Le roman au XVIIe siècle
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- Connaitre les caractéristiques du roman au XVIIe siècle.
- Comprendre les liens qui se tissent entre le roman et le classicisme.
- Au XVIIe siècle, le roman est considéré comme un genre mineur.
- Deux types de romans se développent : le roman héroïque et le roman plus réaliste.
- La préciosité a favorisé l’émergence de certains romans.
- Le classicisme
- La préciosité
Au XVIIe siècle, les genres littéraires sont hiérarchisés de manière très stricte. Au sommet se trouve le théâtre et surtout la tragédie, un genre noble car correspondant parfaitement à l'esthétique classique de l’époque.
Le roman, que l’on associe au merveilleux, à l’extravagance et à de longs développements (comme le roman-fleuve) se conjugue mal avec cette esthétique classique, caractérisée au contraire par la raison, la rigueur et la sobriété. Le genre romanesque est ainsi considéré comme mineur.
Toutefois, grâce aux salons tenus par des
Précieuses comme la marquise de
Rambouillet ou Madeleine de Scudéry, le
goût pour certaines formes de roman se
développe peu à peu.
Le roman d’Honoré d’Urfé,
L’Astrée, connait un
succès considérable et devient un
phénomène de société.
Le public se lasse des récits de chevalerie mais est toujours à l’affut d’histoires extraordinaires. Les personnages empruntent les traits de l’aristocratie et le thème principal, l’amour, est idéalisé. Deux types de romans répondent parfaitement à cela :
- le roman pastoral. C'est le cas de L’Astrée, qui décrit les amours contrariées d’Astrée et de Céladon ;
- le roman héroïque, qui mêle exploits guerriers et passions amoureuses dans un cadre antique.
À côté de cette veine idéaliste, on trouve une tendance plus réaliste qui cherche à décrire l’humain avec ses défauts et ses ridicules. Cette tendance est illustrée par :
- le roman picaresque, qui vient d’Espagne et met en scène un personnage pauvre mais qui parvient à vivre de belles aventures grâce à sa débrouillardise ;
- Le Roman comique de Paul Scarron (1651-1657), dans lequel on suit une troupe de comédiens ;
- Le Roman bourgeois d’Antoine Furetière (1666), qui offre un tableau critique de la petite bourgeoisie.
Influencée par l’esthétique classique, Madame de La Fayette publie un roman d’analyse, La Princesse de Clèves, en 1678. Ce dernier délaisse les excès et les invraisemblances au profit de la sobriété de l’écriture, de l’exactitude du cadre historique et de la rigueur de l’analyse psychologique.
Ce roman retrace le parcours d’une jeune femme introduite à la cour d’Henri II, qui se trouve déchirée entre l’amour qu’elle ressent pour le duc de Nemours et l’attitude vertueuse enseignée par sa mère.
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