1. La coexistence pacifique n’empêche pas les crises
a. Khrouchtchev veut établir des rapports plus confiants
avec les Etats-Unis
Khrouchtchev souhaite libéraliser le régime
politique en URSS et développer le dialogue avec les
Etats-Unis, où il se rend en 1959. Il veut donc
rompre avec le stalinisme et est favorable au dégel des
relations internationales. Il parle de « coexistence
pacifique » pour qualifier les rapports entre les deux
Grands. Mao refuse cette politique et fait donc de la Chine une
rivale de l’URSS dans le camp socialiste.
b. Du « dégel » à la crise de
Cuba
Cette période de dégel permet de signer
l’armistice en Corée (1953), de régler
la cas de l’Autriche qui devient indépendante et
neutre. Mais lorsque la Hongrie, en 1956, tente de rompre
son lien de dépendance avec Moscou, l’Armée
rouge intervient. Les Etats-Unis condamnent sans pour autant
intervenir.
En 1961, la construction du mur de Berlin ravive les
tensions. Les Etats-Unis de Kennedy se présentent alors
comme les garants du « monde libre ».
En 1962, la crise de Cuba met le monde au bord de la guerre,
mais les Etats-Unis et l’URSS décident, in
fine, d’éviter l’affrontement.
2. L’équilibre de la terreur
a. La course aux armements et la peur du nucléaire
En 1957, avec le lancement de Spoutnik, l’URSS montre
sa supériorité dans le domaine spatial. Elle
dispose dès 1949 de la bombe atomique, avant le
Royaume-Uni, la France puis la Chine.
La fabrication de nombreux missiles atomiques fait courir un
nouveau risque à la planète : les deux Grands
souhaitent donc discuter pour limiter la coûteuse course
aux armements nucléaires. Les accords SALT I
signés en 1972 engagent un processus de
désarmement.
b. Le rapprochement Est-Ouest et la remise en cause des
modèles
L’apaisement se manifeste par la visite de Nixon
à Moscou en 1972, puis par celle de Brejnev
à Washington en 1973. Le président
américain fait aussi entrer la Chine sur la scène
internationale. Les deux Etats allemands participent à ce
processus de détente. Mais les deux Grands doivent faire
face à l’émergence du Tiers Monde et tandis
que la domination soviétique est remise en cause dans les
pays d’Europe de l’Est, les Etats-Unis, vaincus et
traumatisés, doivent quitter le Viêtnam
en 1975.
L’essentiel
De 1953 à 1975, les deux Grands souhaitent
multiplier les occasions de dialoguer et améliorer ainsi
les relations internationales. Malgré cette
volonté, la période reste marquée par de
graves crises ; la Guerre froide perdure, entre
dégel et crispation.