Jules César
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Objectif :
Connaître la vie et l'œuvre du grand homme
politique romain, Jules César.
1. Sa vie
a. De la jeunesse à la conquête de la
Gaule (100 à 58 avant J.-C.)
César (Caius
Iulius Caesar) naît à Rome le
13 juillet 100 avant
J.-C., soit 6 ans après Cicéron. Il appartient
à l'illustre gens Julia qui
prétendait descendre de Jule, fils d'Énée,
lui-même fils de Vénus.
En fait, la famille des Julii ne s'était guère distinguée dans les affaires de l'État. Brillant élève à l'école mais aussi au gymnase, il appartient à la jeunesse dorée de Rome. Élève appliqué et intelligent, il s'intéresse à la poésie et à la déclamation. Mais très vite, son ambition le tourne vers la politique, et il est soutenu dans ses débuts par le souvenir de son oncle Marius.
Il fait ses premières armes en Asie où il a un jour l'occasion de se distinguer en se vengeant de pirates qui lui avaient demandé une rançon. Il parcourt rapidement la carrière des honneurs :
• En 68 avant J.-C., il est élu questeur (quaestor, oris, m : magistrat chargé de rechercher soit les deniers dus à l'État, soit les crimes).
• En 65 avant J.-C., il est édile (aedilis, is, m : au nombre de quatre, ils ont pour attributions :
- l'approvisionnement de Rome ;
- la surveillance du marché, la police de la ville, la garde des archives ;
- le soin des jeux).
• En 63 avant J.-C., il est préteur (praetor, oris, m : élu pour un an, il juge des citoyens ou des étrangers) et il essaie, lors de la conjuration de Catilina, de sauver les conjurés car, à ses yeux, un changement de régime aurait favorisé son ambition.
Propréteur (préteur sorti de charge) en Espagne, il fait une campagne brillante. En 60 avant J.-C., il conclut avec deux hommes politiques, Pompée et le richissime Crassus, une convention secrète (c'est le premier triumvirat) selon laquelle il devait être nommé consul l'année suivante. Il le fut effectivement et exerça quasi seul sa magistrature ; il resserra ses liens avec Pompée en faisant épouser à celui-ci sa fille unique, Julia. Pour se faire bien voir du peuple, il fait voter une loi agraire qui octroie des terres aux vétérans. À sa sortie de charge, on lui confie pour cinq ans le gouvernement de la Gaule cisalpine (= l'Italie du Nord), de l'Illyrie et celui de la Gaule transalpine, c'est-à-dire la Province romaine (= environ la Provence actuelle) et la Narbonnaise.
Mais il ne cesse, depuis la Gaule, de surveiller les événements de la politique intérieure, soutenant toujours le parti populaire contre le parti du Sénat.
En fait, la famille des Julii ne s'était guère distinguée dans les affaires de l'État. Brillant élève à l'école mais aussi au gymnase, il appartient à la jeunesse dorée de Rome. Élève appliqué et intelligent, il s'intéresse à la poésie et à la déclamation. Mais très vite, son ambition le tourne vers la politique, et il est soutenu dans ses débuts par le souvenir de son oncle Marius.
Il fait ses premières armes en Asie où il a un jour l'occasion de se distinguer en se vengeant de pirates qui lui avaient demandé une rançon. Il parcourt rapidement la carrière des honneurs :
• En 68 avant J.-C., il est élu questeur (quaestor, oris, m : magistrat chargé de rechercher soit les deniers dus à l'État, soit les crimes).
• En 65 avant J.-C., il est édile (aedilis, is, m : au nombre de quatre, ils ont pour attributions :
- l'approvisionnement de Rome ;
- la surveillance du marché, la police de la ville, la garde des archives ;
- le soin des jeux).
• En 63 avant J.-C., il est préteur (praetor, oris, m : élu pour un an, il juge des citoyens ou des étrangers) et il essaie, lors de la conjuration de Catilina, de sauver les conjurés car, à ses yeux, un changement de régime aurait favorisé son ambition.
