà dictatoriaux se durcissent.

En 1985, Gorbatchev arrive au pouvoir et décide une ultime réforme :
- la pérestroïka, qui cherche à libéraliser l'économie,
- la glasnost, qui cherche à rendre le régime plus démocratique.

Les manifestations de revendication d'autonomie sont de plus en plus vives dans les démocraties populaires, notamment en RDA. Contrairement à l'habitude soviétique, Gorbatchev demande de ne pas les réprimer.

L'engrenage de la contestation est lancé, et aboutit à la destruction du Mur de Berlin et à la disparition du bloc de l'Est : 
- novembre 1989 – chute du Mur et octobre 1990, réunification de la RDA et de la RFA
- novembre 1989 - décembre 1990 – chute des autres démocraties populaires
- décembre 1991 – disparition de l'URSS (sous le coup de revendications indépendantistes baltes).

Les conséquences sont terribles pendant les premières années de transition vers le capitalisme : 
• Grande pauvreté, inégalités sociales accrues, chute de la natalité et hausse de la mortalité.
• Grande instabilité politique, principale caractéristique de cette période : 
     - guerre en ex-Yougoslavie (1991-1995)
     - guerre en Tchétchénie...

La transition s'opère, et les nouvelles démocraties demandent rapidement leur entrée dans l'Union européenne. 

• Pour les nouvelles démocraties :
Il s'agit, pour elles, d'intégrer une zone économique dynamique et de se protéger de l'influence russe en trouvant un nouvel ancrage politique. C'est pourquoi elles cherchent très vite à intégrer l'OTAN (1990 – intégration de la RDA, 1999 – intégration de la Hongrie, Pologne et République tchèque).
• Pour l'Union européenne :
Il s'agit d'élargir sa sphère d'influence et de conforter ainsi son statut de grande puissance.

En 2004, la plupart d'entre elles adhèrent à l'UE : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie. En 2007, c'est au tour de la Roumanie et de la Bulgarie. Ce qui porte le nombre des membres de l'UE à 27.

La Russie ne voit pas d'un très bon œil ces élargissements :

- Certains (les pays baltes et la Slovénie par exemple) rejoignent la zone euro, font partie de l'OTAN. Ils sont donc très attachés à leur nouvel ancrage occidental, au détriment des anciennes solidarités avec la Russie. 
- De plus, le succès de ces élargissements entraîne de nouvelles demandes d'adhésion : c'est le cas de l'Ukraine et de la Géorgie. Or, ces deux pays n'étaient pas des « simples » alliés, mais faisaient intégralement partie de l'URSS.

Conséquences : En 2008, pour arrêter ce processus de rapprochement avec l'UE et l'OTAN, la Russie a mené une guerre en Géorgie.