Se nourrir, en France et au Mali - Maxicours

Se nourrir, en France et au Mali

1. Se nourrir en France
a. La France, un pays riche doté d'une agriculture intensive
La France est la première puissance agricole européenne et assure sans problème la sécurité alimentaire de sa population. Pourtant, elle comptabilise peu d'agriculteurs (4% du nombre total des travailleurs du pays). Quelques éléments contribuent à expliquer cette réussite :
- Des productions abondantes à bas prix ;
- Des machines agricoles perfectionnées ;
- Des produits chimiques qui favorisent les rendements élevés (engrais, insecticides, herbicides...).

Ses rendements étant importants, la France exporte en grande quantité  (la moitié des céréales qu’elle produit, un tiers de son lait...) et son complexe agro-alimentaire est performant.

Doc.1. Moisson dans un champs de blé en France
b. La France, un pays où chacun mange à sa faim ?
Environ 97,5% de la population mange à sa faim. La ration calorique moyenne des Français est très supérieure à la moyenne mondiale (3 585 Kcal/jour). La nourriture des Français est riche, variée et, sauf exception, équilibrée. Les protéines tiennent une place importante. Les consommateurs sont exigeants (ils veulent des fruits exotiques en toutes saisons, des plats cuisinés vite préparés...).

Cependant, les problèmes de santé liés à une alimentation trop grasse, trop sucrée et trop importante quantitativement y sont en constante augmentation (diabètes, maladies cardio-vasculaires, obésité, 20 millions de français sont en surpoids), ce qui signifie que l'abondance n'empêche pas de se nourrir de façon déséquilibrée (par goût et non par obligation).

D'autre part, 2,5% de sa population est considérée comme sous-alimentée et de plus en plus de français doivent faire appel à des structures d'aide sociale (Les Restos du Cœur) car ils n'ont pas les moyens de se nourrir.
2. Se nourrir au Mali
a. Au Mali, l'auto-suffisance alimentaire n'est pas assurée
Le Mali est un pays pauvre dont 80% de la population vit à la campagne et travaille la terre. Pourtant, très nombreux sont les hommes et les femmes qui vivent dans un état d'insécurité alimentaire permanente. 11% des maliens souffrent de sous-nutrition

La majeure partie de sa production provient de ses 630 000 petites exploitations familiales qui pratiquent une agriculture de subsistance (c'est-à-dire qui sert à nourrir la famille et, parfois, à vendre les excédents au marché local). Très rares sont les productions qui peuvent être exportées à l'étranger (les grandes exploitations sont quasi-inexistantes).

Le régime alimentaire est peu diversifié, avec une base de céréales, de légumineuses et de légumes quand tout va à peu près bien. La consommation de protéines est extrêmement rare, à l'exception des familles riches. La ration calorique journalière y est de 2 566 Kcal.
b. La sècheresse et le manque d'argent paralysent l'agriculture malienne
L'agriculture malienne est confrontée à des problèmes récurrents qui la paralysent et expliquent ses faibles rendements :

- 65 % du territoire malien est désertique ou semi-désertique. Seule la région irriguée par le fleuve Niger est consacrée à l'agriculture.

- Depuis les années 70, les sècheresses se succèdent et le manque d'eau dans ce pays semi-désertique est une véritable catastrophe pour les cultures. Si la crise est grave, les Maliens passent d'une situation de sous-alimentation à la famine.

- Depuis quelques années, les prix des rares matières premières exportées par le pays sont en forte baisse : c'est le cas du coton et de l'arachide.

Doc.2. Champs de coton

- Avec la hausse du prix du pétrole, le coût du carburant a lui aussi augmenté vertigineusement (surcoût pour les Maliens qui possèdent des machines agricoles).

- Faute de moyens financiers, les Maliens ne peuvent investir dans des engrais (nécessaires pour augmenter le rendement des récoltes) ou des machines agricoles, comme des tracteurs. Ils ne peuvent pas non plus irriguer suffisamment de terres (ce qui serait possible à partir du Niger ou de l'un de ses affluents).
L'essentiel
80% des travailleurs maliens sont des paysans. Pourtant, la quasi-totalité des Maliens souffre de malnultrition et de sous-nutrition. Les paysans, pauvres, n'ont pas les moyens de se lancer dans une production à forte rentabilité. Le chômage au Mali touchait en 2011 30% de la population active (en 2007, il touchait 14,1% de la population active). C'est un chiffre très important. Pour comparer, celui de la France, en 2011, était de 9,2%.

Les sécheresses répétées engendrent souvent des famines. Et les rares productions destinées à l'exportation ont vu leurs cours dégringoler ces dernières années. La pauvreté est la principale responsable de cette misère agricole.

En France, en revanche, les agriculteurs sont peu nombreux, mais les habitants ont largement de quoi se nourrir. Et le pays peut même exporter de grandes quantités de céréales, de lait, etc. Les consommateurs sont exigeants, l'industrie agro-alimentaire puissante. Les maladies liés au régime alimentaire déséquilibré (l'obésité et les maladies cardio-vasculaires) sont en augmentation. Enfin, même en France, des gens peuvent souffrir de malnutrition (familles défavorisées, chômage...).

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