Le coût variable et le seuil de rentabilité- Terminale- Gestion et finance - Maxicours

Le coût variable et le seuil de rentabilité

Objectifs
  • Distinguer les charges variables des charges fixes.
  • Compléter un compte de résultat différentiel.
  • Déterminer et interpréter le seuil de rentabilité en valeur, en quantité et « en » date.
Points clés
  • Une charge variable (ou charge opérationnelle) est une charge variant de façon proportionnelle par rapport au niveau d'activité.
  • Une charge fixe (ou charge de structure) est une charge indépendante, pour un palier donné, du niveau d'activité.
  • Le compte de résultat différentiel permet de calculer, entre autres, le taux de marge sur coût variable. Ce taux est utilisé pour effectuer des prévisions et calculer le seuil de rentabilité.
  • Le seuil de rentabilité en valeur est le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise ne réalise ni bénéfice ni perte.
  • Le point mort est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint.
1. Distinction des charges variables et des charges fixes

Dans la méthode des coûts complets, on distingue les charges directes des charges indirectes. La distinction charges directes/charges indirectes ne permet pas de faire des prévisions des charges quand l’activité varie. Dans la méthode des coûts partiels, on distingue les charges variables des charges fixes.

a. Les charges variables (ou charges opérationnelles)

Le tableau ci-dessous retrace le montant des charges de matières premières en fonction du niveau d'activité.

Activité 1 000 2 000 5 000 10 000 12 000 15 000 20 000
 Matières premières  4 000  8 000  20 000  40 000  48 000  60 000  80 000

 

Les charges variables (ou charges opérationnelles) sont des charges variant proportionnellement au niveau d'activité. Le montant unitaire d'une charge variable est constant.
b. Les charges fixes (ou charges de structure)

Le tableau ci-dessous retrace le montant des charges de loyer en fonction du niveau d'activité.

Activité 1 000 2 000 5 000 10 000 12 000 15 000 20 000
 Loyer 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000

 

Les charges fixes sont indépendantes, pour un palier donné, du niveau d'activité de l'entreprise. Les charges de structure (ou fixes) ne sont pas éternellement fixes.

Dans notre exemple, il est possible qu'à partir de 25 000 unités produites, il faille un deuxième bâtiment loué. Avec un nouveau bâtiment loué, les charges de loyer augmentent. Les charges de structure sont donc fixes mais pour un palier donné.

c. Les charges semi-variables

Le tableau ci-dessous retrace le montant des charges de personnel en fonction du niveau d'activité.

Activité 1 000 2 000 5 000 10 000 12 000 15 000 20 000
 Personnel 20 300 20 600 21 500 23 000 23 600 24 500 26 000

 

Dans la méthode des coûts partiels, les charges semi-variables (ou mixtes) sont reparties en charges variables et charges fixes avant d'être traitées. La plupart des charges sont des charges semi-variables (électricité, charges de personnel…).

2. Le compte de résultat différentiel

Le compte de résultat différentiel est un tableau calculant des résultats partiels et permettant de préparer le calcul du seuil de rentabilité.

  Montant Taux
Chiffre d'affaires  19 200 000  100 %
Coût variable 10 560 000   55 %
Marge sur coût variable 8 640 000   45 %
Charges fixes 7 000 000   
Résultat  15 400 00  
Le coût variable est le coût tenant uniquement compte des charges variables.

Le taux de marge sur coût variable est égal à :

Marge sur coût variable = chiffre d'affaires – coût variable

Ce taux permet d'effectuer des prévisions et de calculer le seuil de rentabilité.

Dans l'optique des coûts partiels, les charges fixes connues, le gestionnaire a pour objectif de maximiser la marge sur coût variable. Donc la marge sur coût variable met en évidence les produits les plus rentables. Le résultat est obtenu après déduction des charges variable et fixes. Le résultat est différent de la trésorerie car il existe des décalages entre l'enregistrement des charges/produits et les décaissements/encaissements correspondants.

Le développement des activités tertiaires au sein des entreprises a modifié la nature de leurs coûts en privilégiant les charges de structure (ou charges fixes) au détriment des charges opérationnelles (ou charges variables). La méthode des coûts partiels perd donc de sa pertinence avec l'augmentation des charges fixes.

3. Le seuil de rentabilité
a. Définition
Le seuil de rentabilité (SR) d'une entreprise est le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise couvre la totalité de ses charges (fixes + variables) et donc dégage un résultat nul. On parle également de chiffre d'affaires critique ou de point mort.

b. Le point mort (ou date du seuil de rentabilité)

Il s'agit de déterminer le jour ou le mois de l'année au cours duquel le seuil de rentabilité est atteint. Plus ce seuil est atteint tôt, plus l'activité est rentable. Il existe deux hypothèses : 

  • chiffre d'affaires réparti linéairement sur l'année ;

  • chiffre d'affaires différent mois par mois.

Il faut effectuer un cumul du chiffre d'affaires mois par mois jusqu'à atteindre le seuil de rentabilité.

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