Le monde ouvrier
• Les ouvriers à domicile, tels ceux de l'industrie textile, sont dispersés dans de petits ateliers à la campagne, mais aussi en ville (ex. à Paris). Ils sont propriétaires de leur outil de production, comme le métier à tisser traditionnel, mais entièrement dépendants des marchands qui leurs fournissent les matières premières et leur achètent les produits finis. Le travail à domicile subsiste surtout jusqu'en 1914, puis recule.
• Avec la seconde révolution industrielle se développe le prolétariat d'ouvriers non qualifiés qui travaillent en usine. Le prolétariat désigne, dans la Rome antique, les travailleurs qui ont pour seule fortune leur force de travail et leurs enfants. On y trouve beaucoup de femmes et d'enfants, ainsi que des travailleurs immigrés.
Des différences de considération et de salaires opposent l'ouvrier qualifié, l'ouvrier spécialisé et le manœuvre sans qualification.
b. Des conditions de vie déplorables
Ils gagnent peu et le complément de ressources qu'apportent femme et enfants est indispensable à la survie de leur famille. La première difficulté (maladie, chômage, accident) plonge la famille dans la misère. La majeure partie du budget d'un ouvrier est consacrée à l'alimentation (entre 62 % en 1905 et 50 % en 1939), puis à l'habillement et au logement.
Bon nombre d'ouvriers s'entassent dans des caves ou des mansardes dont les conditions d'hygiène favorisent les maladies comme le choléra ou la tuberculose. A partir de la fin du XIXe siècle, des cités sont construites à leur intention comme les corons dans le Nord.
Germinal d'Émile Zola est une excellente illustration de la condition ouvrière.
Une culture ouvrière se constitue. Des codes vestimentaires, comme le port de la casquette, sont spontanément adoptés. Le « bistrot » devient un lieu de sociabilité. Le football et le cinéma s'imposent comme des loisirs populaires dans l'entre-deux-guerres.
Les ouvriers s'organisent en syndicats afin de conquérir progressivement des droits. D'abord réservés aux ouvriers qualifiés, les syndicats s'ouvrent, dans les années 1870, à la masse des travailleurs sans qualification. Mieux organisé, le monde ouvrier apparaît plus menaçant aux yeux de la bourgeoisie et parvient à faire pression.
• la réduction du temps de travail,
• la création d'assurances contre les accidents du travail et la maladie ainsi que la mise en place de pensions de retraite.
L'effet des luttes collectives combiné à l'intervention de l'État et à des facteurs économiques - gains de productivité, entreprises plus solides - permet l'amélioration de la situation à la fin du XIXe siècle.
La durée de travail diminue : elle passe, un peu partout, en 1919-20, à 8 heures par jour sur six jours. Puis reste, sauf exception, à ce palier de 46 à 48 heures hebdomadaires jusqu'en 1939. En France, en 1841, la première loi sociale réglemente le travail des enfants.
Les salaires réels, c'est-à-dire dont l'évolution tient compte de la variation des prix, progressent et les budgets sont moins serrés.
Aux États-Unis, l'administration Roosevelt fait voter le Social Security Act, qui organise le système des retraites par répartition.
Lors des grèves de 1936, le gouvernement de Léon Blum arbitre les négociations entre patronat et syndicats qui aboutissent à la signature des accords Matignon : réduction du temps de travail, semaine de congés payés, etc.
Les industries les plus modernes offrent, certes, de meilleurs salaires, un cadre de travail plus propre mais le taylorisme suscite des résistances. Le patronat reste attaché à ses prérogatives : seule la loi peut le contraindre à tolérer les syndicats.
Durant toute la période de l'entre-deux-guerres, la menace du chômage pèse sur de nombreux salariés. Au total, le sentiment d'une vie difficile imprègne fortement la conscience ouvrière.
L'essentiel
Le monde ouvrier est un monde divers. L'industrialisation est à l'origine de l'expansion du monde ouvrier et de l'apparition des « prolétaires » qui vendent leur force de travail contre un salaire. Mais profitant de leur nombre et de leur rôle, ils s'organisent afin d'améliorer leur condition sociale, ce qui permet des progrès entre 1850 et 1939. Toutefois, la condition ouvrière reste précaire, comme le montrent les crises (ex. celle des années 1930).

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