L'idéologie raciste nazie
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Objectif
Dans son ouvrage Mein Kampf, Adolf Hitler
développe une idéologie raciste, avec une
classification des races au sommet desquelles on
trouve la race aryenne.
À l'opposé, les Juifs constituent avec les slaves la catégorie des untermenschen, des « sous-hommes ». Ces idées ne sont pas nouvelles mais avec l'arrivée des nazis au pouvoir, elles vont connaître une mise en pratique. Cette idéologie raciste constitue une des principales spécificités du nazisme face aux deux autres régimes totalitaires : fascisme italien et stalinisme.
À l'opposé, les Juifs constituent avec les slaves la catégorie des untermenschen, des « sous-hommes ». Ces idées ne sont pas nouvelles mais avec l'arrivée des nazis au pouvoir, elles vont connaître une mise en pratique. Cette idéologie raciste constitue une des principales spécificités du nazisme face aux deux autres régimes totalitaires : fascisme italien et stalinisme.
1. La doctrine
a. Les fondements idéologiques
Le nazisme n'invente pas le racisme
idéologique. Le
racisme, au sens littéral, s'inspire
(en les dévoyant) des travaux du biologiste
Charles Darwin qui a travaillé sur
l'évolution des espèces. L'idée
d'une lutte entre les espèces animales et par
extension humaine, est une idée courante au
19e siècle. La classification
entre les différentes
« races » est tout aussi
fréquente à cette époque comme on
peut le voir durant la colonisation avec les nombreux
ouvrages évoquant l'infériorité du
noir face au blanc.
Le racisme hitlérien s'inspire de tous ces écrits (ceux des Français Gobineau, Vacher de Lapouge ou de l'Anglo-allemand H.S Chamberlain), d'anciennes traditions germaniques mais aussi de l'idée de peuple allemand (Völkish) en vogue sous la république de Weimar.
Le racisme hitlérien s'inspire de tous ces écrits (ceux des Français Gobineau, Vacher de Lapouge ou de l'Anglo-allemand H.S Chamberlain), d'anciennes traditions germaniques mais aussi de l'idée de peuple allemand (Völkish) en vogue sous la république de Weimar.
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Doc. 1. Congrès du parti nazi |
b. La conception d'Adolf Hitler
Pour Hitler, la vie est un combat dans lequel les plus
forts l'emportent sur les plus faibles. C'est la
même chose pour les espèces humaines qui
d'après lui, sont inégales.
L'hégémonie revient à la race blanche et à l'intérieur de celle-ci au groupe des Aryens (grands, blonds aux yeux bleus, « type scandinave ») dont descendraient les Allemands (unis par « le sang et le sol » dans un même peuple, le Volk). Il s'agit dans l'esprit d'Hitler de « la race des seigneurs » appelée à diriger et à commander les autres races.
Il y a ensuite une classification des peuples selon la pureté du sang. Associés aux Aryens, on trouve les peuples d'origine allemande ou anglo-saxonne (Anglais, Scandinaves, Flamands...). En dessous, on trouve les races « mêlées » comme les latins (français, italiens, espagnols...). Le classement continue ainsi jusqu'aux races inférieures et destinées à être soumises comme les Slaves, Noirs et surtout les Juifs.
L'hégémonie revient à la race blanche et à l'intérieur de celle-ci au groupe des Aryens (grands, blonds aux yeux bleus, « type scandinave ») dont descendraient les Allemands (unis par « le sang et le sol » dans un même peuple, le Volk). Il s'agit dans l'esprit d'Hitler de « la race des seigneurs » appelée à diriger et à commander les autres races.
