L'idéologie de Vichy et sa pratique
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Quels sont les fondements du régime de Vichy ?
1. La révolution nationale
Le régime de Vichy entreprend une
rénovation morale et patriotique du pays qui se
traduit par un retour aux valeurs traditionnelles.
La devise officielle de cette révolution nationale
est « Travail, famille, patrie
».

a. Le travail
Vichy réorganise le travail en
corporations (comme sous l'Ancien
régime). Dès 1941, la Charte du
travail affirme les bases d'une organisation
corporatiste et institue des ordres (encore en vigueur
aujourd’hui) pour les professions libérales
: médecins, notaires, architectes. Dans
l’optique d’un retour aux traditions,
l’artisanat et les formes traditionnelles
de la vie économiques en
général sont mis en valeur. Ainsi le
travail de la terre est remis au goût du jour et
pour encourager le retour à la terre, le
gouvernement recourt au slogan : « la terre ne ment
pas ».
Globalement, l'idéologie de Vichy est anticapitaliste, mais cela n’empêche pas le gouvernement de favoriser les grandes entreprises en créant en 1940 les comités d'organisation afin de remettre en route l'industrie désorganisée par la guerre et d'augmenter la production.
Globalement, l'idéologie de Vichy est anticapitaliste, mais cela n’empêche pas le gouvernement de favoriser les grandes entreprises en créant en 1940 les comités d'organisation afin de remettre en route l'industrie désorganisée par la guerre et d'augmenter la production.
b. La famille
La famille est perçue comme un
élément fondamental pour
le pays. La natalité est encouragée. Les
familles nombreuses sont célébrées
et pour les favoriser, plusieurs mesures
législatives sont adoptées :
- allocations familiales ;
- dégrèvements fiscaux ;
- institution de la fête des mères ;
- Interdiction du divorce avant trois ans de mariage ;
- interdiction de l'avortement, qui est défini comme un crime, sévèrement puni par la loi (jusqu'à la peine de mort).
- allocations familiales ;
- dégrèvements fiscaux ;
- institution de la fête des mères ;
- Interdiction du divorce avant trois ans de mariage ;
- interdiction de l'avortement, qui est défini comme un crime, sévèrement puni par la loi (jusqu'à la peine de mort).
c. La patrie
Pétain veut remettre le culte de la
patrie à l'honneur. Pour cela, il
crée dès 1940 à la place du service
national les « chantiers de
jeunesse ». Ces chantiers doivent
inculquer aux jeunes gens le sens du travail, de
la discipline et le culte du chef. Ils sont
aussi le relais de diffusion de la propagande
pétainiste.
Par ailleurs pour développer davantage l’amour de la patrie, Pétain veut faire des anciens combattants les piliers de son régime. Pour cela il institue la « la légion française des combattants » dont le but est de propager la révolution nationale et de lutter contre les opposants.
Par ailleurs pour développer davantage l’amour de la patrie, Pétain veut faire des anciens combattants les piliers de son régime. Pour cela il institue la « la légion française des combattants » dont le but est de propager la révolution nationale et de lutter contre les opposants.
2. Un régime autoritaire et répressif
a. Un régime autoritaire
L'État français met en place un
régime autoritaire qui se
caractérise par :
- une quasi-suppression des libertés individuelles ;
- l’instauration de la censure ;
- la mise en place d’un secrétariat général de l'Information afin de coordonner la propagande officielle ;
- la suppression de certains organes de représentation élus comme par exemple les conseils municipaux dans les communes de plus de 2 000 habitants, ils sont remplacés par des municipalités nommées par le gouvernement ;
- une épuration de l’administration : une loi du 30 juillet 1940 décide de sa « francisation », loi qui entraîne l’exclusion des Juifs de la fonction publique ;
- le démantèlement de l'enseignement primaire laïque car il est considéré comme un responsable majeur de la démoralisation du pays ou de la défaite ;
- le retour des congrégations religieuses dans l’enseignement : les écoles confessionnelles reçoivent des subventions de l'État.