Propréteur (préteur sorti de charge) en Espagne, il fait une campagne brillante. En 60 avant J.-C., il conclut avec deux hommes politiques, Pompée et le richissime Crassus, une convention secrète (c'est le premier triumvirat) selon laquelle il devait être nommé consul l'année suivante. Il le fut effectivement et exerça quasi seul sa magistrature ; il resserra ses liens avec Pompée en faisant épouser à celui-ci sa fille unique, Julia. Pour se faire bien voir du peuple, il fait voter une loi agraire qui octroie des terres aux vétérans. À sa sortie de charge, on lui confie pour cinq ans le gouvernement de la Gaule cisalpine (= l'Italie du Nord), de l'Illyrie et celui de la Gaule transalpine, c'est-à-dire la Province romaine (= environ la Provence actuelle) et la Narbonnaise.
Mais il ne cesse, depuis la Gaule, de surveiller les événements de la politique intérieure, soutenant toujours le parti populaire contre le parti du Sénat.
b. La conquête de la Gaule (58 à 52
avant J.-C.)
La conquête de la Gaule est entreprise sur un
prétexte : les Helvètes
prétendent traverser la Province romaine pour
aller en Saintonge. César leur barre la route et
en deux ans, marqués par des victoires
retentissantes, notamment sur le chef germain
Arioviste, il semble
avoir conquis la Gaule entière ; sa
célébrité à Rome est alors
immense.
De 56 à 52 avant J.-C., César consolide l'autorité de Rome en Gaule, en multipliant les actions militaires, mais aussi en jouant sur les rivalités entre les différents peuples gaulois. Il passe au-delà du Rhin, débarque en Bretagne (la Grande Bretagne actuelle), frappant de plus en plus ses concitoyens d'étonnement et d'admiration.
Cependant, la révolte s'organise peu à peu en Gaule et Vercingétorix, un chef arverne (= de l'Auvergne) organise une résistance nationale.
César s'empare d'Avaricum (Bourges), mais subit un échec à Gergovie (près de Clermont-Ferrand) ; la lutte décisive se livre autour d'Alésia, en Bourgogne, où la résistance gauloise est abattue mais non sans mal et après un très long siège.
Les dernières résistances sont brisées à Uxellodunum, dans le Lot.
De 56 à 52 avant J.-C., César consolide l'autorité de Rome en Gaule, en multipliant les actions militaires, mais aussi en jouant sur les rivalités entre les différents peuples gaulois. Il passe au-delà du Rhin, débarque en Bretagne (la Grande Bretagne actuelle), frappant de plus en plus ses concitoyens d'étonnement et d'admiration.
Cependant, la révolte s'organise peu à peu en Gaule et Vercingétorix, un chef arverne (= de l'Auvergne) organise une résistance nationale.
César s'empare d'Avaricum (Bourges), mais subit un échec à Gergovie (près de Clermont-Ferrand) ; la lutte décisive se livre autour d'Alésia, en Bourgogne, où la résistance gauloise est abattue mais non sans mal et après un très long siège.
Les dernières résistances sont brisées à Uxellodunum, dans le Lot.
c. La guerre civile (50 à 48 avant J.-C.)
Les difficultés de la conquête en Gaule
avaient porté une atteinte considérable au
prestige de César
à Rome et, pendant son absence, les liens du
triumvirat s'étaient dénoués
: Julia était morte, Crassus avait péri
dans une expédition et Pompée devenait l'homme
fort de Rome.
L'ambition de César ne pouvait s'accommoder d'une telle situation. Il brigue alors le consulat en étant absent de Rome. Or la loi exigeait la comparution personnelle des candidats ; mais César craignait, s'il rentrait seul à Rome, les attaques de ses adversaires. On demande néanmoins à César de licencier son armée et de quitter sa province (en janvier 49 avant J.-C.) ; César refuse d'obéir et, franchissant le Rubicon (petite rivière au sud de la Gaule cisalpine), il envahit l'Italie.
César s'était donc mis en rébellion contre l'État. Il s'élance vers Rome pour empêcher la mobilisation de ses adversaires. Pompée s'empresse de partir en Orient. En deux mois, César devient maître de toute l'Italie. Il s'empare de Marseille et vient à bout des troupes pompéiennes en Espagne.