Il y a ensuite une classification des peuples selon la pureté du sang. Associés aux Aryens, on trouve les peuples d'origine allemande ou anglo-saxonne (Anglais, Scandinaves, Flamands...). En dessous, on trouve les races « mêlées » comme les latins (français, italiens, espagnols...). Le classement continue ainsi jusqu'aux races inférieures et destinées à être soumises comme les Slaves, Noirs et surtout les Juifs.
c. L'antisémitisme, aboutissement du racisme
Là encore, l'antisémitisme n'est pas
quelque chose de nouveau. Il s'inscrit au contraire
dans une vieille tradition. Au Moyen Âge
déjà, existait un antijudaïsme
chrétien (on accusait les Juifs d'avoir tué
le Christ). Au 19e siècle,
l'antisémitisme peut être virulent (pendant
l'affaire Dreyfus en France par exemple). On accuse
les Juifs d'être les « maîtres du
monde » en contrôlant le capitalisme
international ou à l'inverse d'être les
propagateurs du communisme.
Enfin, dans un système où la patrie est prépondérante, on leur reproche d'être des apatrides, des éternels vagabonds sans aucun esprit national.
L'antisémitisme est au cœur de la pensée idéologique nazie. Les Juifs sont montrés par Hitler comme des êtres malfaisants, des parasites (« une peste » disait-il) ayant entraîné la défaite allemande en 1918 et profitant des difficultés du pays pour mieux s'enrichir (au détriment des « bons Allemands »).
Pour les doctrinaires du système nazi, il convient donc de les expulser du territoire allemand voire de les éliminer.
Enfin, dans un système où la patrie est prépondérante, on leur reproche d'être des apatrides, des éternels vagabonds sans aucun esprit national.
L'antisémitisme est au cœur de la pensée idéologique nazie. Les Juifs sont montrés par Hitler comme des êtres malfaisants, des parasites (« une peste » disait-il) ayant entraîné la défaite allemande en 1918 et profitant des difficultés du pays pour mieux s'enrichir (au détriment des « bons Allemands »).
Pour les doctrinaires du système nazi, il convient donc de les expulser du territoire allemand voire de les éliminer.
2. L'application de ces idées
a. La recherche d'une pureté de sang
Dans la doctrine raciste allemande, l'essentiel est de
conserver la pureté du sang et donc de la
race. Le pouvoir nazi crée des mesures dans ce
but comme l'encouragement à la natalité
pour les « vraies familles
aryennes » ou une sélection de
naissances selon des géniteurs choisis pour leur
« pureté de sang »
(politique d'eugénisme).
Cette logique conduit aussi à l'élimination de tous les êtres considérés comme nuisibles à la pureté du sang. Après les avoir stérilisés de force, une politique généralisée d'euthanasie des handicapés mentaux est mise en place. Elle ne cesse que sous la pression des églises protestantes allemandes.
Cette logique conduit aussi à l'élimination de tous les êtres considérés comme nuisibles à la pureté du sang. Après les avoir stérilisés de force, une politique généralisée d'euthanasie des handicapés mentaux est mise en place. Elle ne cesse que sous la pression des églises protestantes allemandes.
b. Les mesures antisémites
Les Juifs sont considérés par les nazis
comme responsables de tous les maux de l'Allemagne.
Avant d'arriver au pouvoir, les nazis encouragent
déjà au boycott des magasins juifs en
incitant les Allemands à ne pas y acheter des
produits.
Puis, dès 1933, avec la prise de pouvoir d'Hitler, les scènes de pillage et de violences envers les communautés juives se multiplient. Pour déterminer qui est juif, on retient le critère religieux : toute personne ayant au moins un grand parent juif est considéré comme juif ou demi juif.
Les lois de Nuremberg en 1935 constituent un tournant décisif. À partir de cette date, les Juifs ne sont plus considérés comme des citoyens allemands. Il leur est interdit de se marier avec des Allemands, d'avoir des relations sexuelles avec des non Juifs, d'exercer certaines professions (dans la fonction publique, l'armée, la médecine, la banque, l'édition etc.). Ils doivent aussi désormais porter l'étoile jaune et éviter certains lieux publics.
Une propagande intense est mise en place afin d'aider les gens à reconnaître les Juifs et à s'en méfier. Ces idées s'apprennent à l'école, dans les organisations de jeunesse, à la radio ou encore par les affiches des rues.
