La diversité des Résistances
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1. À l'extérieur : une
Résistance armée
a. Le rôle de De Gaulle
Brièvement sous-secrétaire d'État
dans le dernier gouvernement de la
IIIe République, Charles
De Gaulle est devenu la figure
emblématique de la Résistance qu'il
a fini par incarner véritablement. Pourtant, en
juin 1940, envoyé à Londres par Paul
Reynaud, il est loin des lieux du pouvoir français
lorsque se décide la demande d'armistice.
C'est par un véritable refus spontané de l'armistice que De Gaulle se lance dans la Résistance. En effet, lorsqu'il apprend, le 17 juin, l'annonce de la demande par Pétain de l'armistice, De Gaulle fait le siège de Churchill pour obtenir de lui un temps d'antenne à la BBC afin d'inviter les Français à poursuivre le combat. Convaincu, Churchill accepte.
Le 18 juin, De Gaulle lance l'appel devenu – depuis – célèbre. Invitant les Français à le rejoindre à Londres pour former un embryon d'armée, De Gaulle regroupe progressivement autour de lui ceux qui se donnent le nom de Français libres, formant une véritable armée qui combat par la suite aux côtés des Britanniques.
C'est par un véritable refus spontané de l'armistice que De Gaulle se lance dans la Résistance. En effet, lorsqu'il apprend, le 17 juin, l'annonce de la demande par Pétain de l'armistice, De Gaulle fait le siège de Churchill pour obtenir de lui un temps d'antenne à la BBC afin d'inviter les Français à poursuivre le combat. Convaincu, Churchill accepte.
Le 18 juin, De Gaulle lance l'appel devenu – depuis – célèbre. Invitant les Français à le rejoindre à Londres pour former un embryon d'armée, De Gaulle regroupe progressivement autour de lui ceux qui se donnent le nom de Français libres, formant une véritable armée qui combat par la suite aux côtés des Britanniques.
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Doc. 1. L'appel du 18 juin 1940 |
b. Le refus de l'armistice
Ce qui caractérise la Résistance
extérieure, qui se regroupe progressivement
autour de De Gaulle, malgré les grandes
différences entre ceux qui la composent, c'est
un commun refus de l'armistice et la volonté de
poursuivre le combat. Qu'ils soient originaires de la
droite ou de la gauche, qu'ils s'appellent Jean
Moulin ou Pierre Mendès France, les
hommes de la France libre rejettent tous en bloc
l'armistice de juin 1940. Très vite, ils
tentent de rallier à eux les colonies sur
cette base de la poursuite du combat.
C'est le cas, à l'automne 1940, des colonies de l'AEF (Afrique Équatoriale Française ), suivies par d'autres morceaux épars de l'Empire français, donnant à la France libre à la fois une légitimité politique et de timides moyens humains et matériels pour cette poursuite du combat.
C'est ainsi que la célèbre 2e DB, commandée par le général Leclerc, qui – en août 1944 – libère Paris, débute son combat au Tchad.
C'est le cas, à l'automne 1940, des colonies de l'AEF (Afrique Équatoriale Française ), suivies par d'autres morceaux épars de l'Empire français, donnant à la France libre à la fois une légitimité politique et de timides moyens humains et matériels pour cette poursuite du combat.
C'est ainsi que la célèbre 2e DB, commandée par le général Leclerc, qui – en août 1944 – libère Paris, débute son combat au Tchad.
2. À l'intérieur, des mouvements
épars
a. En zone libre : une action politique au
départ
La convention d'armistice de juin 1940
prévoyait le maintien d'une zone libre, soumise
à l'autorité politique du gouvernement
installé à Vichy. Dans cette zone, les
modalités de Résistance étaient
très différentes de celles de la zone
occupée. Au départ en effet, les
résistants de la zone libre, qui n'étaient
pas - sauf exception - confrontés à la
présence allemande se sont surtout attachés
à insuffler l'esprit de résistance au
gouvernement de Vichy et à lutter contre la
collaboration d'État qui se mettait en
place.
Ainsi, certains résistants de la première heure ont parfois sincèrement cru que le rejet de Vichy constituerait une erreur stratégique et qu'il convenait de composer avec ce régime anti-républicain puisque l'ennemi était l'Allemagne nazie et non pas Vichy. Très vite, la plupart de ceux-ci comprirent leur erreur et rejoignirent les rangs de l'action armée. Ce mouvement fut d'ailleurs facilité par l'entrée des troupes allemandes dans la zone libre après le débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord.
On trouve dans ce courant nombre de gens qui, après 1941 (invasion de la zone libre) ou plus tardivement (1943), se lancent dans la Résistance. Le plus emblématique de ces personnages fut un certain François Mitterrand.
Ainsi, certains résistants de la première heure ont parfois sincèrement cru que le rejet de Vichy constituerait une erreur stratégique et qu'il convenait de composer avec ce régime anti-républicain puisque l'ennemi était l'Allemagne nazie et non pas Vichy. Très vite, la plupart de ceux-ci comprirent leur erreur et rejoignirent les rangs de l'action armée. Ce mouvement fut d'ailleurs facilité par l'entrée des troupes allemandes dans la zone libre après le débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord.
On trouve dans ce courant nombre de gens qui, après 1941 (invasion de la zone libre) ou plus tardivement (1943), se lancent dans la Résistance. Le plus emblématique de ces personnages fut un certain François Mitterrand.
b. En zone occupée : une action
militaire
En zone occupée, ceux qui
veulent résister sont directement
confrontés à la présence allemande,
notamment dans ses aspects répressifs.
Aussi leur Résistance est-elle moins politique et
plus directement tournée contre l'ennemi. Au
départ, faute de moyens et surtout de
concertation, les initiatives sont essentiellement des
actions de propagande fondées notamment sur le
développement d'une presse clandestine.
Progressivement se mettent en place des actions d'aide aux prisonniers de guerre évadés d'Allemagne et de la collecte de renseignements à destination de l'armée britannique. Puis, à partir de 1941 et de l'entrée du PCF en résistance, se pose la question de l'action armée contre les troupes occupantes. Rejetée au départ par de nombreux résistants, cette action armée – sous forme d'attentats contre les militaires allemands et sous forme de sabotage – devient finalement une arme efficace contre l'occupant.
Progressivement se mettent en place des actions d'aide aux prisonniers de guerre évadés d'Allemagne et de la collecte de renseignements à destination de l'armée britannique. Puis, à partir de 1941 et de l'entrée du PCF en résistance, se pose la question de l'action armée contre les troupes occupantes. Rejetée au départ par de nombreux résistants, cette action armée – sous forme d'attentats contre les militaires allemands et sous forme de sabotage – devient finalement une arme efficace contre l'occupant.
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Doc. 2. Des résistants en pleine action armée |
L'essentiel
Jamais la Résistance, pas plus que la
collaboration, n'a rassemblé une majorité de
Français. Au contraire, elle fut, au départ,
réduite à quelques individualités
d'origines diverses et envisageant leur résistance de
façon très variée également. Tous
ces Français ont pourtant un point commun : le
refus de l'armistice de juin 1940.
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