- une quasi-suppression des libertés individuelles ;
- l’instauration de la censure ;
- la mise en place d’un secrétariat général de l'Information afin de coordonner la propagande officielle ;
- la suppression de certains organes de représentation élus comme par exemple les conseils municipaux dans les communes de plus de 2 000 habitants, ils sont remplacés par des municipalités nommées par le gouvernement ;
- une épuration de l’administration : une loi du 30 juillet 1940 décide de sa « francisation », loi qui entraîne l’exclusion des Juifs de la fonction publique ;
- le démantèlement de l'enseignement primaire laïque car il est considéré comme un responsable majeur de la démoralisation du pays ou de la défaite ;
- le retour des congrégations religieuses dans l’enseignement : les écoles confessionnelles reçoivent des subventions de l'État.
b. Un régime répressif
L'État français cherche à
écarter tous ceux qu'il considère comme des
adversaires : les francs-maçons,
les Juifs et hommes politiques de
gauche, en particulier les
communistes.
En février 1941, le gouvernement de Vichy organise le procès Riom pour faire porter les responsabilités de la défaite sur certains hommes politiques, dont Léon Blum, Edouard Daladier et Paul Reynaud. A l’issue de ce procès les accusés sont internés et livrés à l'Allemagne en 1942.
Le régime ne cesse donc de traquer les communistes, les socialistes et les partisans du général de Gaulle.
En février 1941, le gouvernement de Vichy organise le procès Riom pour faire porter les responsabilités de la défaite sur certains hommes politiques, dont Léon Blum, Edouard Daladier et Paul Reynaud. A l’issue de ce procès les accusés sont internés et livrés à l'Allemagne en 1942.
Le régime ne cesse donc de traquer les communistes, les socialistes et les partisans du général de Gaulle.
c. Une politique antisémite
Dès 1940, le
gouvernement de Vichy adopte une
législation antisémite.
Ainsi dès juillet, la loi de «
francisation de la fonction publique
» exclut les Juifs de la fonction publique, de la
magistrature et de l'armée. Ils sont
également soumis à des restrictions dans le
domaine des professions libérales ou pour
l'accès à l'université.
Et, en octobre 1940, les Juifs de nationalité française sont dotés d'un statut particulier, qui réduit leurs droits, réduction qui s’aggrave à partir de 1941.
Dès la fin de l'année 1940, les Juifs d'origine étrangère de la zone dite libre sont rassemblés dans des ghettos, d'où ils sont transférés, à partir de 1942, vers les camps de concentration allemands. En juillet 1942, les Juifs de Paris sont parqués dans le vélodrome d'hiver, puis déportés vers l'Allemagne, c'est la rafle du Vel d'hiv'.
Et, en octobre 1940, les Juifs de nationalité française sont dotés d'un statut particulier, qui réduit leurs droits, réduction qui s’aggrave à partir de 1941.
Dès la fin de l'année 1940, les Juifs d'origine étrangère de la zone dite libre sont rassemblés dans des ghettos, d'où ils sont transférés, à partir de 1942, vers les camps de concentration allemands. En juillet 1942, les Juifs de Paris sont parqués dans le vélodrome d'hiver, puis déportés vers l'Allemagne, c'est la rafle du Vel d'hiv'.
L'essentiel
L’idéologie du régime de Vichy est
fondée sur le retour aux valeurs
traditionnelles que sont le travail, la famille et la
patrie, valeurs qui sont d’ailleurs
érigées par le régime en
véritable devise
officielle.
La législation adoptée au fur et à mesure par le gouvernement de Vichy, les remet d'autorité au goût du jour.
Ce retour aux traditions se traduit par une « francisation » de la société française et par conséquent par une exclusion de plus en plus forte des Juifs.
La législation adoptée au fur et à mesure par le gouvernement de Vichy, les remet d'autorité au goût du jour.
Ce retour aux traditions se traduit par une « francisation » de la société française et par conséquent par une exclusion de plus en plus forte des Juifs.
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