Histoire des arts : Effondrement et refondation républicaine (1940-1946)
Le tableau de Robert Houdusse nous plonge dans cette ambiance de fuite en avant. Des civils, chargés de lourds bagages, marchent sur une route sinueuse que traverse un paysage désolé. Des champs brûlés et des maisons détruites forment un décor triste, accentué par un ciel profondément gris. Les personnes représentées expriment une certaine résignation : le dos courbé, elles marchent vers l’inconnu, sans réelle perspective. Une femme épuisée manque de s’effondrer au bord du chemin.
Robert Houdusse a employé des tons ternes pour accentuer l’avenir sombre des personnes dépeintes. Accablées, elles incarnent la vulnérabilité de toute une population désormais soumise aux Allemands et incertaine quant à son avenir. Elles ne symbolisent pas seulement la douleur d’un groupe mais la défaite d’un pays : la République française est directement menacée, d’abord par l’arrivée des soldats ennemis, puis par les pleins pouvoirs confiés au maréchal Pétain.
L’armistice signé avec l’Allemagne le 22 juin 1940 conduit la France à être divisée par une ligne de démarcation : une zone au Nord occupée, une zone au Sud maintenue libre. Aussitôt, des mouvements et des réseaux de résistance se forment pour lutter contre l’Occupation allemande. Alors que Jean Moulin tente d’unifier ces mouvements, les résistants accomplissent des sabotages et rédigent des journaux clandestins.
Anna Marly compose à Londres une musique sur laquelle Joseph Kessel et Maurice Druon écrivent un texte le 30 mai 1943. Également intitulé La Marseillaise de la Résistance, Le Chant des partisans est joué le soir même dans la capitale britannique. Interdite en France, sa partition est larguée par les avions anglais. Le chant décrit les actions menées par les résistants dans une France soumise à l’oppresseur : le sabotage, l’évasion, le meurtre.
Le Chant des partisans est un outil de propagande pour les résistants. Il diffuse les idéaux des différents mouvements et réseaux actifs sur le territoire français. En célébrant la liberté et l’insoumission, il tente de s’opposer à l’hymne du régime de Vichy : « Maréchal, nous voilà ! ».
Outre le maquis du Vercors connu pour son activité et ses combats, les maquis de l’Ain et du Haut Jura sont également à distinguer. Les moyennes montagnes de l’Ain sont devenues des terres d’accueil pour les réfractaires au STO (Service du travail obligatoire) et des espaces propices aux guérillas. Les paysans de l’Ain ont permis aux maquisards d’être ravitaillés et de mener leurs actions.
Construit en 1947, le monument aux ailes alliées d’Échallon est composé d’une structure pyramidale en pierre, surmontée d’une croix de Lorraine. Devant elle se dressent le buste sculpté d’un maquisard armé scrutant le ciel et une stèle sur laquelle sont gravés les mots suivants : « Ici les ailes alliées apportèrent l’aide à nos défenseurs et les armes de la libération ».
Il abrite les cendres de quatre libérateurs : le colonel britannique Richard Harry Heslop (1907-1973), le capitaine américain Owen Denis Johnson (1918-1993), le capitaine français Raymond Aubin dit Alfred Lajoie (1909-1991) et le lieutenant canadien Marcel Veilleux dit Yvello (1921-2004).
Ces officiers appartenaient au réseau Buckmaster.
Érigé sur la prairie d’Échallon, le monument aux ailes alliées rappelle le parachutage des armes et des explosifs des Alliés, tant attendus par les maquisards qui guettaient constamment le ciel. La croix de Lorraine qui surplombe l’ensemble symbolise l’idéal que recherchaient à atteindre la résistance intérieure et la France libre : la reconquête des valeurs de la République.
Avec des tons ternes et l’expression résignée des personnes dépeintes, il exprime la défaite du pays et les prochaines heures sombres de la France de Vichy.
Le Chant des partisans est également appelé La Marseillaise de la Résistance. Il célèbre les actions courageuses des résistants qui luttent contre l’occupant allemand et la France de Vichy, et diffusent les idéaux de liberté et d’insoumission.
Le monument aux ailes alliées d’Échallon rend hommage aux maquisards de l’Ain et aux Alliés qui les ont ravitaillés en armes et en explosifs. Il symbolise la reconquête des valeurs de la République.

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