Disparités et inégalités socio-spatiales : l'action de l'Union Européenne sur les territoires
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Doc. 1. La population et les villes en Europes |
Ces métropoles organisées en réseau sont des centres économiques internationaux. La place financière de Londres, la City, compte parmi les trois plus grandes places boursières au monde. La mégalopole concentre également de grandes banques et compagnies d'assurances, des sièges sociaux de FMN (firmes multinationales). Elle rassemble aussi des centres de décision politique avec en particulier, à Bruxelles, le siège des institutions de l'UE. Ces villes sont enfin des foyers culturels anciens qui offrent un patrimoine exceptionnel. Ce sont donc sans surprise de hauts lieux du tourisme international.
La concentration des richesses dans cet espace de la dorsale est la plus forte de toute l'UE. L'indice de compétitivité illustre le poids considérable de cet ensemble spatial. L'indice de compétitivité mesure le niveau de productivité d'une région et sa capacité à offrir à ses habitants des revenus élevés et en hausse ainsi qu'une bonne qualité de vie. Plusieurs indicateurs sont utilisés pour le calculer : le niveau de développement de la région, l'espérance de vie, la perception de la santé et l'égalité hommes-femmes. Les valeurs sont échelonnées de 0 à 100 (compétitivité la plus élevée). Les régions où cet indice est le plus fort, plus de 70, sont majoritairement situées dans cette dorsale.
Au-delà de cette première périphérie les écarts de développement et de niveau de vie sont plus tangibles. On distingue une deuxième périphérie, en cours d'intégration, mais au dynamisme inégal. Elle se compose en premier lieu de régions méditerranéennes, anciennement intégrées à l'UE mais au développement plus difficile : le Portugal, les parties méridionales de l'Espagne et de l'Italie, la Grèce et les espaces méditerranéens insulaires. L'indice de compétitivité est compris entre moins de 30 et 50 en moyenne. Ces régions, plus éloignées des espaces moteurs, conservent un caractère plus rural. Les infrastructures de communication sont moins développées. Certaines régions comme l'Andalousie en Espagne connaissent néanmoins un développement économique plus sensible et une croissance économique plus soutenue.
Les régions situées à l'est de la dorsale sont marquées par leur passé communiste et ont adhéré plus tardivement à l'UE, entre 2004 et 2007. L'élargissement à douze nouveaux pays de l'ancien bloc de l'est conduit, à ces deux dates, à un fort contraste de richesses entre l'ouest et l'est. Celui-ci est en cours de rattrapage mais les écarts de richesses sont encore marqués : ainsi les PIB (Produit intérieurs bruts) des États baltes comme la Lituanie ou la Lettonie sont respectivement de 32 et 23 milliards d'euros contre 2496 milliards pour l'Allemagne ou 1950 milliards pour la France. Les difficultés sont identiques pour les pays de l'ex-Yougoslavie qui sont en attente d'adhésion à l'UE (seule la Slovénie a intégrée l'UE en 2004).
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Doc. 2. Les grands axes européens |
Une dernière catégorie d'espaces, les moins intégrés, peut être signalée : elle rassemble les territoires ultramarins de l'UE (Cf chapitre suivant sur Les territoires ultramarins de l'Union européenne). La distance, la situation insulaire sont à l'origine de nombreux retards de développement.
Cependant les contrastes régionaux sont forts et opposent des régions riches et développées à des régions qui demeurent marquées par la pauvreté. Ainsi la région de l'Attique avec Athènes dispose d’un PIB par habitant supérieur à 30 000 € alors que pour l’est de la macédoine, la Thrace ou encore la Grèce occidentale il n’est que de 16 000 €. Ces contrastes sont enfin sensibles à l'échelle même d'une ville comme Athènes. Cette métropole de quatre millions d'habitants a accéléré son développement grâce à la réception des Jeux Olympiques en 2004. Les quartiers centraux de la ville témoignent de difficultés après les départs des classes moyennes et aisées pour les banlieues proches. Le centre demeure touristique mais il est gangréné par la formation de ghettos, d'habitats dégradés occupés par des immigrants illégaux.
Trois objectifs prioritaires structurent cette politique définie pour la période 2007-2013. Elle bénéficie pour cela d'un budget global de 347 milliards d'euros. Le premier objectif est un objectif de convergence. Il s'agit de promouvoir la croissance des espaces en retard de développement. Cet objectif prioritaire bénéficie de 81,5% des crédits. Le deuxième objectif concerne la compétitivité régionale et l'emploi. Il vise à renforcer la compétitivité et l'attractivité des espaces concernés et bénéficie de 16% des crédits alloués. Enfin, un troisième objectif concerne la coopération territoriale européenne. L'UE cherche à favoriser la formation d'eurorégions c'est-à-dire à soutenir la coopération transfrontalière. Il regroupe 2,5% des crédits.
Pour mener à bien cette politique, l'UE met en avant le principe de solidarité entre les États adhérents. Chaque pays verse, en fonction de sa richesse, des sommes qui vont alimenter des fonds d'intervention. Parmi ceux-ci, on peut signaler le FEDER, fonds européen de développement régional, créé en 1957 qui finance la construction d'infrastructures, des programmes d'innovation et tous les projets de développement locaux. Le FSE, fonds structurels européens, soutient la formation professionnel, les programmes d'aide et de création à l'emploi. Enfin, le fonds de cohésion, concerne les 15 États les plus en retard et finance des projets d'infrastructures de transport et le développement des énergies renouvelables.

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