Le Front Populaire
1. De l'exercice de la démocratie
Si le 6 février 1934 n'accouche pas d'un coup
d'état, la IIIe République subit
la loi de la rue de sorte que le gouvernement Daladier
est contraint à la démission le 7 sans
aucune censure préalable de l'Assemblée
Nationale.
a. L'inédite alternance
Les fondement démocratiques sont
ébranlés pour la première fois ;
la démission d'un gouvernement élu
inquiète : l'ensemble de
la gauche (SFIO, Parti Communiste,
syndicalistes, intellectuels) appelle à la
grève
générale et mobilise ses forces
dans une contre-manifestation le 12
février.
Cette esquisse d'union est relayée par l'abandon de la ligne classe contre classe du PCF, tandis que les Radicaux se rallient au Pacte d'unité d'action le 14 juillet 1935 dans le but d'une victoire aux élections législatives du printemps 1936.
Cette esquisse d'union est relayée par l'abandon de la ligne classe contre classe du PCF, tandis que les Radicaux se rallient au Pacte d'unité d'action le 14 juillet 1935 dans le but d'une victoire aux élections législatives du printemps 1936.
b. Les acteurs du Front Populaire
Avec 376 députés sur 598, le Front
Populaire obtient la majorité absolue aux scrutins
des 26 avril et 3 mai 1936. Pour la première
fois, un socialiste – Léon Blum – est
porté à la présidence du Conseil ;
toutefois, le PCF se contente d'un soutien sans
participation et toute latitude lui est
laissée face au nouveau pouvoir.
Président du Conseil le 4 juin, Blum constitue un gouvernement entre la SFIO (affaires économiques et sociales) et les Radicaux (diplomatie et armées). Pour leur part, les syndicats ne lâchent pas la pression et une campagne de grèves et d'occupations d'usines oblige la coalition au respect de ses engagements initiaux.
Président du Conseil le 4 juin, Blum constitue un gouvernement entre la SFIO (affaires économiques et sociales) et les Radicaux (diplomatie et armées). Pour leur part, les syndicats ne lâchent pas la pression et une campagne de grèves et d'occupations d'usines oblige la coalition au respect de ses engagements initiaux.
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Doc. 1. Léon Blum |
2. Un bilan entre action et échec
L'action des syndicats, l'activisme du PCF et un vent de
reprise économique incitent Blum à convoquer
la CGT, le patronat et le gouvernement à la
signature des accords
Matignon le 7 juin 1936.
a. Les impensables bénéfices sociaux
Action inédite, ces accords prévoient une
revalorisation de 7 à 15 % des
salaires, l'établissement de conventions
collectives et le renforcement du droit
syndical (élection de
délégués du personnel).
Le vote socialiste de cette loi met un terme aux grèves et les accords Matignon sont rapidement amendés par l'instauration de 15 jours de congés payés et par la limitation du temps de travail hebdomadaire à 40 heures.
À l'instar du New Deal de Roosevelt, Blum mise sur une politique de relance économique. Les réformes sont également plus structurelles : le Front Populaire nationalise aussi une partie des transports (création de la SNCF), des banques et des industries d'armement...
Le vote socialiste de cette loi met un terme aux grèves et les accords Matignon sont rapidement amendés par l'instauration de 15 jours de congés payés et par la limitation du temps de travail hebdomadaire à 40 heures.
À l'instar du New Deal de Roosevelt, Blum mise sur une politique de relance économique. Les réformes sont également plus structurelles : le Front Populaire nationalise aussi une partie des transports (création de la SNCF), des banques et des industries d'armement...
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Doc. 2. Les premiers congés payés |
b. Des gouvernements à l'épreuve d'une
guerre imminente
Dès février 1937, une pause des
réformes est annoncée ; les milieux des
affaires français comme les investisseurs
étrangers harcèlent le gouvernement qui
tente une vaine relance en dévaluant le franc. En
juin 1937 et alors que le PCF retire sa
confiance au gouvernement, les Radicaux non-marxistes
s'allient à la droite : le Sénat refuse les
pleins pouvoirs à Blum qui démissionne.
Depuis plusieurs mois, l'Europe des totalitarismes s'anime : l'Allemagne nazie a remilitarisé la rive gauche du Rhin, Mussolini s'attaque à l'Ethiopie, tandis que Franco s'oppose au Frente Popular et engage l'Espagne dans une longue guerre civile qui dévoile les alliances de demain.
L'attentisme des gouvernements du Front Populaire est à l'origine du désengagement du PCF : la majorité de gauche se désagrège, la seconde tentative de Blum ne dure pas un mois (printemps 1938) et le nouveau gouvernement Daladier (avril 1938) est désormais porté par les Radicaux et la droite.
Depuis plusieurs mois, l'Europe des totalitarismes s'anime : l'Allemagne nazie a remilitarisé la rive gauche du Rhin, Mussolini s'attaque à l'Ethiopie, tandis que Franco s'oppose au Frente Popular et engage l'Espagne dans une longue guerre civile qui dévoile les alliances de demain.
L'attentisme des gouvernements du Front Populaire est à l'origine du désengagement du PCF : la majorité de gauche se désagrège, la seconde tentative de Blum ne dure pas un mois (printemps 1938) et le nouveau gouvernement Daladier (avril 1938) est désormais porté par les Radicaux et la droite.
L'essentiel
Malgré des remises en cause immédiates, les
bénéfices du Front Populaire sont un
événement politique en soi qui a durablement
marqué la mémoire collective. Demeurent
pourtant les paradoxes d'une coalition de gauche qui porte
une politique interventionniste pour plus de relance
économique et qui triple les budgets militaires sans
jamais s'engager vraiment contre les fascismes.

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