Au début de l'année 48 avant J.-C., César, nommé consul, franchit l'Adriatique. Son armée se heurte à l'armée de Pompée, bien supérieure en nombre mais mal organisée et trop confiante en elle, dans la plaine de Pharsale, en Thessalie. La victoire de César est totale.
Pompée s'enfuit en Égypte, où il est assassiné sur la plage d'Alexandrie sur ordre de Ptolémée, le frère de Cléopâtre.
L'ambition de César ne pouvait s'accommoder d'une telle situation. Il brigue alors le consulat en étant absent de Rome. Or la loi exigeait la comparution personnelle des candidats ; mais César craignait, s'il rentrait seul à Rome, les attaques de ses adversaires. On demande néanmoins à César de licencier son armée et de quitter sa province (en janvier 49 avant J.-C.) ; César refuse d'obéir et, franchissant le Rubicon (petite rivière au sud de la Gaule cisalpine), il envahit l'Italie.
César s'était donc mis en rébellion contre l'État. Il s'élance vers Rome pour empêcher la mobilisation de ses adversaires. Pompée s'empresse de partir en Orient. En deux mois, César devient maître de toute l'Italie. Il s'empare de Marseille et vient à bout des troupes pompéiennes en Espagne.
Au début de l'année 48 avant J.-C., César, nommé consul, franchit l'Adriatique. Son armée se heurte à l'armée de Pompée, bien supérieure en nombre mais mal organisée et trop confiante en elle, dans la plaine de Pharsale, en Thessalie. La victoire de César est totale.
Pompée s'enfuit en Égypte, où il est assassiné sur la plage d'Alexandrie sur ordre de Ptolémée, le frère de Cléopâtre.
d. De Pharsale à la mort (48 à 44
avant J.-C.)
César arrive en
Égypte, châtie les meurtriers et donne le
trône à Cléopâtre dont il
devient l'amant. Puis il fait campagne contre Pharnace,
le fils de Mithridate, qui tentait de conquérir la
province du Pont en Asie Mineure. Il l'écrase en
-47 à
Zéla. C'est à propos de cette victoire
qu'il dit un jour : Veni,
vidi, vici : « Je suis
venu, j'ai vu, j'ai vaincu ».
Revenu à Rome, il est contraint de repartir en Afrique où les forces républicaines s'étaient reconstituées. Il les écrase à Thapsus : 50 000 pompéiens périssent et Caton se suicide à Utique. De retour à Rome, César doit de nouveau repartir en Espagne où les fils de Pompée ont levé une armée ; César en triomphe à Munda, près de Cordoue (15 mars 45 avant J.-C.) : près de 30 000 hommes périssent.
César se trouve véritablement maître du monde de l'époque. À Rome, il est nommé dictateur à vie ; objet d'un véritable culte, il occupe un siège en or dans la Curie, obtient le droit de marquer de son effigie les monnaies de Rome, etc.
Bien qu'en possession du pouvoir absolu, César va gouverner dans l'intérêt général : il s'efforce de procurer du travail aux pauvres et de reconstituer la classe moyenne ; il donne des terres à ses vétérans pour fonder des colonies en Italie, en Afrique ou en Grèce, mais avec obligation de garder leurs terres pendant 20 ans. Il prend des mesures de sécurité contre les agitateurs, réforme le système des impôts, impose un contrôle sévère sur la gestion des magistrats et des gouverneurs de province, etc.Cependant, à Rome, ses ennemis ne désarment pas et même ceux qui se sont ralliés à lui comprennent vite qu'il entend demeurer le maître absolu et inaugurer un régime politique nouveau. Un complot est donc tramé contre lui où entrent de nombreux sénateurs, dont Cassius et Brutus (neveu de Caton), ardents ennemis de toute tyrannie.
César est assassiné en pleine séance du Sénat, le jour des ides de mars, le 15 mars 44 avant J.-C.
