Un siècle d'évolution technologique
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a. Une première révolution industrielle encore dominante
La période des années 1870-1939 marque leur apogée. Le « King coal » par exemple conserve sa place de premier combustible et représente toujours 75 % de l'énergie utilisée en 1930, malgré le développement du pétrole.
Cependant, les innovations de la première révolution industrielle arrivent à leurs limites : la fonte ou le fer ne sont pas des métaux assez résistants pour les applications industrielles ou architecturales nouvelles. Une « révolution dans la révolution » s'opère donc, avec par exemple la création par Bessemer du convertisseur permettant de fabriquer un acier solide (1855), ou le procédé Martin en 1865 qui réalise un acier plus fin. L'utilisation de la vapeur connaît elle aussi des améliorations comme la mise au point de la chaudière tubulaire par Seguin (1827) qui permet de fournir plus de vapeur avec la même quantité de combustible.
Les autres domaines novateurs sont la chimie et la pharmacie
(Nobel invente la dynamite en 1867, l'allemand Bayer
l'aspirine en 1899, les textiles et les matériaux
synthétiques se développent), l'automobile
(moteur à essence Daimler et Benz 1885, moteur
Diesel en 1893), l'aviation (traversée de la Manche
par Louis Blériot en 1909, avion à
réaction en 1938), les loisirs et l'information
(phonographe d'Edison en 1877, cinématographe des
frères Lumière en 1895, TSF, pellicule
photographique, téléphone de Bell
en 1877...).
Ces innovations se poursuivent dans les années
d'entre-deux-guerres pour donner naissance à des
secteurs puissants. Les découvertes purement
scientifiques comme celle de la radioactivité du radium
par Marie Curie en 1898 entraînent aussi des
applications industrielles ou militaires.
Leur origine géographique est plus diversifiée et
témoigne d'un changement du centre de gravité de
l'innovation économique : il se situe
désormais aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie et en
France.
La seconde révolution industrielle réduit le temps d'application des innovations scientifiques. De plus en plus, les innovateurs sont intégrés à un processus industriel et formés dans de grandes écoles ou des instituts. Les entreprises d'ailleurs interviennent dans la formation en fournissant des machines sur lesquelles travaillent les élèves ou créent elles-mêmes des centres de formation.
De même, l'image du « savant fou »
travaillant seul dans son laboratoire, qui s'était
répandue à la fin du
XIXe siècle parmi une population
dépassée par la complexité de
l'évolution technologique et scientifique, est-elle de
plus en plus rare.
Les savants sont en effet à la fois
intégrés au processus industriel et aux lieux de
production. Les usines se doublent aussi de laboratoires dont
le but est de limiter l'attente entre découverte
scientifique et application industrielle concrète. Les
pouvoirs publics eux aussi interviennent de plus en plus dans
le processus de recherche-développement en
subventionnant la recherche (et pas uniquement lors des
guerres).
La population marque d'ailleurs son émerveillement par
des expressions imagées comme la « fée
électricité », tout en
s'inquiétant des conséquences des
découvertes sur la santé ou les mœurs.
La littérature et le cinéma s'emparent de cette
manne que sont les innovations en les transformant
parfois : Jules Verne écrit ainsi un
« roman de la science » largement
fantaisiste bien qu'inspiré par les découvertes
les plus récentes.
La « littérature de
science-fiction » de H. G. Wells (scientific
romance), Méliès ou Fritz Lang pousse ainsi
la révolution technologique jusqu'au rêve
futuriste.
Ce rêve peut néanmoins se changer en cauchemar, la
science connaissant des applications technologiques
meurtrières qui marquent aussi les populations et leurs
poètes : les romans de Mary Shelley
(Frankenstein) ou Jules Verne sont emplis de savants
dévoyés ou maléfiques dont les
créations se retournent contre l'humanité et
souvent contre eux-mêmes.
La révolution industrielle a été favorisée par une innovation technologique continue qui a permis le développement de nouveaux secteurs, de nouvelles formes de production et des gains de productivité. Les découvertes scientifiques et leurs applications industrielles permettent ainsi aux entreprises mais aussi aux sociétés d'évoluer.
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