L'Ile-de-France
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La France compte 18 régions (13 régions
métropolitaines et 5 régions d'Outre-Mer) dont le
découpage date de 2016, mais ce sont les lois de
décentralisation de 1982 qui en ont fait des
collectivités territoriales capables de prendre un
certain nombre de décisions qui affectent directement
les citoyens.
Quelles sont les caractéristiques de la région Ile-de-France ?
Quelles sont les caractéristiques de la région Ile-de-France ?
1. Une région petite et originale
L'Ile-de-France est certes la 13e plus
petite région métropolitaine, avec 12 000
km2, mais elle est surtout la plus
peuplée avec 12 millions d'habitants, soit une
densité de 1 000 habitants au
km2.
Ce n'est pas une région comme les autres, car c'est la région-capitale. En effet, c'est la région de Paris qui exerce, à l'échelle nationale et mondiale, un pouvoir économique et politique, un rayonnement culturel et une attraction touristique de grande ampleur. Cette concentration des activités de commandement dans la capitale s'explique par un long passé de centralisation. C'est aussi une des régions européennes les plus riches qui produit à elle seule 30% de la richesse nationale et fournit 1/5e des emplois.
Malgré le poids de la ville-centre, l'agglomération parisienne, à l'image des autres métropoles françaises, connaît un desserrement des hommes et des activités, à tel point que les limites régionales sont dépassées par les migrations domicile-travail. D'ailleurs, l'identité francilienne est fondée sur un mode de vie caractérisée par la mobilité mais cette définition pose problème car l'autre particularité de l'identité francilienne est sa diversité : l'Ile-de-France, ce n'est pas uniquement la région parisienne.
Ce n'est pas une région comme les autres, car c'est la région-capitale. En effet, c'est la région de Paris qui exerce, à l'échelle nationale et mondiale, un pouvoir économique et politique, un rayonnement culturel et une attraction touristique de grande ampleur. Cette concentration des activités de commandement dans la capitale s'explique par un long passé de centralisation. C'est aussi une des régions européennes les plus riches qui produit à elle seule 30% de la richesse nationale et fournit 1/5e des emplois.
Malgré le poids de la ville-centre, l'agglomération parisienne, à l'image des autres métropoles françaises, connaît un desserrement des hommes et des activités, à tel point que les limites régionales sont dépassées par les migrations domicile-travail. D'ailleurs, l'identité francilienne est fondée sur un mode de vie caractérisée par la mobilité mais cette définition pose problème car l'autre particularité de l'identité francilienne est sa diversité : l'Ile-de-France, ce n'est pas uniquement la région parisienne.
2. Une région-capitale aux multiples
échelles
L'organisation géographique francilienne est en
grande partie liée à l'agglomération
parisienne.
Deux logiques se combinent : l'une concentrique (Paris, petite et grande couronnes) et l'autre sectorielle, liée à une division socio-économique opposant un Sud-Ouest aisé (avec des activités tertiaires de pointe) et un Nord-Est populaire, de tradition industrielle, qui s'oriente vers la logistique.
Si le centre se redensifie en gardant les jeunes actifs plus longtemps, ce sont les banlieues de la petite couronne qui connaissent la croissance démographique la plus forte car elles intéressent une partie des familles en quête de plus d'espace. Mais la périurbanisation gagne les régions voisines avec des situations contrastées entre des communes de la grande couronne qui décroissent et des communes rurales plus attractives.
Il ne faut pas oublier que les terres agricoles et les forêts constituent 70 % de la superficie régionale et, même si l'étalement urbain provoque un mitage de ces espaces, les paysages périphériques restent attractifs. Ce riche patrimoine est très recherché, à l'image de la forêt de Fontainebleau qui est l'espace ouvert le plus fréquenté de France.
Les inégalités socio-spatiales sont très marquées dans la région parisienne avec de nombreux quartiers dits « sensibles », touchés par le chômage et l'insécurité et dans lesquels explosent parfois des émeutes, comme en 2005. Les transports sont révélateurs de ces inégalités car Paris reste le pivot des réseaux avec des liaisons entre banlieues insuffisantes.
C'est sur l'alliance entre Paris et sa région que doit se fonder le développement de l'Ile-de-France, car la région met les atouts de la capitale au service des espaces qui l'entourent ; en retour, ces territoires font profiter Paris de leurs atouts environnementaux.
Deux logiques se combinent : l'une concentrique (Paris, petite et grande couronnes) et l'autre sectorielle, liée à une division socio-économique opposant un Sud-Ouest aisé (avec des activités tertiaires de pointe) et un Nord-Est populaire, de tradition industrielle, qui s'oriente vers la logistique.
Si le centre se redensifie en gardant les jeunes actifs plus longtemps, ce sont les banlieues de la petite couronne qui connaissent la croissance démographique la plus forte car elles intéressent une partie des familles en quête de plus d'espace. Mais la périurbanisation gagne les régions voisines avec des situations contrastées entre des communes de la grande couronne qui décroissent et des communes rurales plus attractives.
