Les coûts d'opportunité
- Comprendre que le coût d’opportunité du consommateur est lié aux utilités marginales estimées des biens et services qu’il va choisir.
- Savoir qu’un choix de consommation correspond à une substitution d’un panier de biens par rapport à un autre et donc à un renoncement.
- Faire un choix de consommation implique de renoncer à un autre panier de biens ou services qui était offert.
- Ce renoncement a un coût qui est appelé coût d’opportunité.
- Lorsque le consommateur privilégie un panier à un autre, il opère une substitution que l’on peut formaliser sous forme de taux.
- Taux marginal de substitution
- Coût d’opportunité
Le consommateur a le choix entre plusieurs paniers de biens. Pour évaluer ces paniers et guider son choix, il va calculer son utilité marginale c’est-à-dire la satisfaction supplémentaire apportée par la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien.
Ce calcul effectué, il va alors décider de substituer un panier de bien à un autre avec toujours le même objectif : maximiser son utilité.
Cette substitution implique un coût, c’est-à-dire le prix du renoncement à une autre option.
C’est ce qu’on appelle le coût d'opportunité.
Lorsque le TMS est égal à 1, cela signifie que les biens sont parfaitement substituables. Le consommateur est indifférent à l’un ou l’autre bien car ils apportent tous les deux la même satisfaction. Il est prêt à échanger 1 unité du bien A contre 1 unité du bien B.
Le TMS varie pour chaque consommateur puisqu’il dépend de ses préférences.
TMS (A ; B) = x signifie que le bien A vaut x fois le bien B pour un consommateur donné.
Prenons un panier C contenant 1 pack de yaourts (bien A) et 5 paquets de gâteaux (bien B). Pour consommer 1 pack supplémentaire de yaourts, le consommateur sera prêt à sacrifier 2 paquets de gâteaux.
On a donc TMS (A ; B) = 2
C’est-à-dire que :
• le pack de yaourts vaut 2 paquets de gâteaux pour le consommateur
OU
• le consommateur est prêt à sacrifier 2 paquets de gâteaux pour un pack supplémentaire de yaourts.
Le taux marginal de substitution dépend du rapport des prix entre les deux biens.
Supposons que :
• le consommateur dispose d’un revenu de 10 € ;
• le pack de yaourt (Py) coûte 3 € ;
• le paquet de gâteaux (Pg) coûte 1,50 €.
Étant donné le rapport de prix entre les deux biens, le consommateur qui achètera un pack de yaourts renoncera du même coup à 2 paquets de gâteaux.
Le consommateur ne pourra pas dépenser plus de 10 € (contrainte budgétaire). Le TMS dépendra donc de la contrainte budgétaire, du rapport de prix entre les biens et de l’utilité marginale qu’il va évaluer en consommant une unité supplémentaire de yaourts.
Pour le calculer, il faut évaluer la perte engendrée par le choix effectué. Cette perte est calculée de façon objective et correspondra au coût d’opportunité.
Max joue au tennis depuis 10 ans et on lui propose en avril d’animer du 1er au 15 juillet, pendant 15 jours, un stage de tennis pour les jeunes espoirs de son club.
Le salaire proposé est de 1 000 €. Il avait réservé pour cette même période un séjour à la mer avec hôtel (800 €) et stage d’initiation de kite-surf (300 €). N’ayant pas pris de vacances depuis 2 ans, il décide de renoncer à cet emploi saisonnier.`` Le coût d’opportunité de cette décision est donc de 2 100 € ce qui correspond au coût total de sa décision : les frais de vacances et la perte de salaire.
Le coût d’opportunité est toujours à comparer avec les bénéfices apportés par une décision, c’est-à-dire la satisfaction engendrée. Pour Max, la satisfaction apportée par deux semaine de vacances est supérieure au coût d’opportunité.
Le consommateur choisira un panier de biens si celui-ci lui procure une utilité marginale positive et s’il juge le coût d’opportunité acceptable.
Reprenons l’exemple précédent. Le club de tennis propose à Max de travailler une ou deux semaines pendant l’été. Il est payé 500 € par semaine. Sa semaine de vacances coûte 400 €. Il s’interroge de nouveau sur l’opportunité de travailler ou de partir en vacances.
Il calcule ainsi que :
• s’il part en vacances deux semaines, son coût d’opportunité sera de 1 800 € (coût des vacances : 400 x 2 ; perte de salaire : 500 x 2 soit un total de 1 800 €) correspondant au coût de ses vacances plus le salaire perdu.
• s’il travaille deux semaines, il ne fait aucun sacrifice financier, son coût d’opportunité est donc de 0 mais il perd en satisfaction totale.
• s’il part en vacances une semaine et travaille une semaine, il a un coût d’opportunité de 900 €. En effet, la semaine où il travaille, il renonce à ses vacances mais ne fait aucun sacrifice financier donc le coût d’opportunité est de 0. Il perd par contre en satisfaction. La semaine où il part en vacances, il renonce à 900 € (salaire perdu + coût des vacances).
• l’utilité marginale d’une semaine de vacances par rapport à 0 semaine de vacances à 20 et l’utilité marginale d’une semaine de vacances supplémentaire après en avoir déjà eu une à -1.
On peut alors estimer que le choix rationnel de Max sera de travailler une semaine et de passer une semaine de vacances. En effet, son utilité marginale décroît après une semaine de vacances donc il n’a pas intérêt à partir en vacances la seconde semaine, d’autant que le coût d’opportunité est élevé.
Le choix de Max est donc lié au coût d’opportunité et au calcul de son utilité marginale.

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