Le développement

On confond souvent développement et croissance mais ces deux notions ne sont pas équivalentes. La croissance est la mesure de la richesse produite sur un territoire en une année ainsi que son évolution d’une année à l’autre. Elle est mesurée par le Produit Intérieur Brut (PIB).
La croissance ne mesure pas en revanche le niveau de vie, ni la qualité de vie (environnement, santé, éducation).

La croissance peut ainsi exister sans développement si la production de richesses n’aboutit pas à un partage des résultats de la croissance au profit des populations. Inversement, on peut avoir un développement sans croissance.

Le développement est donc une notion plus qualitative que quantitative. D’où la nécessité de mesurer le développement avec un indicateur pertinent. Il s’agit de l’Indicateur de Développement Humain (IDH), qui est calculé en prenant en compte le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’éducation.

Le développement reste lié aux révolutions industrielles qui ont transformé la planète depuis la fin du 18^e siècle. On distingue depuis les pays dits développés (Europe occidentale, Amérique du Nord, Japon, Australie) et les pays en développement. Mais cette notion se heurte à un seuil incontestable entre développement et sous-développement. On parle aussi parfois de mal-développement pour indiquer qu’un pays connait une croissance qui ne tient pas ou mal compte du bien-être de la population.

On peut parler d’un développement inégal entre pays et entre régions du monde. Ce développement inégal s’exprime géographiquement dans l’organisation des territoires, l’urbanisation, les réseaux de circulation, les mobilités humaines, la répartition des activités économiques, des lieux de pouvoir, etc. Il s’exprime aussi dans d’éventuelles dégradations de l’environnement produites par le développement économique.

C’est cette crise entre développement et environnement qui a donné naissance à la notion de développement durable.