Parallèlement, les nazis opèrent ce qu'ils appellent « une aryanisation de l'économie », c'est-à-dire une véritable spoliation des biens juifs. On pousse les Juifs à l'exil (150 000 partent sur 300 000 Juifs allemands) tout en confisquant leurs possessions.
C'est donc une véritable ségrégation qui devient persécution organisée dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 lors de « la nuit de cristal », un violent pogrom. Au cours de la nuit, des milliers de magasins juifs sont vandalisés, les cimetières juifs profanés, des synagogues incendiées et des centaines de personnes assassinées.
Des milliers d'autres sont envoyés en camp de concentration (ouverts depuis 1933 et destinés au départ aux opposants politiques au nazisme).
C'est la première étape de l'élimination du peuple juif qui devient systématique en 1939 lors de la conquête de la Pologne.
Puis, dès 1933, avec la prise de pouvoir d'Hitler, les scènes de pillage et de violences envers les communautés juives se multiplient. Pour déterminer qui est juif, on retient le critère religieux : toute personne ayant au moins un grand parent juif est considéré comme juif ou demi juif.
Les lois de Nuremberg en 1935 constituent un tournant décisif. À partir de cette date, les Juifs ne sont plus considérés comme des citoyens allemands. Il leur est interdit de se marier avec des Allemands, d'avoir des relations sexuelles avec des non Juifs, d'exercer certaines professions (dans la fonction publique, l'armée, la médecine, la banque, l'édition etc.). Ils doivent aussi désormais porter l'étoile jaune et éviter certains lieux publics.
Une propagande intense est mise en place afin d'aider les gens à reconnaître les Juifs et à s'en méfier. Ces idées s'apprennent à l'école, dans les organisations de jeunesse, à la radio ou encore par les affiches des rues.
Parallèlement, les nazis opèrent ce qu'ils appellent « une aryanisation de l'économie », c'est-à-dire une véritable spoliation des biens juifs. On pousse les Juifs à l'exil (150 000 partent sur 300 000 Juifs allemands) tout en confisquant leurs possessions.
C'est donc une véritable ségrégation qui devient persécution organisée dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 lors de « la nuit de cristal », un violent pogrom. Au cours de la nuit, des milliers de magasins juifs sont vandalisés, les cimetières juifs profanés, des synagogues incendiées et des centaines de personnes assassinées.
Des milliers d'autres sont envoyés en camp de concentration (ouverts depuis 1933 et destinés au départ aux opposants politiques au nazisme).
C'est la première étape de l'élimination du peuple juif qui devient systématique en 1939 lors de la conquête de la Pologne.
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Doc. 2. Une vitrine d'un magasin juif
détruit après la nuit de cristal |
L'essentiel
Le racisme est au coeur de l'idéologie nazie et
c'est ce qui fait sa spécificité par rapport
aux autres régimes totalitaires.
Selon Hitler, les Allemands constituent les descendants des aryens, donc la race supérieure appelée à diriger le monde et les autres races humaines (dont les Slaves, Noirs et Juifs considérés comme des « sous-hommes »). Pour conserver la pureté de sang, les nazis mettent en place des mesures d'encouragement des naissances, de stérilisation voire d'euthanasie.
Les Juifs subissent une discrimination, une ségrégation incarnée par les lois de Nuremberg en 1935 (qui leur ôte la citoyenneté allemande) et des violences croissantes comme lors de « la nuit de cristal » en 1938.
Selon Hitler, les Allemands constituent les descendants des aryens, donc la race supérieure appelée à diriger le monde et les autres races humaines (dont les Slaves, Noirs et Juifs considérés comme des « sous-hommes »). Pour conserver la pureté de sang, les nazis mettent en place des mesures d'encouragement des naissances, de stérilisation voire d'euthanasie.
Les Juifs subissent une discrimination, une ségrégation incarnée par les lois de Nuremberg en 1935 (qui leur ôte la citoyenneté allemande) et des violences croissantes comme lors de « la nuit de cristal » en 1938.
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