Une catastrophe naturelle dans un pays pauvre : les cyclones en Haïti
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L'espace caraïbe est très
hétérogène car il rassemble des
populations très riches comme celles des
États-Unis (Floride, Texas et dans une moindre mesure
Louisiane) et d'autres très pauvres comme celle
d'Haïti. De plus, c'est un espace particulièrement
propice à un risque naturel majeur : celui des
cyclones. Mais les
conséquences de ce risque naturel est très
différent qu'on habite Haïti ou le Texas.
Nous étudierons les conséquences sur un pays pauvre : Haïti.
Dans quelle mesure les cyclones sont-ils un frein au développement d'Haïti ?
Nous étudierons les conséquences sur un pays pauvre : Haïti.
Dans quelle mesure les cyclones sont-ils un frein au développement d'Haïti ?
1. Le risque naturel cyclonique est important
a. Qu'est-ce qu'un cyclone ?
Un cyclone est un
tourbillon d'air chaud et humide qui se forme lorsqu'il y
a une forte différence de température entre
l'océan (chaud) et l'air (plus froid). Il se forme
en zone tropicale et se déplace à
grande vitesse. On parle d'ouragan dans l'Atlantique, et de
typhon dans le
Pacifique.
Il peut se décomposer en trois cercles :
- Au centre, l'œil du cyclone, sur quelques dizaines de kilomètres, où tout est calme.
- Sur 300 km autour, une zone d'extrême violence : vents allant jusqu'à 300 km/h, très fortes pluies.
- Sur 500 à 1 000 km, augmentation du niveau de la mer et très fortes vagues.
Ainsi, les dangers sont triples :
- Le vent cause des destructions sur les habitations, les infrastructures et la végétation.
- Les pluies causent des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain.
- La mer cause des inondations littorales et des raz de marée.
Il peut se décomposer en trois cercles :
- Au centre, l'œil du cyclone, sur quelques dizaines de kilomètres, où tout est calme.
- Sur 300 km autour, une zone d'extrême violence : vents allant jusqu'à 300 km/h, très fortes pluies.
- Sur 500 à 1 000 km, augmentation du niveau de la mer et très fortes vagues.
Ainsi, les dangers sont triples :
- Le vent cause des destructions sur les habitations, les infrastructures et la végétation.
- Les pluies causent des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain.
- La mer cause des inondations littorales et des raz de marée.
b. Il sévit sur une région très
peuplée et pendant une période
réduite
Deux particularités rendent les cyclones
particulièrement dangereux :
- Haïti est une île particulièrement densément peuplée avec plus de 350 hab/km2, soit plus de trois fois la densité française. De plus, c'est un pays montagneux, donc la population se concentre sur les littoraux, qui sont les régions les plus exposées.
- D'autre part, les cyclones sévissent sur une courte période, de juillet à novembre, avec un pic en août-septembre. Donc les habitants n'ont pas le temps de reconstruire qu'ils doivent déjà faire face à un autre cyclone ! Les dégâts se rajoutent et s'amplifient.
- Haïti est une île particulièrement densément peuplée avec plus de 350 hab/km2, soit plus de trois fois la densité française. De plus, c'est un pays montagneux, donc la population se concentre sur les littoraux, qui sont les régions les plus exposées.
- D'autre part, les cyclones sévissent sur une courte période, de juillet à novembre, avec un pic en août-septembre. Donc les habitants n'ont pas le temps de reconstruire qu'ils doivent déjà faire face à un autre cyclone ! Les dégâts se rajoutent et s'amplifient.
2. En Haïti, les cyclones sont toujours une
catastrophe majeure
a. Quels sont les dégâts des cyclones ?
En 2008, Haïti a
connu 4 cyclones successifs en
août-septembre. Ils se sont accompagnés de
tremblements de terre violents.
Le bilan a été terrible :
- Plus de 1 000 morts.
- Habitations, ponts, routes, la majeure partie des infrastructures a été détruite.
- Les plantations ont été saccagées et le bétail est mort, entrainant la famine.
- Une épidémie de choléra s'est déclarée (à cause de la contamination de l'eau par les cadavres).
Le bilan a été terrible :
- Plus de 1 000 morts.
- Habitations, ponts, routes, la majeure partie des infrastructures a été détruite.
- Les plantations ont été saccagées et le bétail est mort, entrainant la famine.
- Une épidémie de choléra s'est déclarée (à cause de la contamination de l'eau par les cadavres).
![]() |
Doc. 1. Haïti après les dégâts des cyclones de 2008 |
b. Pourquoi les dégâts sont-ils aussi
importants ?
Les cyclones et les tremblements de terre ont
été violents, mais c'est surtout
l'incapacité de la population à faire face
à ces catastrophes qui a dramatiquement alourdi le
bilan. Dans un pays où 80 % de la population vit
avec moins de 2 $ par jour et 50 % avec moins de 1 $,
l'extrême
pauvreté et le
sous-développement ont considérablement
amplifié les effets des catastrophes naturelles
:
- Très net manque de centres de santé, d'hôpitaux et de médicaments.
- Faiblesse des infrastructures (maisons construites en tôle et non pas en dur, donc très fragiles).
À ces facteurs caractéristiques d'un pays pauvre, il faut ajouter :
- Trop forte déforestation (le bois sert à faire cuire les aliments car la moitié des Haïtiens n'ont pas l'électricité), donc les racines ne retiennent plus les sols, ce qui facilite les glissements de terrain.
- Très grande instabilité politique (nombreux coups d'État depuis la fin des années 1980) qui empêche un vrai développement de l'île.
- Très net manque de centres de santé, d'hôpitaux et de médicaments.
- Faiblesse des infrastructures (maisons construites en tôle et non pas en dur, donc très fragiles).
À ces facteurs caractéristiques d'un pays pauvre, il faut ajouter :
- Trop forte déforestation (le bois sert à faire cuire les aliments car la moitié des Haïtiens n'ont pas l'électricité), donc les racines ne retiennent plus les sols, ce qui facilite les glissements de terrain.
- Très grande instabilité politique (nombreux coups d'État depuis la fin des années 1980) qui empêche un vrai développement de l'île.
c. L'aide humanitaire joue un rôle fondamental
Tous les pays et toutes les organisations se sont
mobilisées pour aider Haïti à
déblayer les ruines, à nourrir la
population, à soigner les blessés, et
à se reconstruire. L'ONU (Organisation des nations
unies), les États-Unis, l'Europe, et beaucoup
d'ONG ont envoyé de l'argent, des
médicaments, des médecins, des tentes, etc.
Pourtant, le pays ne s'est pas encore remis de cette
catastrophe.
L'essentiel
Haïti a connu en
2008 une série de
cyclones et de tremblements de terre absolument
dévastateurs. Le bilan humain, matériel et
financier est extrêmement lourd. À tel point que
le pays n'en est pas à planifier son
développement mais essaie encore seulement de s'en
remettre.
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