Une hécatombe sans précédent
a. Les pertes directes
Il convient enfin d'évoquer les traumatismes psychologiques suite aux maltraitances, aux viols, aux bombardements...
Si les Etats-Unis – non affectés par des combats hormis l'attaque sur Pearl Harbor – ne perdent que l'équivalent de 0,2 % de leur population de 1939, la Pologne, qui perd l'équivalent de 14 % de la sa population de 1939, enregistre une véritable saignée démographique.
La Seconde Guerre mondiale a donc été non seulement un conflit de masse mais également celui de la mort massive. L'ampleur des moyens mis en œuvre par les belligérants explique le caractère massif des pertes humaines. Le nombre – considérable – de disparus s'explique par l'étendue des populations affectées par le conflit et l'importance des mouvements de populations – volontaires ou subis – durant le conflit.
La sous-alimentation a produit des effets négatifs durables sur les populations : dans les années d'après-guerre, on observe, lors de l'intégration des jeunes hommes au service national, un taux important de rachitisme, supérieur à celui de l'avant-guerre. En 1943, les hommes adultes, en France, recevaient en moyenne 1 115 calories par jour, soit la moitié environ des besoins normaux. Le rationnement – et la sous-alimentation qui l'accompagne – va durer jusqu'en 1949 en France. En 1946-1947, il est même plus drastique que pendant le conflit, notamment en raison des mauvaises conditions climatiques qui perturbent la production agricole.
La diminution de la natalité qui résulte de l'absence des hommes et des mauvaises conditions sanitaires est telle que l'on constate un déficit des naissances dans plusieurs pays belligérants ou occupés, comme la Pologne. En France, l'espérance de vie diminue d'environ huit années. Et on assiste à un déséquilibre de la répartition par sexe et par âge dans la population : faiblesse des classes d'âges les plus jeunes et des hommes, augmentation des classes d'âges les plus âgées et des femmes. Il va falloir attendre l'après-guerre pour que les conséquences démographiques du conflit s'effacent devant le baby-boom (même si on assiste, en France, à un redémarrage de la natalité dès 1943) et les mouvements de populations du retour à la paix.
On peut également évoquer le bombardement de Tokyo en février 1945 par 354 « forteresses volantes » qui déversèrent 2 000 tonnes de bombes, provoquant la mort de 80 00 personnes et un incendie gigantesque.
Les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki firent respectivement 80 000 et 36 000 morts.
La Seconde Guerre mondiale a été – de très loin – le conflit le plus meurtrier de l'Histoire, touchant aussi bien les forces militaires que les populations civiles, durement éprouvées. Conflit industriel, il a vu se mettre en place des modes d'extermination planifiée et systématisée dans les camps de concentration.

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