La connexion inégale du territoire français à l'Europe et au monde par les réseaux de transport et le numérique
La croissance rapide des échanges de toutes natures
(marchandises, flux immatériels), des
déplacements humains à toutes les
échelles, nécessitent une multiplication des
réseaux de transport, leur adaptation constante aux
besoins. La couverture du territoire national par ces
différents réseaux, le maillage,
s'améliore pour desservir au mieux les populations.
Cependant, la stratégie des différents acteurs
(individus, entreprises, acteurs publics) entrent parfois en
concurrence.
1. Une inégale desserte du territoire par les
réseaux de communication
a. Des espaces bien desservis au coeur de la
mondialisation
Un réseau est un ensemble de
lignes, de voies de communication, connectées
entre elles dans des lieux précis.
Certains de ces réseaux sont visibles, se
matérialisant dans l'espace : ce sont les
réseaux ferroviaires, routiers ou les voies
navigables. D'autres au contraire sont peu perceptibles,
comme les réseaux aériens, de
téléphonie mobile et de liaisons Internet
ou de flux de capitaux.
Parmi les espaces du territoire les mieux desservis, les grandes métropoles régionales constituent des carrefours organisant les flux majeurs. Lille, Paris, Lyon et Marseille sont des nœuds de communication à l'échelle nationale, européenne et même mondiale pour la capitale. Entre ces métropoles, les vallées fluviales et les canaux organisent de larges couloirs de circulation qui mettent en liaison l'Europe du nord et du sud. Ces grands corridors naturels sont les lignes de force du territoire. Le couloir rhodanien est ainsi emprunté par 22 millions de passagers empruntant le TGV entre Paris et Marseille. Sur ce même axe, près de 80 000 véhicules circulent sur l'autoroute A7 chaque jour. La concentration des axes de communication est aussi sensible sur certains littoraux : la Normandie, la Bretagne, le Languedoc et plus largement le littoral méditerranéen. La fréquentation touristique, l'augmentation régulière de la population sur ces territoires attractifs obligent à équiper ces derniers en infrastructures de qualité.
Parmi les espaces du territoire les mieux desservis, les grandes métropoles régionales constituent des carrefours organisant les flux majeurs. Lille, Paris, Lyon et Marseille sont des nœuds de communication à l'échelle nationale, européenne et même mondiale pour la capitale. Entre ces métropoles, les vallées fluviales et les canaux organisent de larges couloirs de circulation qui mettent en liaison l'Europe du nord et du sud. Ces grands corridors naturels sont les lignes de force du territoire. Le couloir rhodanien est ainsi emprunté par 22 millions de passagers empruntant le TGV entre Paris et Marseille. Sur ce même axe, près de 80 000 véhicules circulent sur l'autoroute A7 chaque jour. La concentration des axes de communication est aussi sensible sur certains littoraux : la Normandie, la Bretagne, le Languedoc et plus largement le littoral méditerranéen. La fréquentation touristique, l'augmentation régulière de la population sur ces territoires attractifs obligent à équiper ces derniers en infrastructures de qualité.
b. Les synapses permettent la connexion du pays sur
l'extérieur
La synapse désigne un espace
de contact permettant la mise en relation de
réseaux de communication. Les places
portuaires sont un exemple de ces plates-formes
multimodales qui assurent les liaisons avec
l'extérieur. Le Havre et l'ensemble Marseille-Fos
sur Mer sont les deux premiers ports nationaux et se
classent parmi les cinq premiers ports européens.
Ils constituent des têtes de pont vers les grands
centres d'impulsion internationaux.
La connexion s'effectue également par les hubs aériens. Les hubs sont des plates-formes de correspondance dans un réseau aérien. Parmi les grands aéroports, présents dans les principales métropoles du pays, les aéroports parisiens sont en tête du transport de voyageurs. Roissy Charles de Gaulle constitue la première porte d'entrée et de sortie du territoire et la deuxième place aéroportuaire d'Europe après Londres. Certaines métropoles comme Lyon ou Nice ont également un rayonnement international grâce à leur aéroport.