Revenu à Rome, il est contraint de repartir en Afrique où les forces républicaines s'étaient reconstituées. Il les écrase à Thapsus : 50 000 pompéiens périssent et Caton se suicide à Utique. De retour à Rome, César doit de nouveau repartir en Espagne où les fils de Pompée ont levé une armée ; César en triomphe à Munda, près de Cordoue (15 mars 45 avant J.-C.) : près de 30 000 hommes périssent.
César se trouve véritablement maître du monde de l'époque. À Rome, il est nommé dictateur à vie ; objet d'un véritable culte, il occupe un siège en or dans la Curie, obtient le droit de marquer de son effigie les monnaies de Rome, etc.
Bien qu'en possession du pouvoir absolu, César va gouverner dans l'intérêt général : il s'efforce de procurer du travail aux pauvres et de reconstituer la classe moyenne ; il donne des terres à ses vétérans pour fonder des colonies en Italie, en Afrique ou en Grèce, mais avec obligation de garder leurs terres pendant 20 ans. Il prend des mesures de sécurité contre les agitateurs, réforme le système des impôts, impose un contrôle sévère sur la gestion des magistrats et des gouverneurs de province, etc.Cependant, à Rome, ses ennemis ne désarment pas et même ceux qui se sont ralliés à lui comprennent vite qu'il entend demeurer le maître absolu et inaugurer un régime politique nouveau. Un complot est donc tramé contre lui où entrent de nombreux sénateurs, dont Cassius et Brutus (neveu de Caton), ardents ennemis de toute tyrannie.
César est assassiné en pleine séance du Sénat, le jour des ides de mars, le 15 mars 44 avant J.-C.
2. Son œuvre
L'œuvre historique de Jules César est
rassemblée dans les Commentarii ou
Commentaires : ils comprennent un
Bellum gallicum (ou Bello gallico) et un
Bellum civile (ou De bello civili).
Ce sont des mémoires d'homme de guerre et d'homme politique, un recueil de rapports et de documents réunis dans une sorte de journal. Les Commentaires sur la guerre des Gaules, publiés sans doute en 51 avant J.-C., relatent dans l'ordre chronologique, en 7 livres, les campagnes de César. Chaque année raconte une opération militaire, de 58 à 52 avant J.-C.
Les Commentaires sur la guerre civile comprennent 3 livres, rapportant les événements des années 49 et 48 avant J.-C. et prenant fin avec la mort de Pompée assassiné en Égypte.
Les Commentaires ont un intérêt documentaire évident. César parle de faits dont il fut le témoin ou qu'il connaît de source sûre ; il a su observer avec lucidité et juger avec pénétration. Mais il n'a jamais voulu faire œuvre d'érudit ni même d'historien. Il écrit des livres de propagande.
César, dans ses Commentaires, est un historien assez véridique, mais qui excelle à servir sa gloire personnelle (apologie habile et discrète).
Ce sont des mémoires d'homme de guerre et d'homme politique, un recueil de rapports et de documents réunis dans une sorte de journal. Les Commentaires sur la guerre des Gaules, publiés sans doute en 51 avant J.-C., relatent dans l'ordre chronologique, en 7 livres, les campagnes de César. Chaque année raconte une opération militaire, de 58 à 52 avant J.-C.
Les Commentaires sur la guerre civile comprennent 3 livres, rapportant les événements des années 49 et 48 avant J.-C. et prenant fin avec la mort de Pompée assassiné en Égypte.
Les Commentaires ont un intérêt documentaire évident. César parle de faits dont il fut le témoin ou qu'il connaît de source sûre ; il a su observer avec lucidité et juger avec pénétration. Mais il n'a jamais voulu faire œuvre d'érudit ni même d'historien. Il écrit des livres de propagande.
César, dans ses Commentaires, est un historien assez véridique, mais qui excelle à servir sa gloire personnelle (apologie habile et discrète).
L'essentiel
Jules César, lors une carrière
politique mémorable, a conquis la Gaule mais aussi
l'Italie et l'Afrique. À Rome, il gouverne dans
l'intérêt de son peuple. Maître absolu du
pouvoir, il sera assassiné par ses ennemis, en
44 avant J.-C.Il laisse une œuvre, les
Commentaires, ses mémoires d'homme de guerre et
d'homme politique.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !