Les contrastes territoriaux

Si la ville mondiale qu'est Paris domine l’ensemble du territoire français, certaines métropoles régionales disposent aussi d’activités de commandement au niveau national comme Lille, Lyon et Marseille dont le rayonnement est européen et d’autres se sont spécialisées dans les hautes technologies telles que Montpellier, Grenoble et Toulouse.

Cette concentration des hommes et des activités dans les métropoles (aussi appelé métropolisation du territoire) entraîne un certain rééquilibrage du territoire français entre Paris et la Province.

Certains territoires sont plus adaptés que d’autres à la mondialisation, c'est-à-dire la multiplication des flux de personnes, de marchandises et de capitaux à l’échelle mondiale. Ce sont les zones de contact qui correspondent aux régions frontalières du Nord et de l’Est et aux façades littorales.

• Les espaces frontaliers
Les régions frontalières comme la région Grand Est bénéficient de l’ouverture européenne car les emplois frontaliers permettent de diminuer le taux de chômage dans les régions de départ.

• Les littoraux ouverts sur le monde
La concentration des hommes et des activités sur les littoraux (ou littoralisation) grâce à l’implantation de zones industrialo-portuaires (ou ZIP qui regroupent des activités portuaires et industrielles) et à l’essor des industries de haute technologie associées à des centres de recherche et à des universités dans les technopôles (par exemple Sophia-Antipolis dans la périphérie de Nice), favorise les territoires de l’Ouest et du Sud qui bénéficient par ailleurs d’un cadre de vie attractif.

Si l’État a longtemps cherché à réduire certains contrastes en limitant notamment le poids de Paris, il tente aujourd’hui de renforcer les espaces dynamiques pour les rendre encore plus attractifs à l’échelle européenne et mondiale.

L'État soutient notamment la création de pôles de compétitivité qui regroupent sur un même territoire des entreprises, des établissements d’enseignement supérieur et d’organismes de recherche publics ou privés ayant pour vocation de travailler ensemble pour mettre en œuvre des projets de développement économique par l’innovation.

Les collectivités territoriales participent au développement de leur territoire avec l’État et les entreprises dans le cadre de partenariats publics-privés : par exemple, la Ligne Grande Vitesse (ou LGV) Tours-Bordeaux est financée par des acteurs publics tels que l’Union Européenne, l’État ou les collectivités territoriales et des acteurs privés avec l’entreprise privée, LISEA.