La poésie engagée
- Découvrir les poètes engagés et leurs revendications
- Comprendre l’engagement de ces poètes
- Certains poètes surréalistes sont également des poètes engagés.
- La négritude dénonce l’injustice et la souffrance du peuple noir.
- La poésie au XXe siècle
- Le surréalisme
La poésie engagée nait en réaction à l’occupation allemande, au cours de la Seconde Guerre mondiale.
De nombreux poètes se font combattants : ils s’engagent alors dans la Résistance pour combattre l’occupation mais ils s’engagent également à travers leurs écrits, leurs poèmes, qui sont diffusés par le biais des journaux clandestins.
Le poète a un rôle à jouer dans la société : il doit défendre les valeurs françaises et soutenir les efforts de la Résistance.
Parmi les thèmes abordés par les poètes engagés se trouve, en premier lieu, celui de la liberté.
Le poème de Paul Eluard, « Liberté », en est l'un des plus marquants. Rédigé en 1942 afin de redonner de l’espoir à la population, aux résistants et aux maquisards, il a été parachuté par la Royale Air Force en milliers d’exemplaires.
« Sur mes cahiers d’écolier / Sur mon pupitre et les arbres / Sur le sable sur la neige / J’écris ton nom [...] Je suis né pour te connaître / Pour te nommer / Liberté ».
La violence, le combat et la mort sont également très présents dans les poèmes à travers des réseaux lexicaux très développés et des figures de style employées pour marquer le lecteur.
Parmi les poètes engagés figurent des poètes surréalistes, qui s’opposent au fascisme et au nazisme :
- Aragon constitue un réseau d’intellectuels et diffuse sa poésie clandestinement. En 1955, il écrit Strophes en mémoire du groupe de résistants étrangers Manouchian, fusillés en 1944 ;
-
Desnos est également membre d’un
réseau clandestin. Ses plus beaux vers sont
inspirés par la Résistance dans
État de veille (1943). Résistant
actif, au sein du réseau Agir, il sera
arrêté en 1944 et mourra en
déportation à Terezin en 1945.
Lors du retour de ses cendres, Eluard prononça ces mots : « La poésie de Desnos est celle du courage » ; - Eluard s’engage au parti communiste et s'exprime contre la guerre d’Espagne et le nazisme. Il publie clandestinement trois recueils, dont Poésie et vérité (1942) ;
- Prévert publie clandestinement sous Vichy des textes provocateurs, après la guerre ; il la dénoncera à travers son poème « Barbara », dont provient le célèbre vers : « Quelle connerie la guerre ».
Dans les années 1930, de nouveaux poètes engagés font de l’écriture poétique un moyen de transformer le monde, d’éveiller les consciences.
C’est le cas des poètes de la négritude : des poètes francophones, africains, haïtiens, malgaches ou antillais écrivent pour dénoncer l’injustice et la souffrance de leurs peuples colonisés. Ils militent en faveur de la décolonisation et de l’affirmation d’une identité noire en inventant le terme de « négritude ».
Il s’agit d’une poésie d'opposition et d'affrontement au colonialisme dans laquelle les poètes rêvent d’une conscience collective africaine.
Ils revendiquent la négritude, qu'Aimé Césaire définit ainsi : « La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être Noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »
Le retour aux sources et l’affirmation d’une identité noire sont donc les thèmes de prédilection de la négritude.
Les poètes évoquent leur pays natal et son histoire, ainsi que toutes les injustices et violences subies.
La négritude nait sous l’impulsion d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor, encore étudiants en France.
Les deux hommes, révoltés par la ségrégation du peuple noir, s’engagent en politique car elle va de pair avec l’écriture poétique :
- Césaire est l’auteur du recueil Cahier de retour au pays natal (1949), publié après son retour en Martinique. Il y dénonce le racisme et le colonialisme ;
- Senghor est l’auteur de nombreux recueils dont Hosties noires (1948), dans lequel figure le poème d’espoir « Au gouverneur Eboué » ;
- Diop s’engage dans la lutte pour l’indépendance des pays africains, notamment dans son recueil Coups de pilon (1956) ;
- Depestre, né en Haïti, dénonce dans son poème « Minerai noir » les souffrances et les humiliations de l’esclavage et l’exploitation des Noirs : « Minerai inépuisable de rosée humaine / Combien de pirates ont exploré de leurs armes / Les profondeurs obscures de ta chair ».

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