Terreur et embrigadement
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Quels sont donc les moyens utilisés par les nazis pour maintenir leur contrôle sur la société ?
Pour cela, Hitler s'appuie sur des partisans fanatisés réunis dans la S.S (Schutz Staffel = unité de protection) dirigée par Himmler. Après la suppression des S.A (Sturm Abteilung = Section d'Assaut) en 1934, les S.S constituent une force de frappe du pouvoir agissant sans aucun respect des lois.
Elles sont secondées dans leur tâche par la
police politique : la Gestapo.
Celle-ci agit surtout sur la base de dénonciations et le
régime n'hésite pas à encourager dans ce but
les délations. Les arrestations sont fréquentes et
les suspects subissent des tortures. Beaucoup de personnes
disparaissent ainsi du jour au lendemain. Tous les moyens sont
utilisés pour mater les oppositions. Cette terreur
omniprésente pousse la population au silence ou
à la passivité.
Les premiers camps de concentration ouverts en Allemagne (comme Dachau en 1933) ont pour première mission d'y parquer les opposants politiques (socialistes, communistes notamment).
Il n'est pas obligatoire d'avoir sa carte du parti mais c'est fortement recommandé tant les associations liées à celui-ci sont présentes à tous les niveaux de la société. Elles servent à la fois à contrôler la population mais aussi à distiller la propagande. Les enfants et les jeunes par exemple, doivent participer aux « jeunesses hitlériennes », un mouvement de jeunesse qui dans l'esprit d'Hitler, contribue à forger « des hommes nouveaux ». Les enfants, plus malléables que les adultes ayant subi cette propagande, sont plus à même de devenir de fidèles nazis.
On peut évoquer aussi le syndicat unique pour les
travailleurs (Front du travail), des associations pour les
étudiants, les femmes, les médecins, les
enseignants et même une organisation nazie de loisirs
(« la force par la joie » qui propose des
séjours de vacances aux ouvriers).
Ne pas en faire partie signifiait s'exposer à des dangers
et en être membre constituait au contraire la garantie
d'être tranquille.
Pour favoriser l'adhésion des masses, une propagande intensive se développe sous la direction du ministre de l'information, Goebbels. De gigantesques autodafés sont organisés où l'on brûle les livres d'auteurs juifs, « dégénérés », « subversifs » ou d'opposants notoires au nazisme.
La censure interdit toute opinion contraire et les médias sont étroitement contrôlés par le pouvoir. Les affiches et manifestations indiquent aux gens ce qu'ils doivent penser.
Certains intellectuels soutiennent Hitler. D'autres, la majorité, choisissent l'exil (l'écrivain Thomas Mann ou encore le scientifique Albert Einstein). L'opposition résolue et active au nazisme est en fait très marginale. Elle est le cas surtout de petits groupes isolés comme des cellules communistes ou d'individus. Ils tentent de diffuser des tracts ou journaux clandestins.
Les Eglises hésitent dans l'attitude à
adopter. Autant certains prêtres catholiques peuvent
condamner en chaire le régime, autant la hiérarchie
se montre prudente (un concordat est même signé
entre Hitler et le Vatican ; seule la rupture de celui-ci en
1936 amène l'Eglise catholique allemande à
émettre de plus en plus de réserves).
Les protestants ont une situation originale. Les nazis ont
tenté de créer une église protestante
fidèle, « les chrétiens
allemands », mais ils n'ont rallié qu'une
minorité de croyants. La majorité des protestants
se montre de plus en plus hostile au régime.
La terreur est en tout cas si présente et efficace qu'elle rend la résistance difficile et dangereuse.
Le nazisme instaure la terreur comme moyen de gouvernement. Les S.S et la Gestapo font régner l'ordre nazi et chassent tous les opposants, n'hésitant pas à recourir à la torture ou aux assassinats. La Loi n'est plus respectée.
Parallèlement, la société est
très encadrée par de nombreuses associations
liées au parti nazi comme les jeunesses
hitlériennes pour les enfants. Elles permettent de
contrôler le peuple tout en diffusant la
propagande.
Celle-ci, dirigée par le ministre de l'information
Goebbels, censure les médias, brûle les
ouvrages interdits ou
« dégénérés »
et met en valeur le régime et ses idées.
La résistance est difficile dans ces conditions. Elle est surtout plus le fait de petits groupes ou d'individus que d'institutions comme les Eglises chrétiennes (bien que les protestants s'opposent de plus en plus fermement au nazisme).
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