Étude de cas : un camp de la mort, Auschwitz
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Objectifs :
Quel est le fonctionnement du camp d’Auschwitz ?
Pourquoi peut-on parler d’extermination pour ce camp ?
Pourquoi peut-on parler d’extermination pour ce camp ?
1. L'organisation du camp
a. La naissance d'Auschwitz
Le camp d’Auschwitz est situé en
Pologne, à une cinquantaine de
kilomètres de Cracovie. Ses murs ont d'abord
abrité une caserne militaire, ensuite
transformée en camp de concentration
destiné aux prisonniers politiques. Il se
trouve au centre de l’Europe, en pleine campagne,
et est facilement accessible par voie ferrée. Ses
caractéristiques poussent les nazis à
l’agrandir pour en faire un véritable
complexe consacré à
l’extermination des communautés
juives.
Auschwitz II et Auschwitz III sont construits pour accueillir d’autres prisonniers politiques et des centaines de milliers de Juifs. Dominé par des miradors, Auschwitz II se compose de neuf sections séparées par des clôtures de fil de fer barbelées et électrifiées. Les deux nouveaux camps sont bâtis pour loger une main d’œuvre employée dans les nombreuses entreprises installées dans la région.
Auschwitz II et Auschwitz III sont construits pour accueillir d’autres prisonniers politiques et des centaines de milliers de Juifs. Dominé par des miradors, Auschwitz II se compose de neuf sections séparées par des clôtures de fil de fer barbelées et électrifiées. Les deux nouveaux camps sont bâtis pour loger une main d’œuvre employée dans les nombreuses entreprises installées dans la région.
Doc.1. Les camps d'Auschwitz |
b. La direction du camp
Les camps d’Auschwitz sont dirigés par
des officiers de la SS, corps d’élite du
régime nazi. Des prisonniers participent
eux-mêmes à l’organisation du
camp : certains trient les effets personnels
confisqués aux détenus tandis que
d’autres, appelés les « kapos
», surveillent les travailleurs ; d’autres
encore s’occupent de faire disparaître les
cadavres. Enfin, du personnel médical est
présent sur les lieux pour réaliser des
expériences scientifiques dont les prisonniers
sont les cobayes.
2. La vie dans le camp
a. Le travail forcé
Les détenus qui entrent à Auschwitz passent
d’abord l’étape de la
sélection. Les plus vigoureux d'entre eux
(environ 20%) sont retenus pour travailler. Ils sont
rasés, vêtus d’un uniforme de
prisonnier et tatoués d’un numéro sur
l’avant-bras. Les autres (essentiellement les
femmes, les enfants, les vieillards et les infirmes) ne
sont pas répertoriés dans les
registres : ils sont directement
tués.
L’entrée d’Auschwitz est surmontée d’une enseigne portant l’expression « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »). Pourtant, une fois le seuil franchi, les prisonniers perdent leur liberté pour toujours. D’importantes usines (comme celle, chimique, d’IG-Farben) profitent de cette main d’œuvre soumise pour l’exploiter et l’épuiser.
Les travailleurs sont entassés dans des baraquements où il n’y a pas de chauffage. Les couvertures se font rares et l’alimentation est pauvre. L’hygiène, déplorable, engendre une forte mortalité : les épidémies de dysenterie et de typhoïde sont nombreuses. Par ailleurs, si les prisonniers commettent une infraction, ils sont battus ou exécutés publiquement.
L’entrée d’Auschwitz est surmontée d’une enseigne portant l’expression « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »). Pourtant, une fois le seuil franchi, les prisonniers perdent leur liberté pour toujours. D’importantes usines (comme celle, chimique, d’IG-Farben) profitent de cette main d’œuvre soumise pour l’exploiter et l’épuiser.
Les travailleurs sont entassés dans des baraquements où il n’y a pas de chauffage. Les couvertures se font rares et l’alimentation est pauvre. L’hygiène, déplorable, engendre une forte mortalité : les épidémies de dysenterie et de typhoïde sont nombreuses. Par ailleurs, si les prisonniers commettent une infraction, ils sont battus ou exécutés publiquement.
b. L'extermination
En janvier 1942, lors
de la conférence de Wannsee, les nazis
décident de l’extermination massive des
Juifs d’Europe. A partir de cette date,
Auschwitz fonctionne à plein régime :
le camp tue un maximum de personnes en un minimum de
temps. Pour cela, quatre unités
d’extermination sont élaborées :
chacune d'entre elles se compose d’une zone de
déshabillage, d’une grande chambre à
gaz et de fours crématoires.
