Coût moyen, coût marginal et fixation du prix

On distingue plusieurs types de coûts dans une entreprise :

• les coûts fixes, qui ne varient pas, quelle que soit la quantité produite ;
• les coûts variables, qui sont fonction des quantités produites. S’ils baissent lorsque la production augmente, on parle d’économies d’échelle ;
• le coût total, qui correspond à la somme des coûts variables et des coûts fixes ;
• les coûts moyens, qui représentent le coût total par unité produite. les coûts marginaux, qui correspondent aux coûts d’une unité supplémentaire produite.

Les coûts fixes diminuent de plus en plus lorsque la production augmente car ils s’amortissent. En effet, ils n’augmentent pas avec la production, car ils en sont décorrélés. L’augmentation de la production permet alors de répartir le coût fixe sur un plus grand nombre d’unités. Déterminer la taille optimale d’entreprise pour amortir les coûts fixes est donc crucial.

L’entreprise doit choisir la quantité optimale à produire. Elle va donc raisonner en coût marginal, c’est-à-dire en augmentation de coût total lorsqu’une unité supplémentaire est produite.

Beaucoup d’entreprises cherchent aujourd’hui à augmenter leur taille (concentration par fusions, acquisitions…) dans les domaines où les coûts fixes (comme les transports ou la recherche et développement) sont importants, afin de bénéficier des effets positifs de ces économies d’échelle. Il faut atteindre une taille suffisante appelée taille critique.

Le coût marginal est supérieur au coût moyen.
Dans ce cas, le coût moyen est croissant. En effet, la dernière unité produite coûtait plus que le coût moyen, elle a donc fait monter la moyenne.

Le coût marginal est inférieur au coût moyen.
Dans ce cas, le coût moyen est décroissant. En effet, la dernière unité produite coûtait moins que le coût moyen, elle a donc fait baisser la moyenne.

Le coût marginal est égal au coût moyen.
Dans ce cas, la moyenne a atteint un maximum (ou un minimum, ou un point d'inflexion).

Tant que le coût marginal est inférieur au coût moyen, le coût moyen est décroissant. Dès que le coût marginal est supérieur au coût moyen, alors le coût moyen est croissant. Par conséquent, le coût marginal coupe la courbe de coût moyen en son minimum.

Une entreprise n’est pas libre de fixer son prix. Elle est soumise aux contraintes du marché et des prix de ses concurrents directs. Elle doit donc dans un premier temps étudier les prix de vente de son marché. On dit qu’elle est preneuse de prix.

Une fois ces prix de marché recensés, l’entreprise va étudier sa fonction de coût et notamment l’ensemble de ses coûts pour déterminer, en fonction du prix moyen de marché donné, à partir de quelle quantité vendue elle sera en mesure de réaliser un profit.

L'entreprise commence à faire du profit à partir du moment où le prix de vente dépasse le coût moyen. Elle maximise son profit lorsque ce même prix de vente est égal au coût marginal. Ainsi, pour fixer un prix de vente, il faut tenir compte du coût moyen puis du coût marginal.

Plusieurs situations sont possibles :

• le coût marginal est inférieur au prix de vente : dans ce cas, le producteur peut augmenter sa production car il augmentera conjointement son profit ;
• le coût marginal est supérieur au prix de vente : produire coûte plus cher que ce que les ventes ne rapportent. Il faut baisser la production ou augmenter le prix de vente mais la situation est non rentable ;
• le coût marginal égalise le prix de vente : on a atteint l’optimum du producteur c’est-à-dire la situation où la quantité produite et le prix de vente permettent de maximiser le profit.

La première étape pour déterminer un prix de vente consiste à déterminer une quantité produite permettant d’amortir les coût fixes. On s’intéresse ensuite au coût marginal.

À partir du moment où le coût marginal devient plus élevé que la recette marginale (ou prix de vente), chaque unité produite supplémentaire entraine une baisse du profit total.

Le point de croisement entre la courbe de coût marginal et la droite de recette marginale est appelé « optimum de production » ou « optimum du producteur ». Il s'agit du volume de production pour lequel l'entreprise réalise le profit total le plus élevé. On augmente la production jusqu'à ce que la recette marginale soit égale au coût marginal.