L'Est de plus en plus intégré à l'Union européenne
Après le partage de l'Empire carolingien en 843 (partage de Verdun) entre les 3 fils de Louis le Pieux, le cœur de l'Empire fut confié à Lothaire. À sa mort, ses deux frères s'entre-déchirèrent pour récupérer ce territoire. Depuis ce temps, le quart nord-est de l'actuelle France forme un espace très convoité. Au 19esiècle, les rivalités franco-germaniques se cristallisent sur ces régions. Il faudra attendre 1945 pour que l'Alsace et le Nord de la Lorraine reviennent à la France (cela correspond au nord et à l'est de l'actuelle région Grand Est).
Les dominations politiques successives ont laissé leurs traces dans la législation spécifique à ces régions. Actuellement, le régime du Concordat signé en 1801 entre Napoléon et le pape est encore en place : l'école n'est donc pas laïque, le Code civil y est aussi spécifique tout comme le régime fiscal.
• Des régions sous la dépendance de capitaux étrangers
La conséquence de l'histoire mouvementée de ces régions est le faible développement d'industries locales. Les élites préférant s'assurer des carrières sûres, l'industrie lourde s'est développée grâce aux capitaux étrangers :
- allemands à la fin du 19e siècle alors que ces régions étaient annexées ;
- suisses dans le Sud de l'Alsace.
La vallée du Rhin et son graben (fossé d'effondrement d'origine tectonique) forment une dépression nord-sud encadrée par les Vosges à l'ouest et la Forêt-Noire puis le massif schisteux rhénan à l'est. La vallée forme un véritable couloir de circulation, routier (nationale reliant Strasbourg à Belfort) et ferroviaire exploité en réseau régional.
Toutefois, le côté alsacien, dans l'actuelle région Grand Est, apparaît sous-équipé face à la rive allemande dotée d'une autoroute et de réseaux ferrés nationaux.
Cet axe est branché à deux carrefours à chacune de ses extrémités : au nord, il communique avec le Bassin parisien par le col de Saverne tandis qu'au sud, l'accès à la Bourgogne-Franche-Comté se réalise facilement grâce au seuil de Belfort.
• La prépondérance des liaisons est-ouest
La rive française semble hypertrophiée en regard du côté allemand car la France, État centralisé, privilégie les communications entre la capitale et les régions : les axes majeurs de transports sont donc est-ouest en France. Il s'agit des axes Paris-Strasbourg et, dans une moindre mesure, de Paris-Belfort-Mulhouse. Ces axes sont composés d'autoroutes et de dessertes ferroviaires rapides.
40 % des actifs lorrains, dans l'actuelle région Grand Est, franchissent quotidiennement la frontière pour aller travailler au Luxembourg ou en Sarre. Ces mouvements pendulaires transfrontaliers se développent depuis les années 1970. La vallée de la Meuse est devenue un axe très fréquenté entre Nancy, Metz (région Grand Est) et Luxembourg. Une autoroute gratuite dessert cet axe.
De même, les universités essaient d'élaborer des programmes de recherche communs dans un cadre européen. Toutes ces initiatives, y compris celles liées à la réhabilitation des friches industrielles, sont gérées par une communauté d'intérêts (ou euro-région) baptisée SAR-LOR-LUX.
• La région basiliensis
Au sud de l'ancienne Alsace, dans l'actuelle région Grand Est, une ancienne région transfrontalière se développe autour de Mulhouse et Bâle. Il ne s'agit pas d'une euro-région, la Suisse ne participant pas encore à l'Union européenne. La région basiliensis se développe depuis les années 1960 et prospère autour de son aéroport international commun aux deux villes. Cette région est un nœud de communication important et représente une plate-forme multimodale internationale (avion, train et route se croisent dans cette région).
D'une manière plus générale, près de 8 % de la population active alsacienne travaille en Allemagne. Ce pourcentage est en constante augmentation depuis les années 1980. Plusieurs facteurs expliquent cela : besoin de main d'œuvre en Allemagne car la population active diminue, salaires et conditions de travail meilleurs qu'en France.
Ce programme a fait l'objet d'un projet concerté franco-luxembourgeois. Celui-ci a rendu possible la construction d'une autoroute gratuite entre Nancy et Luxembourg. Cet axe a permis de revitaliser la région notamment grâce à la création des technopoles Nancy Brabois et dans une moindre mesure Metz 2000. Un parc d'attraction a ouvert afin de redynamiser l'économie locale.
• La restructuration du bassin de Longwy-Rodange-Athus
Cet ancien bassin industriel autrefois fief d'USINOR était composé pour l'essentiel d'industries sidérurgiques. Le Pôle européen de développement (PED) a pour objectif la création de 8 000 emplois sur son site grâce aux prêts de banques luxembourgeoises. Les industries profitent de la législation fiscale luxembourgeoise et du coût de main d'œuvre français ou belge plus bas qu'au Luxembourg. Actuellement, 3 000 emplois ont été créés essentiellement par des PME tablant sur la haute valeur ajoutée.

Fiches de cours les plus recherchées
Découvrir le reste du programme

Des profs en ligne
- 6j/7 de 17h à 20h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les 10 matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Une interface Parents