Histoire des arts : Effondrement et refondation républicaine (1940-1946)
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Comment les artistes représentent-ils
l’effondrement et la refondation républicaine
?
1. Robert Houdusse, L'Exode, 1941
L’Exode est une peinture de
Robert Houdusse. Il
s’agit d’une huile sur toile
réalisée en 1941. Le 10 mai 1940,
l’armée allemande attaque la Belgique et les
Pays-Bas avant de se diriger tout droit vers la France. Les
soldats français ne parviennent pas à
repousser l’ennemi qui ne cesse d’avancer selon
la stratégie militaire de la
Blitzkrieg : une « guerre
éclair » où les offensives
associent l’action des avions et celle des
blindés. Affolée par cette invasion massive
que rien ne peut arrêter, les Français du Nord
choisissent d’abandonner leur maison et de
prendre la route pour échapper aux
bombardements et à l’occupation.
Le tableau de Robert Houdusse nous plonge dans cette ambiance de fuite en avant. Des civils, chargés de lourds bagages, marchent sur une route sinueuse que traverse un paysage désolé. Des champs brûlés et des maisons détruites forment un décor triste, accentué par un ciel profondément gris. Les personnes représentées expriment une certaine résignation : le dos courbé, elles marchent vers l’inconnu, sans réelle perspective. Une femme épuisée manque de s’effondrer au bord du chemin.
Robert Houdusse a employé des tons ternes pour accentuer l’avenir sombre des personnes dépeintes. Accablées, elles incarnent la vulnérabilité de toute une population désormais soumise aux Allemands et incertaine quant à son avenir. Elles ne symbolisent pas seulement la douleur d’un groupe mais la défaite d’un pays : la République française est directement menacée, d’abord par l’arrivée des soldats ennemis, puis par les pleins pouvoirs confiés au maréchal Pétain.
Le tableau de Robert Houdusse nous plonge dans cette ambiance de fuite en avant. Des civils, chargés de lourds bagages, marchent sur une route sinueuse que traverse un paysage désolé. Des champs brûlés et des maisons détruites forment un décor triste, accentué par un ciel profondément gris. Les personnes représentées expriment une certaine résignation : le dos courbé, elles marchent vers l’inconnu, sans réelle perspective. Une femme épuisée manque de s’effondrer au bord du chemin.
Robert Houdusse a employé des tons ternes pour accentuer l’avenir sombre des personnes dépeintes. Accablées, elles incarnent la vulnérabilité de toute une population désormais soumise aux Allemands et incertaine quant à son avenir. Elles ne symbolisent pas seulement la douleur d’un groupe mais la défaite d’un pays : la République française est directement menacée, d’abord par l’arrivée des soldats ennemis, puis par les pleins pouvoirs confiés au maréchal Pétain.
2. Joseph Kessel, Maurice Druon et Anna Marly, Le Chant
des partisans, 1943
Le Chant des partisans est une chanson écrite
par Joseph Kessel et
Maurice Druon dont la
musique a été composée par Anna
Marly. Elle interprétée pour la
première fois le 30 mai 1943.
L’armistice signé avec l’Allemagne le 22 juin 1940 conduit la France à être divisée par une ligne de démarcation : une zone au Nord occupée, une zone au Sud maintenue libre. Aussitôt, des mouvements et des réseaux de résistance se forment pour lutter contre l’Occupation allemande. Alors que Jean Moulin tente d’unifier ces mouvements, les résistants accomplissent des sabotages et rédigent des journaux clandestins.
Anna Marly compose à Londres une musique sur laquelle Joseph Kessel et Maurice Druon écrivent un texte le 30 mai 1943. Également intitulé La Marseillaise de la Résistance, Le Chant des partisans est joué le soir même dans la capitale britannique. Interdite en France, sa partition est larguée par les avions anglais. Le chant décrit les actions menées par les résistants dans une France soumise à l’oppresseur : le sabotage, l’évasion, le meurtre.
Le Chant des partisans est un outil de propagande pour les résistants. Il diffuse les idéaux des différents mouvements et réseaux actifs sur le territoire français. En célébrant la liberté et l’insoumission, il tente de s’opposer à l’hymne du régime de Vichy : « Maréchal, nous voilà ! ».
L’armistice signé avec l’Allemagne le 22 juin 1940 conduit la France à être divisée par une ligne de démarcation : une zone au Nord occupée, une zone au Sud maintenue libre. Aussitôt, des mouvements et des réseaux de résistance se forment pour lutter contre l’Occupation allemande. Alors que Jean Moulin tente d’unifier ces mouvements, les résistants accomplissent des sabotages et rédigent des journaux clandestins.
Anna Marly compose à Londres une musique sur laquelle Joseph Kessel et Maurice Druon écrivent un texte le 30 mai 1943. Également intitulé La Marseillaise de la Résistance, Le Chant des partisans est joué le soir même dans la capitale britannique. Interdite en France, sa partition est larguée par les avions anglais. Le chant décrit les actions menées par les résistants dans une France soumise à l’oppresseur : le sabotage, l’évasion, le meurtre.