La connexion s'effectue également par les hubs aériens. Les hubs sont des plates-formes de correspondance dans un réseau aérien. Parmi les grands aéroports, présents dans les principales métropoles du pays, les aéroports parisiens sont en tête du transport de voyageurs. Roissy Charles de Gaulle constitue la première porte d'entrée et de sortie du territoire et la deuxième place aéroportuaire d'Europe après Londres. Certaines métropoles comme Lyon ou Nice ont également un rayonnement international grâce à leur aéroport.
c. Des espaces plus ou moins en marge
À côté de ces espaces dynamiques
certaines régions apparaissent plus en retrait,
voire en situation d'isolement. La diagonale continentale qui couvre
les régions allant de la Meuse, au Nord-est
jusqu'aux Landes, au Sud-ouest se caractérise par
cette connexion difficile aux grands axes. L'État,
par l'intermédiaire de la DIACT,
Délégation interministérielle
à l’aménagement et à la
compétitivité des territoires, cherche
à remédier à ces
déséquilibres en désenclavant les
espaces. Ainsi, l'axe autoroutier reliant
Clermont-Ferrand à Béziers a permis de
rompre l'isolement du nord du massif central, de
faciliter les mobilités.
Mais la région, comme les régions de montagne plus généralement, souffre d'un sous-équipement en infrastructures et est mal desservie. Le Massif Central, les Pyrénées pâtissent d'une piètre desserte ferroviaire, tout comme les Hautes-Alpes. Les difficultés sont accentuées dans le domaine des réseaux numériques : la couverture Internet à haut débit délaisse une grande partie des territoires de haute ou moyenne montagne, ce qui contribue à l'isolement de ces régions.
Mais la région, comme les régions de montagne plus généralement, souffre d'un sous-équipement en infrastructures et est mal desservie. Le Massif Central, les Pyrénées pâtissent d'une piètre desserte ferroviaire, tout comme les Hautes-Alpes. Les difficultés sont accentuées dans le domaine des réseaux numériques : la couverture Internet à haut débit délaisse une grande partie des territoires de haute ou moyenne montagne, ce qui contribue à l'isolement de ces régions.
2. Une large gamme de réseaux pour
répondre à une mobilité et à des
échanges croissants et de communication
La population française, comme dans tous les pays
riches, doit obéir à une logique de
mobilité croissante. Pour répondre à
ces besoins, il est indispensable de développer les
réseaux à toutes les échelles.
a. Des mobilités de plus en plus
marquées
Les mobilités sont croissantes à
l'échelle locale. Il s'agit avant tout de
déplacements liés au travail, qui
augmentent avec l'expansion spatiale des
périphéries urbaines et de la
rurbanisation. Ces déplacements domicile-travail,
les migrations
pendulaires, se font sur une distance moyenne
de 40 km contre 10 dans les années 1960.
Les mobilités sont également visibles à l'échelle régionale. Lors des dix dernières années, 1 famille française sur 10 a déménagé dans un autre département. Les migrations inter-régionales s'effectuent sur des distances de plus en plus longues et certaines régions bénéficient d'une grande attractivité. C'est particulièrement le cas de l'arc allant de la Bretagne à Provence Alpes Côtes d'Azur qui a des taux de migrations positifs. Le cadre de vie agréable, l'ensoleillement attirent : c'est l'héliotropisme. Ces espaces bénéficient d'une intégration croissante à l'économie internationale, elles développent leurs infrastructures de communication et créent des emplois. Au contraire, le nord, l'est et les territoires ultra-marins connaissent un solde migratoire négatif.
Les mobilités sont également visibles à l'échelle régionale. Lors des dix dernières années, 1 famille française sur 10 a déménagé dans un autre département. Les migrations inter-régionales s'effectuent sur des distances de plus en plus longues et certaines régions bénéficient d'une grande attractivité. C'est particulièrement le cas de l'arc allant de la Bretagne à Provence Alpes Côtes d'Azur qui a des taux de migrations positifs. Le cadre de vie agréable, l'ensoleillement attirent : c'est l'héliotropisme. Ces espaces bénéficient d'une intégration croissante à l'économie internationale, elles développent leurs infrastructures de communication et créent des emplois. Au contraire, le nord, l'est et les territoires ultra-marins connaissent un solde migratoire négatif.
b. Un développement des réseaux
à toutes les échelles
À l'échelle nationale, les réseaux routiers et autoroutiers
permettent la circulation d'une large majorité des
flux. Plus de 80% du trafic des marchandises et de
voyageurs s'effectue en France par ce biais. Ces
réseaux continuent de s'étendre : les
autoroutes couvrent plus de 11 000 km contre 1 000 km en
1970 et l'État se fixe pour objectif qu'un
Français ne doit pas se trouver à plus de
45 km d'un accès au réseau à 2x2
voies.