Des tests d’extermination par le gaz ont convaincu les nazis. Cette méthode se généralise donc à Auschwitz. Elle se pratique avec un produit appelé le Zyklon B : il s’agit de billes qui libèrent des vapeurs acides au contact de l’air. Pour convaincre les détenus d’entrer dans les chambres à gaz, les billes sont dissimulées dans les piliers d'une salle de douche, qui libèrent ensuite le gaz mortel.
En 1944, les voies ferrées sont prolongées jusqu’aux portes des chambres à gaz pour accélérer le rythme des exécutions. Les nazis parviennent à exécuter jusqu’à 3 000 personnes en même temps. Les cadavres sont ensuite brûlés dans des crématoriums : des rangées de fours permettent de faire entièrement disparaître les corps. Le rythme des exterminations est tellement important que les fours sont saturés : d’immenses fosses sont alors creusées et des bûchers sont dressés pour accélérer le processus.
Des tests d’extermination par le gaz ont convaincu les nazis. Cette méthode se généralise donc à Auschwitz. Elle se pratique avec un produit appelé le Zyklon B : il s’agit de billes qui libèrent des vapeurs acides au contact de l’air. Pour convaincre les détenus d’entrer dans les chambres à gaz, les billes sont dissimulées dans les piliers d'une salle de douche, qui libèrent ensuite le gaz mortel.
Doc.2. Plan du crématorium d'Auschwitz-Birkenau |
En 1944, les voies ferrées sont prolongées jusqu’aux portes des chambres à gaz pour accélérer le rythme des exécutions. Les nazis parviennent à exécuter jusqu’à 3 000 personnes en même temps. Les cadavres sont ensuite brûlés dans des crématoriums : des rangées de fours permettent de faire entièrement disparaître les corps. Le rythme des exterminations est tellement important que les fours sont saturés : d’immenses fosses sont alors creusées et des bûchers sont dressés pour accélérer le processus.
3. Le bilan de l'activité du camp
a. Les derniers jours
En janvier 1945, les
nazis se trouvent en position de faiblesse et
l’armée soviétique approche des
camps. Les officiers décident
d’intensifier les exécutions, puis
d’effacer toutes les traces des gazages
perpétrés dans le camp. Lors de
l’évacuation du camp, 60 000
prisonniers sont forcés de marcher vers
l’Ouest. Beaucoup meurent de froid ou de faim. Ceux
qui ne parviennent plus à avancer sont
abattus.
Le 27 janvier 1945, les Soviétiques entrent dans Auschwitz et découvrent 7 000 prisonniers affamés, malades et livrés à eux-mêmes. Ils obligent les prisonniers allemands à enterrer les tas de cadavres abandonnés par les nazis. Des photographies et des films sont réalisés pour témoigner de l’horreur qui s’est déroulée dans le camp.
Le 27 janvier 1945, les Soviétiques entrent dans Auschwitz et découvrent 7 000 prisonniers affamés, malades et livrés à eux-mêmes. Ils obligent les prisonniers allemands à enterrer les tas de cadavres abandonnés par les nazis. Des photographies et des films sont réalisés pour témoigner de l’horreur qui s’est déroulée dans le camp.
b. Le drame humain
Situé au centre d’un immense réseau
ferré contrôlé par les nazis,
Auschwitz n’a cessé de recevoir des
trains venus de toute l’Europe (Pologne,
Slovaquie, France, Hollande, Belgique, Yougoslavie,
Norvège, Allemagne, Grèce, Italie,
Lettonie, Autriche, Hongrie). On estime
qu' 1,3 million de personnes ont
été déportées à
Auschwitz et qu' 1,1 million de Juifs ont
été tués. Il faut
également compter les 75 000 Polonais, les
21 000 Tziganes et les 15 000 prisonniers de
guerre soviétiques exécutés dans
l’enceinte du camp.
L'essentiel
Auschwitz est d’abord un camp de
concentration dont les agrandissements vont participer
à l’extermination de centaines de
milliers de personnes. Le camp reçoit des trains de
déportés de l’Europe entière.
Certains détenus sont envoyés au travail
forcé, où ils s’épuisent.
D’autres sont directement tués dans les chambres
à gaz.
Le bilan humain du camp est particulièrement lourd : on estime à 1,3 million le nombre de personnes déportées à Auschwitz et à 1,1 million le nombre de Juifs décimés.
Auschwitz reste le camp nazi à avoir tué le plus grand nombre de personnes.
Le bilan humain du camp est particulièrement lourd : on estime à 1,3 million le nombre de personnes déportées à Auschwitz et à 1,1 million le nombre de Juifs décimés.
Auschwitz reste le camp nazi à avoir tué le plus grand nombre de personnes.
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