Un parc naturel national : le parc amazonien de Guyane
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La France ultramarine dispose d'espaces originaux peu
transformés par l'Homme mais très fragiles,
comme la forêt guyanaise, qui est de plus en plus
menacée par de nombreuses convoitises.
Comment satisfaire les usages traditionnels de la forêt tout préservant le patrimoine naturel ?
Comment satisfaire les usages traditionnels de la forêt tout préservant le patrimoine naturel ?
1. Un patrimoine riche
La quasi-totalité du territoire de la Guyane est
occupée par la forêt amazonienne, le
plus grand massif forestier du monde. Ce milieu naturel
à la riche biodiversité est de plus en
plus exploité. En effet, la forêt guyanaise
est une forêt primaire peu transformée par
l'Homme mais les activités humaines menacent
aujourd'hui la régénération de la
forêt.
Forêt primaire : Forêt dans laquelle aucune
trace d'activité humaine n'est clairement visible
et où les processus écologiques ne sont pas
perturbés.
2. La diversité de la forêt guyanaise
a. Des usages traditionnels
La forêt est utilisée pour enrichir le sol
pour les productions agricoles vivrières.
Ainsi, l'agriculture itinérante sur
brûlis (aussi appelée
« abattis »), qui consiste à
abattre des arbres et les brûler pour fertiliser
les sols, complète la chasse ou la cueillette dans
une économie de subsistance.
Les abattis se font sur de petites surfaces et ont tendance à être de plus en plus fréquents (plus 40 % entre 1994 et 2004) en raison de la forte croissance de la population qui utilise cette méthode pour cultiver ses propres produits.
Les abattis se font sur de petites surfaces et ont tendance à être de plus en plus fréquents (plus 40 % entre 1994 et 2004) en raison de la forte croissance de la population qui utilise cette méthode pour cultiver ses propres produits.
Agriculture vivrière : Agriculture dont les
productions sont essentiellement destinées
à l'autoconsommation, pour l'alimentation
quotidienne de l'agriculteur et de sa famille.
Abattis : Technique qui permet d'enrichir les sols pour
les préparer aux cultures agricoles.
b. L'exploitation des bois tropicaux
La demande en bois tropicaux qui ne cesse de
progresser entraîne le développement de son
exploitation, longtemps concentrée sur le littoral
pour faciliter sa commercialisation. Celle-ci progresse
vers l'intérieur et menace la
régénérescence de la
forêt.
c. Le développement de l'orpaillage
L'orpaillage, qui consiste à rechercher de
l'or dans les cours d'eau, menace l'environnement du fait
des rejets de mercure qui polluent les sols et les
eaux terrestres.
L'orpaillage clandestin qui touche 12 000 hectares et 1 300 km de cours d'eau, rejette 5 tonnes de mercure par an.
L'orpaillage clandestin qui touche 12 000 hectares et 1 300 km de cours d'eau, rejette 5 tonnes de mercure par an.
3. Une gestion durable de la forêt guyanaise
Le décret du 27 févier 2007
a créé le parc amazonien de Guyane. Il
s'agit d'un vaste ensemble de forêt primaire d'une
extraordinaire biodiversité qui
représente une surface de 3,30 millions
d'hectares avec une faune exceptionnelle
(480 espèces de poissons d'eau douce,
300 variétés de reptiles et amphibiens
et 720 espèces d'oiseaux) et une flore
luxuriante (5 800 espèces de plantes). Face
aux menaces pesant sur les forêts tropicales du fait
de certaines activités humaines, les missions du
parc sont de préserver cette forêt.
Comme tout parc national, il est constitué d'un cœur qui est une zone de haute protection de la nature et d'une zone de libre adhésion qui regroupe les communes qui adhérent à la charte du parc et concourent à la protection du cœur. La zone de libre adhésion suit les fleuves où se concentrent les populations locales. Le cœur du parc, soit 2,03 millions d'hectares, est préservé de toutes activités humaines alors que dans la zone de libre-adhésion, elles sont encadrées.
Pour les habitants, la circulation est libre sur l'ensemble du parc et les activités de subsistance sont autorisées. Pour les non-résidents, la circulation est réglementée ainsi que les activités touristiques. La chasse, la pêche, l'abattis et les prélèvements sont interdits pour les non-résidents. L'exploitation commerciale du bois et les activités minières ne sont pas autorisées à l'intérieur du parc.
Il s'agit :
![]() |
Doc.1. Le parc amazonien de Guyane |
Comme tout parc national, il est constitué d'un cœur qui est une zone de haute protection de la nature et d'une zone de libre adhésion qui regroupe les communes qui adhérent à la charte du parc et concourent à la protection du cœur. La zone de libre adhésion suit les fleuves où se concentrent les populations locales. Le cœur du parc, soit 2,03 millions d'hectares, est préservé de toutes activités humaines alors que dans la zone de libre-adhésion, elles sont encadrées.
Pour les habitants, la circulation est libre sur l'ensemble du parc et les activités de subsistance sont autorisées. Pour les non-résidents, la circulation est réglementée ainsi que les activités touristiques. La chasse, la pêche, l'abattis et les prélèvements sont interdits pour les non-résidents. L'exploitation commerciale du bois et les activités minières ne sont pas autorisées à l'intérieur du parc.
Il s'agit :
- d'associer les populations locales à la gestion de l'aire protégée ;
- de valoriser les cultures locales ;
- d'inciter à l'essor d'activités économiques durables telles que l'écotourisme, respectueux de l'environnement et solidaire des populations locales.
L'essentiel
La gestion durable de la forêt guyanaise doit permettre
la mise en valeur de la forêt par des
activités économiques tout en permettant
son renouvellement. La gestion se fait à plusieurs
échelles : nationale avec le parc, et locale avec
l'écotourisme pour trouver des revenus
complémentaires à l'exploitation de la
forêt.
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