Les lignes ferroviaires progressent également, en particulier les liaisons à grande vitesse (LGV) : elles couvrent, avec 2 000 km en 2011, 5 fois plus de territoire qu'en 1981. À l'échelle locale, les réseaux de transports constituent un enjeu majeur. L'objectif est de faciliter les communications, de réduire les nuisances dans un souci de développement durable. Les modes alternatifs de transport à l'automobile sont privilégiés. On développe les transports en commun et les grandes métropoles s'engagent dans le développement du métro : jusqu'en 1977, seule Paris disposait de ce système mais 6 agglomérations en sont désormais équipées.
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) favorisent enfin ces possibilités de communiquer et d'échanger. Près de 70% des Français sont aujourd'hui connectés à Internet : ce réseau permet à bien des égards de résoudre la question de l'éloignement et de l'enclavement.
![]() |
Doc. Réseau routier |
Les lignes ferroviaires progressent également, en particulier les liaisons à grande vitesse (LGV) : elles couvrent, avec 2 000 km en 2011, 5 fois plus de territoire qu'en 1981. À l'échelle locale, les réseaux de transports constituent un enjeu majeur. L'objectif est de faciliter les communications, de réduire les nuisances dans un souci de développement durable. Les modes alternatifs de transport à l'automobile sont privilégiés. On développe les transports en commun et les grandes métropoles s'engagent dans le développement du métro : jusqu'en 1977, seule Paris disposait de ce système mais 6 agglomérations en sont désormais équipées.
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) favorisent enfin ces possibilités de communiquer et d'échanger. Près de 70% des Français sont aujourd'hui connectés à Internet : ce réseau permet à bien des égards de résoudre la question de l'éloignement et de l'enclavement.
c. Au coeur du développement des
réseaux des acteurs aux logiques parfois
différentes
Trois types d'acteurs sont à l'origine de
l'utilisation et du développement des
différents réseaux couvrant le
territoire. Il s'agit tout d'abord des individus qui souhaitent satisfaire
leurs besoins de mobilité et de communication. Ils
désirent profiter des infrastructures sans en
subir les désagréments (nuisances,
expropriations...) et se heurtent de ce fait à
l'État, aux
institutions qui cherchent à aménager le
territoire et à lutter contre les
inégalités. Ces institutions
décident et financent les infrastructures avec un
objectif d'améliorer les dessertes. Les
réalisations peuvent contrarier les
intérêts particuliers.
Enfin, le troisième type d'acteurs possédant des intérêts propres : ce sont les entreprises. Elles peuvent tout d'abord exploiter ces réseaux et donc facturer également leurs services aux usagers. Ce sont par exemple les sociétés exploitant les autoroutes ou la SNCF. Elles guident également, par leur installation aux carrefours de communications, le choix de développer les infrastructures. On voit ainsi se constituer, en fonction des intérêts de chacun, des groupes de pressions ou lobbies, qui cherchent à influer sur les décisions prises en matière d'équipement. Ceci montre bien l'enjeu que constitue la question des réseaux de communication.
Enfin, le troisième type d'acteurs possédant des intérêts propres : ce sont les entreprises. Elles peuvent tout d'abord exploiter ces réseaux et donc facturer également leurs services aux usagers. Ce sont par exemple les sociétés exploitant les autoroutes ou la SNCF. Elles guident également, par leur installation aux carrefours de communications, le choix de développer les infrastructures. On voit ainsi se constituer, en fonction des intérêts de chacun, des groupes de pressions ou lobbies, qui cherchent à influer sur les décisions prises en matière d'équipement. Ceci montre bien l'enjeu que constitue la question des réseaux de communication.
L'essentiel
L’intégration à la mondialisation
nécessite une parfaite connexion aux flux de
circulation visibles ou invisibles. Le territoire
français connaît un développement rapide
de ses réseaux de communication, à toutes les
échelles. Cependant, si certains espaces sont bien
connectés et intégrés (le bassin
parisien, les grandes vallées, les régions
littorales en particulier), d’autres souffrent
d’un relatif éloignement par rapport à
ces axes et nœuds de communication (diagonale
continentale, espaces de montagnes). Le développement
des réseaux est donc un impératif face auquel
se confrontent les intérêts d’acteurs
différents : particuliers, entreprises et
État.

Fiches de cours les plus recherchées
Découvrir le reste du programme


Des profs en ligne
- 6 j/7 de 17 h à 20 h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Un compte Parent