Le roman en vers et en prose au Moyen-âge
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Le français était méprisé par les intellectuels. Ces derniers préféraient le latin qui était la langue choisie par l'Eglise pour rédiger les textes religieux et savants. La société du Moyen-âge est donc une société bilingue, où la connaissance du latin est un privilège réservé à une élite.
Le singulier romant, roman désigne un texte en langue vulgaire. C'est ce sens que nous connaissons aujourd'hui. Peu à peu, au cours des XII et XIIIe siècles, le roman s'est affranchi du latin pour prendre son essor.
Peu à peu, au XIIe siècle, le choix de la prose est privilégié par rapport au choix du vers, et l'idée suivante se repend dans le monde des lettres : « La prose dit la vérité, le vers ment ».
Jusqu'alors, la prose était réservée aux psaumes, aux textes historiques, juridiques et didactiques. Le texte romanesque était destiné à la lecture orale collective mais n'était pas chanté, à la différence des chansons de gestes ou des poèmes. C'est ainsi que bon nombre de gens accédaient à la connaissance des textes.
Le genre romanesque prend véritablement son essor au XIIIe siècle, notamment avec la généralisation du récit en prose qui tend à remplacer le récit en vers tant son succès est énorme auprès des lecteurs. La dichotomie prose/vers existe bel et bien.
L'influence de Chrétien explique également le succès du roman en prose. Son œuvre Perceval montre la voie aux autres romanciers qui peuvent aborder le thème religieux du Graal par le biais de la prose et non plus du vers comme jadis.
Plus que tout autre genre, le roman en prose a fait l'objet de très nombreux remaniements. L'auteur est médiocrement estimé et le copiste éprouve très peu de respect pour son œuvre. Il n'existe pas véritablement de propriété littéraire.
Une œuvre romanesque donne ainsi lieu à des continuations. Plusieurs romanciers ont prolongé par exemple le Perceval inachevé de Chrétien de Troyes. Ils exploitent des éléments de l'œuvre-souche : Perceval revient ainsi auprès de Blanchefleur.
Mais certains continuateurs ne respectent le livre d'origine et additionnent des suites qui déséquilibrent le récit premier, ne se souciant pas de prolonger l'esprit ainsi que la manière de leur prédécesseur.
Tout ceci ne semble pas avoir dérangé les lecteurs de l'époque, preuve que de tels remaniements sont perçus comme nécessaires à l'enrichissement et à la perduration de l'œuvre médiévale.
A partir des XIIe et XIIIe siècles, le roman en prose connaît un grand succès, concurrençant les œuvres en vers. La prose est utilisée pour évoquer des histoires avec un arrière-plan religieux et historique. Le Perceval de Chrétien lance cette tendance nouvelle.
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