La poésie au XXe siècle
- Connaitre les principaux courants poétiques du XXe siècle
- Découvrir les poètes et recueils qui ont marqué ce siècle
- La poésie engagée marque le début du siècle et se poursuit avec le courant de la négritude.
- Le surréalisme, à partir des années 20, révolutionne la création artistique.
- La poésie moderne et du concret témoigne d’un nouveau rapport du poète au monde qui l’entoure.
- La poésie engagée
- Le surréalisme
- La poésie du réel
La Première Guerre mondiale a profondément marqué la poésie du début de siècle.
De nombreux poètes participent aux combats et certains sont touchés ou meurtris : Péguy meurt au front, Cendrars est amputé d'un bras et Apollinaire y est blessé. Même s'ils ne sont pas marqués dans leur chair, Breton et Aragon n'oublieront jamais les combats et les souffrances endurées par tant d'hommes.
La littérature, forcément, va porter les stigmates de cette douloureuse période.
Durant la Seconde Guerre mondiale, en réaction à l’occupation allemande, nait la poésie engagée.
De nombreux poètes se font combattants : ils s’engagent alors dans la Résistance pour combattre l’Occupation, et ils s’engagent également à travers leurs poèmes. Il apparait clairement que le poète a un rôle à jouer dans la société : il doit défendre les valeurs françaises et soutenir les efforts de la Résistance.
Parmi les thèmes récurrents figurent ceux de la liberté ou du combat. La liberté est notamment défendue dans le poème « Liberté », composé par Paul Eluard et parachuté en milliers d’exemplaires en 1942.
« Sur mes cahiers d’écolier / Sur mon pupitre et les arbres / Sur le sable sur la neige / J’écris ton nom »
(« Liberté », Poésie et vérité, 1942)
Louis Aragon, Robert Desnos et Jacques Prévert sont également des poètes engagés.
Dans les années 1920, le surréalisme constitue une révolution esthétique.
Apollinaire, précurseur de « L’Esprit Nouveau », s'attaque à la déconstruction du réel et est l’un des premiers poètes à supprimer de sa poésie toute ponctuation.
Défini par Breton en 1924 comme « automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer […] le fonctionnement réel de la pensée », le processus de création surréaliste consiste à laisser faire l'inconscient en libérant l'imaginaire et le désir.
Le surréalisme est un état d'esprit qui vise à rechercher, dans le monde réel, dans la vie quotidienne, les faits insolites ou mystérieux qui fournissent un matériau pour la création artistique. Breton va s'intéresser à tout ce qui échappe à la raison et à la conscience : les sciences occultes, la folie, etc.
Ce goût de l'étrange va donner lieu, en poésie, à des images insolites.
« La terre est bleue comme une orange. »
(L'Amour la poésie, Eluard, 1929.)
L’engagement des poètes s’est poursuivi après-guerre à travers d’autres combats.
Dans les années 1930, de nouveaux poètes engagés font de l’écriture poétique un moyen d’éveiller les consciences. C’est le cas des poètes de la négritude : des poètes francophones, africains, haïtiens, malgaches ou antillais écrivent pour dénoncer l’injustice et la souffrance de leurs peuples colonisés.
La négritude nait sous l’impulsion d’Aimé Césaire, auteur du recueil Cahier de retour au pays natal (1939) publié après son retour à la Martinique, et de Léopold Sédar Senghor, auteur de nombreux recueils dont Hosties noires (1948) dans lequel figure le poème d’espoir « Au gouverneur Eboué » : « Voilà que l'Afrique se dresse, la Noire et la Brune sa sœur. L'Afrique s'est faite acier blanc, l'Afrique s'est faite hostie noire / Pour que vive l'espoir de l'homme. »
Cette poésie marginale prend toutes ses lettres de noblesse avec Le Parti pris des choses (1942) de Francis Ponge.
Dans ce recueil de poèmes en prose, le poète choisit de célébrer les objets les plus anodins de la vie quotidienne. Ces poèmes sont une invitation à les redécouvrir, une fois mis en beauté par l’écriture poétique, comme si nous les observions pour la première fois.
« À mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie. »
(« Le Cageot », Le Parti pris des choses, 1942.)
La poésie populaire est représentée au mieux par Jacques Prévert, qui connait un succès public immédiat avec Paroles (1946).
À la fois spontanée, facile d'accès et très travaillée, sa poésie se joue des conventions littéraires et renoue avec le plaisir des mots en employant notamment l'argot.
La poésie évolue non seulement au niveau des sujets abordés, mais elle connait également de profondes modifications au niveau de la forme car les poètes se lancent dans des expérimentations formelles :
- Apollinaire et l’Esprit Nouveau cherchent à rompre avec la poésie classique en adoptant des mètres irréguliers, en abandonnant les strophes, les rimes, voire même la ponctuation. Apollinaire renoue avec la forme ancienne du calligramme ;
- Les poètes surréalistes ont recours à l’écriture automatique, aux « cadavres exquis » ou à l’utilisation de contraintes d’écriture.
Les poètes qui chantent le quotidien privilégient une langue ordinaire voire de l’argot, comme Jacques Prévert dans Paroles, ou adoptent la forme du poème en prose — comme Francis Ponge avec ses poèmes célébrant des objets banals : « L'Huître, le Pain » ou « Le Cageot ».

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