La poésie du réel
- Découvrir un aspect novateur de la poésie du XXe siècle
- Connaitre les principaux poètes de cette poésie du réel
- À partir des années 1940, des poètes célèbrent le monde en refusant toutefois le lyrisme romantique.
- Des poètes comme Prévert et Ponge font du quotidien et des objets les sujets poétiques de leurs textes.
- La poésie du XXe siècle
- Le poème en prose
Dans les années 1940, un virage est amorcé
par certains poètes qui refusent le lyrisme
romantique tout en cherchant à
célébrer le monde ou le quotidien.
Des auteurs comme Supervielle, René Char ou
Saint-John Perse proposent une
célébration de la nature,
évoquent dans leurs textes des objets ou
des éléments concrets, créent des
relations entre les choses et les idées
afin de peupler le vide de sensations simples.
« C’est beau d’avoir élu / Domicile vivant / Et de loger le temps /
Dans un coeur continu, / Et d’avoir vu ses mains / Se poser sur le monde
Comme sur une pomme / Dans un petit jardin »
(Supervielle, « Hommage à la vie », Poèmes, 1946)
La poésie de l’ordinaire est représentée au mieux par Jacques Prévert qui connait un succès public immédiat avec Paroles, publié en 1946. À la fois spontanée, facile d'accès et très travaillée, sa poésie se joue des conventions littéraires et renoue avec le plaisir des mots en employant notamment l'argot.
« Le cancre » est un poème encore largement étudié par les élèves à l’école primaire ou au collège :
« Il dit non avec la tête / mais il dit oui avec le coeur / il dit oui à ce qu’il aime / il dit non au professeur » (Prévert, « Le Cancre »)
Ces textes permettent à un grand nombre de lecteurs de renouer avec la poésie car les sujets abordés sont à la fois ordinaires, ancrés dans le quotidien des lecteurs, mais également engagés ; certains livrent un regard critique sur la société, la guerre ou d’autres thèmes que Prévert dénonce telle que la misère.
« Il est terrible / le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain / il est terrible ce bruit / quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim » (Prévert, « La Grasse Matinée »)
Ponge va encore plus loin que les poètes célébrant le monde car il souhaite célébrer les objets ou prendre leur parti, comme l’indique le titre de son recueil : Le Parti pris des choses (1942).
Sa poésie est novatrice. Écrite en
prose, elle prend le contrepied de la
poésie romantique et de la poésie
d’opinion, engagée.
Pour Ponge, la mission du poète consiste à
atteindre au plus juste la
matérialité d’un objet,
d’une « chose ». Il est le poète
des objets les plus banals. Pour lui, les choses ont une
existence propre et deviennent objets poétiques
dès qu’on les observe attentivement. Il
révèle les richesses inaperçues des
choses (telles que l’huître, le cageot, le
savon, le pain, etc.) par une contemplation
naïve et patiente. Puis, dans un langage
précis et transparent, quasi scientifique, le
poète transforme « les choses » en
paroles.
« À mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie. »
(« Le Cageot », Le Parti pris des choses, 1942.)

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