Une pandémie et sa diffusion dans le monde : le SIDA - Maxicours

Une pandémie et sa diffusion dans le monde : le SIDA

Le SIDA (Syndrome d'Immuno Déficience Acquise) est une maladie mortelle due à un virus qui fait chuter les défenses immunitaires du corps. Le corps, ainsi infecté, ne peut plus se défendre contre toutes sortes de maladies. La transmission du virus se fait par trois biais : la voie sanguine, la voie sexuelle, et la transmission de la mère à l'enfant à l'accouchement. Virus apparu au début des années 1980 en Afrique, il a fait jusqu'à aujourd'hui plus de 30 millions de morts partout dans le monde. C'est une pandémie terrible.

Pandémie : propagation rapide d'une maladie sur une zone géographique importante.

En quoi le SIDA est-il une pandémie mondiale ? Et en quoi est-il révélateur des inégalités sanitaires dans le monde ?
1. Le SIDA, une pandémie mondiale
a. Une pandémie extrêmement meurtrière
Apparu en 1981, le SIDA touche tous les continents en moins de 5 ans, et il tue, en 25 ans, plus de 30 millions de personnes. Aujourd'hui, 8 000 malades meurent chaque jour, et 35 millions de personnes sont infectées dans le monde. Les différences entre les continents sont extrêmes.

En 2009 :
- 850 000 personnes sont porteuses du SIDA en Europe.
- 22,5 millions en Afrique (soit plus de 25 fois plus, à population égale).

Et il y a :
- 12 000 morts par an en Europe (en moyenne).
- plus de 2 millions en Afrique (soit 175 fois plus, à population égale).

Doc. 1. La pandémie du SIDA dans le monde

b. Dans les pays riches, la maladie est à peu près contenue
Dans les pays riches, les malades sont soignés grâce aux trithérapies (association de trois médicaments), ce qui leur permet de vivre mieux et plus longtemps.

Des politiques de prévention permettent aussi de ralentir la diffusion de la maladie :
- L'accès facile aux préservatifs (vente de préservatifs peu chers ou distribution gratuite).
- Des distributions de seringues pour les usagers de drogues.
- La mise en place de traitement qui limite la contamination de la mère à l'enfant.
c. Dans les pays pauvres, la pandémie est une véritable catastrophe
Les pays pauvres n'ont pas les moyens de mettre en place ces politiques :

- Les préservatifs coûtent trop chers, et ne sont pas bien acceptés par la population qui refuse souvent leur effet contraceptif (un préservatif protège du SIDA, et empêche de tomber enceinte).
- Les politiques pour les usagers de drogues sont quasiment inexistantes.
- Les médicaments pour améliorer et prolonger la vie des malades sont trop chers, tout comme ceux qui protègent les fœtus d'une contamination de leur mère. Seuls 20 % des malades sont pris en charge.
2. Le SIDA, une pandémie qui désorganise la société et l'économie
a. Dans les pays pauvres, la maladie désorganise la société
Toutes les couches de la population sont touchées :

- 300 000 à 400 000 enfants meurent chaque année du SIDA, essentiellement dans l'Afrique sub-saharienne (au sud du Sahara).

- Pour les adultes, dans le sud de l'Afrique, près de 20 % de la population est atteinte du SIDA (et jusqu'à 28 %). Il y a donc beaucoup d'orphelins qui restent à la charge des grands-parents, ou du village, ou sont même livrés à eux-mêmes. Les solidarités traditionnelles sont alors absolument nécessaires.
b. Dans les pays pauvres, le SIDA empêche le développement
À cause du SIDA, beaucoup de secteurs de l'activité économique sont touchés :

- L'éducation en souffre, car les enfants dont les parents sont malades ou morts sont déscolarisés pour aller travailler,
- La main d'œuvre est réduite, donc la production limitée, notamment dans les campagnes.

La pauvreté est accrue, les populations vivent dans des conditions très difficiles.
3. Des améliorations se développent, mais elles sont encore insuffisantes
a. Des progrès médicaux en vue
• À l'échelle de la planète
Depuis 2009 des chercheurs travaillent à la mise au point d'un vaccin, et les premiers résultats semblent prometteurs.

• Pour les pays pauvres
L'accès aux médicaments a été facilité par une baisse des prix. Celle-ci va s'accélérer encore car depuis juin 2011, certains médicaments vont pouvoir être vendus à très bas coûts comme les médicaments génériques et donc vont devenir accessibles aux malades des pays les plus pauvres.
b. L'accent est mis, de plus en plus, sur la prévention
Les gouvernements de tous les pays mettent en place, aujourd'hui, des politiques de prévention et essaient d'accroître l'utilisation des préservatifs. L'OMS et les ONG, comme Médecins du Monde, s'impliquent à tous les niveaux.
L'essentiel
Le SIDA est une pandémie mondiale. Mais la maladie est totalement différente dans ses effets dans les pays riches et les pays pauvres. Dans les pays riches, sa diffusion est contrôlée, et les malades sont correctement soignés. Dans les pays pauvres, la diffusion est encore très large, et tous les malades n'ont pas accès aux soins. C'est pourquoi le nombre de morts y est très important, ce qui désorganise complètement la société et l'économie, et met en péril les capacités de développement.

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