Le système concentrationnaire
Dans le contexte des années 1920, où l'Allemagne vit des heures difficiles sur les plans politique, économique, social et diplomatique, Hitler oppose la pureté aryenne à l'« impureté » des « races » dites « inférieures ». Slaves, Juifs, etc. sont des boucs émissaires, considérés comme responsables de ce qu'il estime être le déclin de l'Allemagne.
Hitler voit dans l'isolement concentrationnaire de ces « races inférieures » une solution pour restaurer la « pureté » germanique, et ainsi redonner à l'Allemagne la prééminence européenne.
Dans l'ensemble de l'Europe conquise par l'Allemagne, cette politique raciste, antisémite et xénophobe est mise en œuvre. S'appuyant parfois sur un fond antisémite traditionnel (comme en Pologne ou en France), les autorités allemandes obtiennent ainsi des autorités des pays conquis d'abord qu'elles leur livrent les Juifs allemands réfugiés avant le déclenchement du conflit puis la mise en œuvre de mesures d'exclusion des « races inférieures ».
Ainsi, en France, le régime de Vichy se complaît à mettre en place un statut anti-Juif qui restreint fortement les droits civiques, sociaux et politiques des Juifs. En Pologne, l'exclusion est d'abord mise en œuvre par la fermeture des ghettos, à commencer par celui de Varsovie. Partout se répandent les signes distinctifs de l'exclusion dont la célèbre étoile jaune, signalant un individu juif. Plus tard viennent les premières mesures de déportation.
Très vite aussi, les nazis créent d'autres camps de concentration. Au total, avec Dachau, ce sont sept camps qui sont créés sur le territoire allemand : Dachau, Bergen-Belsen, Buchenwald, Dora, Flossenburg, Neuegamme, Sachsenhausen et Ravensbrück.
Cinq autres sont créés dans les territoires conquis : deux en Pologne (Stutthof et Gross-Rosen), un en France (Natzwiller-Struthof), un en Autriche (Mauthausen) et un en Tchécoslovaquie (Thererienstadt). Ils reçoivent différentes catégories de détenus reconnaissables au triangle cousu sur leur vêtement : jaune pour les Juifs, rose pour les homosexuels, violet pour les témoins de Jéhovah, vert pour les droits communs, rouge pour les prisonniers politiques et les résistants, noir pour les asociaux.
Ces camps de concentration ne sont pas des camps d'extermination. Mais les conditions de vie, le travail forcé et la dureté des gardiens SS en font des camps de la mort lente. Y sont également souvent menées des « expériences médicales » les plus répugnantes qui mènent à la mort des dizaines de milliers de personnes.
A cette fin, quatre camps d'extermination sont installés (Sobibor, Treblinka, Belzec, Chelmno) tandis que deux camps de concentration (Auschwitz-Birkenau et Lublin-Maidanek) sont aménagés en camps d'extermination. Equipés de chambres à gaz et de fours crématoires destinés à la destruction des cadavres, ces camps vont être la dernière destination de 5,1 à 5,9 millions de personnes.
Au total, on estime que 11 millions de personnes
sont mortes de la politique d'extermination nazie.

Le nazisme est, à la base, une idéologie raciste, antisémite et xénophobe. Ces caractères conduisent les responsables allemands à la mise en œuvre d'un système concentrationnaire qui débouche rapidement sur une extermination systématique, méthodique et planifiée des populations concernées. Ce système est la cause de la disparition de 11 millions de personnes.

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