Exploitation, consommation et distribution de l'eau en Australie
Pour quelles raisons l'accès à l'eau pose-t-il aujourd'hui un véritable problème dans un pays aussi développé que l'Australie ?
Seuls, deux grands fleuves, au débit très aléatoire, traversent sur 5 000 km le sud-est de l'Australie : le Darling et le Murray. Ils constituent la principale ressource en eau du pays. Des millions de personnes dépendent de ce bassin hydraulique pour leur alimentation en eau courante. En 2009, les réservoirs de ce bassin étaient remplis à seulement 25 % de leurs capacités. Depuis le 19e siècle, le débit de ces fleuves est au plus bas.
Mais le plus étonnant réside dans ses choix agricoles. À partir du 19e siècle, les immigrants européens qui s'y sont installés, ont importé le modèle d'agriculture qu'ils connaissaient et l'ont imposé à ce pays aride.
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Doc. 1. Plantation de thé en
Australie (culture qui demande beaucoup d'eau) |
L'Australie est devenue l'un des premiers producteurs de blé et de viande (autant de productions qui nécessitent d'importantes quantités d'eau), au prix d'une déforestation spectaculaire. Ces nouveaux habitants ne savaient pas, alors, que ce modèle allait entraîner de graves conséquences pour l'écosystème. La faune et la flore propres au pays ont aujourd'hui quasiment disparu, remplacées par des espèces européennes, très gourmandes en eau.
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Doc. 2. La déforestation en Australie |
Depuis la grande sècheresse des années 2000, l'eau est devenue un véritable problème national du fait d'une pluviométrie quasi-inexistante : les réservoirs des fermiers sont vides, des cadavres de moutons ou de bœufs calcinés jonchent les champs desséchés, les kangourous, poussés par la soif s'approchent toujours plus près des villes... Des milliers d'exploitants agricoles ont fait faillite, des dizaines de fermiers se sont suicidés.
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Doc. 3. Paysage désertique en Australie |
Pourtant, en dépit de cette terrible crise hydrique, la consommation d'eau des ménages n'a, globalement, pas cessé d'augmenter. Certains continuent même de remplir leur piscine ou de laver leur voiture.
Même si la situation est grave, il existe, heureusement, des solutions. Elles sont de trois ordres : politiques, économiques et techniques.
Il faudrait changer de types de cultures, passer à des productions adaptées au climat et moins dépendantes d'une irrigation intense.Le gouvernement a mis en place des politiques strictes. Avec son initiative nationale sur l'eau (2004), il est en train de placer la gestion de l'eau, encore sous le contrôle des municipalités ou des régions, sous son autorité directe. Les États traversés par les deux fleuves, qui se disputaient leur ressource en eau, n'ont plus le monopole de leur gestion. Dans les grandes villes, il a imposé des restrictions de consommation (amendes importantes en cas d'arrosage de pelouses, de lavage de voitures...).
Dans le cadre de l'Initiative nationale, de nouvelles infrastructures ont été construites : usines de traitement d'eau potable ou des eaux usées, stations de dessalement, pipelines, barrage... le tout pour l'équivalent de 537 millions d'euros. Espérons que ces infrastructures seront cohérentes avec la notion de développement durable pour l'environnement.
C'est en effet l'agriculture qui représente le secteur le plus gourmand en eau. Les conséquences de certains choix agricoles sont que la terre australienne s'imprègne largement de sel et qu'elle devient, par endroit, impropre à la culture. Son écosystème est bouleversé.
Le gouvernement, par son initiative nationale a commencé à réagir, obligeant les citadins à être plus économes en eau, incitant les industries à la recycler et créant des infrastructures.

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