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Doc.1. Paris et sa banlieue |
Il ne faut pas oublier que les terres agricoles et les forêts constituent 70 % de la superficie régionale et, même si l'étalement urbain provoque un mitage de ces espaces, les paysages périphériques restent attractifs. Ce riche patrimoine est très recherché, à l'image de la forêt de Fontainebleau qui est l'espace ouvert le plus fréquenté de France.
Les inégalités socio-spatiales sont très marquées dans la région parisienne avec de nombreux quartiers dits « sensibles », touchés par le chômage et l'insécurité et dans lesquels explosent parfois des émeutes, comme en 2005. Les transports sont révélateurs de ces inégalités car Paris reste le pivot des réseaux avec des liaisons entre banlieues insuffisantes.
C'est sur l'alliance entre Paris et sa région que doit se fonder le développement de l'Ile-de-France, car la région met les atouts de la capitale au service des espaces qui l'entourent ; en retour, ces territoires font profiter Paris de leurs atouts environnementaux.
3. Les enjeux de l'aménagement du territoire
a. Un territoire au quotidien
La Région est un acteur spatial important aux
compétences étendues : elle cherche
à a améliorer le cadre de vie des habitants
en mettant en œuvre une politique de
développement et de solidarité des
différents territoires à travers un
document de planification, le Schéma de
développement de la Région
Ile-de-France (ou SDRIF). Si le 1er poste
des dépenses concerne les lycées et la
formation professionnelle, les transports collectifs
constituent un enjeu important.
b. Des projets d'aménagement discutés
Plus que dans les autres régions,
l'aménagement en Ile-de-France repose sur des
rapports de force entre des acteurs
multiples qui interviennent à
différentes échelles avec des objectifs
parfois contradictoires : l'État en premier lieu,
les 8 départements, la ville de Paris, les
communes et les structures intercommunales, sans oublier
les associations et les entreprises qui participent au
débat.
Deux logiques s'affrontent et se combinent : l'État cherche à renforcer la compétitivité internationale de Paris avec le développement de pôles comme le plateau de Saclay (industries de pointe) ou le quartier d'affaires de La Défense, alors que le Région cherche à réduire les inégalités socio-spatiales. Le débat sur les transports collectifs du « Grand Paris » a bien exprimé ces divisions.
En effet, avec le projet « Arc Express », la région souhaitait faciliter les déplacements des Franciliens, notamment de banlieue à banlieue, alors que le projet du « Grand Paris » porté par l'État, avec un métro automatique reliant 9 pôles économiques de la région, visait à rendre la capitale encore plus attractive au niveau européen et mondial. Suite à l'intervention des citoyens via une concertation publique, un compromis a été trouvé entre la cohésion et la compétitivité.
Deux logiques s'affrontent et se combinent : l'État cherche à renforcer la compétitivité internationale de Paris avec le développement de pôles comme le plateau de Saclay (industries de pointe) ou le quartier d'affaires de La Défense, alors que le Région cherche à réduire les inégalités socio-spatiales. Le débat sur les transports collectifs du « Grand Paris » a bien exprimé ces divisions.
En effet, avec le projet « Arc Express », la région souhaitait faciliter les déplacements des Franciliens, notamment de banlieue à banlieue, alors que le projet du « Grand Paris » porté par l'État, avec un métro automatique reliant 9 pôles économiques de la région, visait à rendre la capitale encore plus attractive au niveau européen et mondial. Suite à l'intervention des citoyens via une concertation publique, un compromis a été trouvé entre la cohésion et la compétitivité.
c. L'insertion dans l'espace national et
européen
Paris occupe toujours une place
prépondérante en France et en Europe.
Cependant, la région Ile-de-France souhaite
renforcer son rayonnement mondial et ses relations avec
la mégalopole européenne.
Pour cette raison, elle cherche à renouer avec la vallée de la Seine en aval pour bénéficier d'une ouverture océanique et faire de Paris le centre d'une méga-région européenne s'étendant à tout le Bassin parisien, du fait de l'attractivité de la région parisienne sur les territoires qui l'entourent, et bien reliée à la mégalopole européenne.
Pour cette raison, elle cherche à renouer avec la vallée de la Seine en aval pour bénéficier d'une ouverture océanique et faire de Paris le centre d'une méga-région européenne s'étendant à tout le Bassin parisien, du fait de l'attractivité de la région parisienne sur les territoires qui l'entourent, et bien reliée à la mégalopole européenne.
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Doc.2. L'organisation de l'espace de la région Île-de-France |
L'essentiel
L'Ile-de-France n'est pas une région comme les autres
car c'est la région-capitale qui tend à
devenir le centre d'une méga-région qui
s'étendrait sur tout le Bassin parisien par le biais
de projets d'aménagement ambitieux tels que celui du
« Grand Paris » ou de
« Seine Aval » dans lesquels la
question des transports joue un rôle primordiale.
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