L'emploi des femmes dans l'industrie de guerre
La Grande Guerre est aussi une guerre de matériel. Elle a besoin du soutien de l’arrière pour lui fournir ses fusils, ses munitions, ses obus… A partir d’arsenaux nationaux et d’entreprises privées reconverties, chaque pays belligérant met sur pied une industrie de guerre qui nécessite une importante main-d’œuvre.
Toutefois, la féminisation des emplois s’accentue pendant le conflit, notamment dans certains secteurs comme l’administration ou l’industrie. Dès l’automne 1915, les premières circulaires ministérielles invitent les industriels à employer les femmes partout où cela est possible. Fin 1917, à son « apogée », l’emploi féminin représente 40 % de la main-d’œuvre totale.
Toutefois, certaines travailleuses apparaissent comme les véritables symboles de la mobilisation et de la pénétration des femmes dans des secteurs traditionnellement masculins : ce sont les ouvrières des usines de guerre, les fameuses « munitionnettes ». En 1918, on en dénombre plus de 400 000, soit un quart de la main-d’œuvre du secteur. La majorité d’entre elles sont des femmes ou filles d’ouvriers et de paysans.
De fait, ils emploient les ouvrières aux travaux mécaniques en série (comme dans les ateliers d’obus), à la fabrication de pièces fines ou à la vérification, c’est-à-dire là où leurs rendements sont les plus élevés.
Dans certaines régions, la concurrence contraint les employeurs du textile à augmenter leurs tarifs pour éviter la fuite de la main-d’œuvre féminine vers les usines d’armement.
Certes, les salaires sont le double de ceux versés aux femmes dans les autres secteurs mais avec la hausse des prix et le non-respect des tarifs par certains industriels, les munitionnettes ont souvent du mal à joindre les deux bouts.
Tant et si bien qu’en 1917, elles se mettent en grève et obtiennent des augmentations de salaires.
La plupart des écoles d’ingénieurs ou de commerce s’ouvrent aux femmes à l’issue du conflit. La Grande Guerre brise ainsi par nécessité les barrières qui opposaient travaux masculins et travaux féminins.
Elles apprécient en outre leur nouvelle indépendance financière, d’autant que le travail de guerre (surtout à l’usine d’armement) est bien payé. C’est souvent l’occasion, pour les domestiques par exemple, de quitter leur position et leurs maigres gages, d’où l’accentuation d’une « crise des bonnes », déjà stigmatisée avant la guerre.
Par ailleurs, malgré de réels progrès des mentalités, la fin du conflit marquera pour beaucoup de femmes le retour à leur condition de 1914.
Entre 1914 et 1918, à l’occasion d’un conflit qui mobilise les hommes et réclame toujours plus d’armements, les femmes investissent le monde du travail et notamment les industries de guerre.
Ces ouvrières, surnommées les « munitionnettes », sont plus de 400 000 en 1918. Elles apparaissent comme le symbole de la mobilisation féminine et de la pénétration des femmes dans des secteurs traditionnellement masculins.

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