Étude de cas : Georges Clémenceau
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Pourquoi Georges Clémenceau est-il un personnage
important de la vie politique en France ?
1. Une carrière politique et militante
a. Les débuts de la IIIe République
Georges
Clémenceau est né le
28 septembre 1841
à Mouilleron-en-Pareds (Vendée). Issu
d’une famille bourgeoise républicaine, il
pratique d’abord la médecine, comme son
père. Associé à la proclamation
de la République en 1870, il s’engage pleinement
dans la vie politique lorsqu’il est élu
député de Seine en
1876 et qu’il
prend la tête des radicaux de gauche.
Animé d’un tempérament puissant, il combat vigoureusement l’Église et le colonialisme de Jules Ferry. Dans le même temps, il participe à la création de la Société des droits de l’Homme et du citoyen. Il devient l’une des personnalités politiques incontournables des débuts de la IIIe République.
Animé d’un tempérament puissant, il combat vigoureusement l’Église et le colonialisme de Jules Ferry. Dans le même temps, il participe à la création de la Société des droits de l’Homme et du citoyen. Il devient l’une des personnalités politiques incontournables des débuts de la IIIe République.
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Doc. 1. Georges Clémenceau dans les années 1880 |
b. L'affirmation d'une personnalité
Battu aux élections législatives de 1893,
Georges Clémenceau se tourne vers le
journalisme pour diffuser ses opinions. En pleine
affaire Dreyfus, il soutient l’action
d’Émile
Zola qui tente de défendre
l’officier déchu. Pour cela, il publie le
texte « J’accuse ! »
du célèbre écrivain dans son journal
L’Aurore. Cet épisode marquant
de la IIIe République le conduit
à revenir sur la scène
politique.
Élu sénateur en 1902, il entre au gouvernement en 1906 en tant que ministre de l’Intérieur puis président du Conseil. Les répressions qu’il dirige à l’encontre des viticulteurs du Midi lui valent le surnom de « premier flic de France ». En 1913, Georges Clémenceau fonde le journal L’Homme libre, qui devient L’Homme enchaîné l’année suivante pour protester contre la censure.
Alors que la Première Guerre mondiale est engagée, il continue d’être à l’écart du pouvoir. Il parvient néanmoins à s’exprimer par l’intermédiaire de la Commission sénatoriale de l’armée pour condamner le défaitisme :
« Notre but est de vaincre ; pour l’atteindre, il faut le courage de choisir la voie du devoir et d’aller tout droit devant soi ».
Élu sénateur en 1902, il entre au gouvernement en 1906 en tant que ministre de l’Intérieur puis président du Conseil. Les répressions qu’il dirige à l’encontre des viticulteurs du Midi lui valent le surnom de « premier flic de France ». En 1913, Georges Clémenceau fonde le journal L’Homme libre, qui devient L’Homme enchaîné l’année suivante pour protester contre la censure.
Alors que la Première Guerre mondiale est engagée, il continue d’être à l’écart du pouvoir. Il parvient néanmoins à s’exprimer par l’intermédiaire de la Commission sénatoriale de l’armée pour condamner le défaitisme :
« Notre but est de vaincre ; pour l’atteindre, il faut le courage de choisir la voie du devoir et d’aller tout droit devant soi ».
2. Le triomphe de Clémenceau
a. La victoire à tout prix
Le 16 novembre 1917,
Georges Clémenceau revient au pouvoir.
Âgé de 76 ans, il est appelé au
gouvernement par le président de la
République Raymond
Poincaré. À la tête
d’un cabinet de guerre, il prend soin de ne pas
mêler l’état-major à la gestion
des affaires civiles qu’il se réserve.
À la fois chef du gouvernement et ministre de
la Guerre, Clémenceau semble tout puissant sur
la politique militaire du pays : il est le
« Tigre ».
Son principal objectif est de remonter le moral des troupes pour atteindre la victoire. Pour cela, il visite les poilus qui le surnomment « le Vieux ». Parallèlement, il lance un nouvel emprunt de 10 milliards et obtient la confiance et le soutien de la Chambre des députés. Sur le front, il obtient l’unification du commandement allié entre les mains de Foch.
Le 11 novembre 1918, à la signature de l’armistice, il reçoit du Parlement l’hommage de la patrie. Il est vu comme l’un des grands sauveurs de la France : il est le « Père la Victoire ». En ce jour important, il déclare : « Nous avons gagné la guerre ; maintenant, nous devrons gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile ».
Son principal objectif est de remonter le moral des troupes pour atteindre la victoire. Pour cela, il visite les poilus qui le surnomment « le Vieux ». Parallèlement, il lance un nouvel emprunt de 10 milliards et obtient la confiance et le soutien de la Chambre des députés. Sur le front, il obtient l’unification du commandement allié entre les mains de Foch.
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Doc. 2. Georges Clémenceau sur le front avec son fils en 1916 |
Le 11 novembre 1918, à la signature de l’armistice, il reçoit du Parlement l’hommage de la patrie. Il est vu comme l’un des grands sauveurs de la France : il est le « Père la Victoire ». En ce jour important, il déclare : « Nous avons gagné la guerre ; maintenant, nous devrons gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile ».
b. Le traité de Versailles
Lors du traité de Versailles de
1919 qui doit
redéfinir la carte de l’Europe au terme du
conflit, Georges Clémenceau émet des
idées très arrêtées. Il
souhaite obtenir l’annexion de la
Rhénanie et de la Sarre, et fixer la
frontière du pays sur le Rhin. En revanche, il
doit également faire avec les exigences des
États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Finalement, Clémenceau déçoit car il ne parvient pas à obtenir les annexions qu’il désirait. Il impose néanmoins des conditions humiliantes à l’Allemagne qui feront naître un désir de revanche bientôt exacerbé par la propagande nazie. En politique intérieure, il tente de gagner une nouvelle popularité en faisant voter la loi sur la journée de 8 heures.
Le 18 janvier 1920, il présente la démission de son cabinet. Les Chambres, qui préfèrent Deschanel, lui ferment les portes de la présidence de la République. Il se retire de la vie politique et meurt le 24 novembre 1929 à Paris.
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Doc. 3. Georges Clémenceau lors de la signature du Traité de Versailles |
Finalement, Clémenceau déçoit car il ne parvient pas à obtenir les annexions qu’il désirait. Il impose néanmoins des conditions humiliantes à l’Allemagne qui feront naître un désir de revanche bientôt exacerbé par la propagande nazie. En politique intérieure, il tente de gagner une nouvelle popularité en faisant voter la loi sur la journée de 8 heures.
Le 18 janvier 1920, il présente la démission de son cabinet. Les Chambres, qui préfèrent Deschanel, lui ferment les portes de la présidence de la République. Il se retire de la vie politique et meurt le 24 novembre 1929 à Paris.
L'essentiel
Georges Clémenceau (1841-1929) connaît
une première carrière politique lors des
débuts de la IIIe République et de
l’Affaire Dreyfus. Opposé à
l’Église et au colonialisme, sa forte
personnalité en fait un homme politique de premier
plan. Son action est décisive quand il est
rappelé au pouvoir en 1917.
Nommé à la tête du gouvernement, il mobilise à nouveau les troupes et parvient à conduire le pays à la victoire. Après avoir imposé des conditions humiliantes envers l’Allemagne lors du traité de Versailles, il démissionne et se retire de la vie politique.
Nommé à la tête du gouvernement, il mobilise à nouveau les troupes et parvient à conduire le pays à la victoire. Après avoir imposé des conditions humiliantes envers l’Allemagne lors du traité de Versailles, il démissionne et se retire de la vie politique.
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