Le Chant des partisans est un outil de propagande pour les résistants. Il diffuse les idéaux des différents mouvements et réseaux actifs sur le territoire français. En célébrant la liberté et l’insoumission, il tente de s’opposer à l’hymne du régime de Vichy : « Maréchal, nous voilà ! ».
3. Le monument aux ailes alliées
d'Échallon (Ain), 1947
Le monument aux ailes alliées est un monument
commémoratif érigé à
Échallon, dans le
département de l’Ain, en 1947. Durant l’Occupation
allemande, la résistance intérieure
s’organise. Des mouvements et des réseaux se
forment pour lutter contre l’ennemi et la France de
Vichy. Certains résistants ont choisi de se cacher
dans le maquis.
Outre le maquis du Vercors connu pour son activité et ses combats, les maquis de l’Ain et du Haut Jura sont également à distinguer. Les moyennes montagnes de l’Ain sont devenues des terres d’accueil pour les réfractaires au STO (Service du travail obligatoire) et des espaces propices aux guérillas. Les paysans de l’Ain ont permis aux maquisards d’être ravitaillés et de mener leurs actions.
Construit en 1947, le monument aux ailes alliées d’Échallon est composé d’une structure pyramidale en pierre, surmontée d’une croix de Lorraine. Devant elle se dressent le buste sculpté d’un maquisard armé scrutant le ciel et une stèle sur laquelle sont gravés les mots suivants : « Ici les ailes alliées apportèrent l’aide à nos défenseurs et les armes de la libération ».
Il abrite les cendres de quatre libérateurs : le colonel britannique Richard Harry Heslop (1907-1973), le capitaine américain Owen Denis Johnson (1918-1993), le capitaine français Raymond Aubin dit Alfred Lajoie (1909-1991) et le lieutenant canadien Marcel Veilleux dit Yvello (1921-2004).
Ces officiers appartenaient au réseau Buckmaster.
Érigé sur la prairie d’Échallon, le monument aux ailes alliées rappelle le parachutage des armes et des explosifs des Alliés, tant attendus par les maquisards qui guettaient constamment le ciel. La croix de Lorraine qui surplombe l’ensemble symbolise l’idéal que recherchaient à atteindre la résistance intérieure et la France libre : la reconquête des valeurs de la République.
Outre le maquis du Vercors connu pour son activité et ses combats, les maquis de l’Ain et du Haut Jura sont également à distinguer. Les moyennes montagnes de l’Ain sont devenues des terres d’accueil pour les réfractaires au STO (Service du travail obligatoire) et des espaces propices aux guérillas. Les paysans de l’Ain ont permis aux maquisards d’être ravitaillés et de mener leurs actions.
Construit en 1947, le monument aux ailes alliées d’Échallon est composé d’une structure pyramidale en pierre, surmontée d’une croix de Lorraine. Devant elle se dressent le buste sculpté d’un maquisard armé scrutant le ciel et une stèle sur laquelle sont gravés les mots suivants : « Ici les ailes alliées apportèrent l’aide à nos défenseurs et les armes de la libération ».
Il abrite les cendres de quatre libérateurs : le colonel britannique Richard Harry Heslop (1907-1973), le capitaine américain Owen Denis Johnson (1918-1993), le capitaine français Raymond Aubin dit Alfred Lajoie (1909-1991) et le lieutenant canadien Marcel Veilleux dit Yvello (1921-2004).
Ces officiers appartenaient au réseau Buckmaster.
Érigé sur la prairie d’Échallon, le monument aux ailes alliées rappelle le parachutage des armes et des explosifs des Alliés, tant attendus par les maquisards qui guettaient constamment le ciel. La croix de Lorraine qui surplombe l’ensemble symbolise l’idéal que recherchaient à atteindre la résistance intérieure et la France libre : la reconquête des valeurs de la République.
L'essentiel
L’Exode de Robert Houdusse représente
la fuite en avant des habitants du Nord de la France
à l’approche de l’arrivée de
l’armée allemande en mai et juin 1940.
Avec des tons ternes et l’expression résignée des personnes dépeintes, il exprime la défaite du pays et les prochaines heures sombres de la France de Vichy.
Le Chant des partisans est également appelé La Marseillaise de la Résistance. Il célèbre les actions courageuses des résistants qui luttent contre l’occupant allemand et la France de Vichy, et diffusent les idéaux de liberté et d’insoumission.
Le monument aux ailes alliées d’Échallon rend hommage aux maquisards de l’Ain et aux Alliés qui les ont ravitaillés en armes et en explosifs. Il symbolise la reconquête des valeurs de la République.
Avec des tons ternes et l’expression résignée des personnes dépeintes, il exprime la défaite du pays et les prochaines heures sombres de la France de Vichy.
Le Chant des partisans est également appelé La Marseillaise de la Résistance. Il célèbre les actions courageuses des résistants qui luttent contre l’occupant allemand et la France de Vichy, et diffusent les idéaux de liberté et d’insoumission.
Le monument aux ailes alliées d’Échallon rend hommage aux maquisards de l’Ain et aux Alliés qui les ont ravitaillés en armes et en explosifs. Il symbolise la reconquête des valeurs de la République.
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