Quels modes durables de développement mettre en œuvre ?
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Le développement durable doit répondre aux
besoins des populations tout en répondant aux
problèmes de développement qui se posent et se
poseront dans l’avenir proche (voir fiche De nouveaux
besoins pour les 9 milliards prévus en 2050). Le
concept apparaît en 1987, avec le rapport
Brundtland (du nom du Premier ministre norvégien)
qui indique qu’il doit permettre de satisfaire aux
besoins du présent sans compromettre la
possibilité pour les générations futures
de garantir les leurs. Il s’agit donc d’un nouveau
projet de société qui doit remédier aux
excès et aux dysfonctionnements liés aux modes de
développement conduits jusqu’à
présent.
1. Quels sont les axes du développement durable ?

Le concept de développement durable est
popularisé par le Sommet de la Terre de Rio de
Janeiro en 1992 où 175 États se
réunissent pour débattre de l’avenir
de la planète. Ces États se retrouveront
ensuite à intervalles réguliers : la
quinzième rencontre a eu lieu à Copenhague
du 7 au 18 décembre 2009 pour déterminer
les politiques à mener sur les trois axes
organisant ce mode de développement.
a. L'économique
Les activités économiques, en particulier
les activités industrielles et agricoles,
contribuent à la dégradation de
l’environnement : rejets industriels et
pollutions sont des préoccupations constantes.
Malgré les progrès réalisés, on s’interroge également sur le déséquilibre croissant de la répartition des richesses. Il s’agit donc d’inciter les entreprises à s’engager dans des démarches de développement durable en développant leur responsabilité sociale et environnementale : mettre en œuvre des modes de production respectueux de l’environnement naturel tout en préservant la capacité à bien vivre, c'est-à-dire créer de la richesse pour tous.
Malgré les progrès réalisés, on s’interroge également sur le déséquilibre croissant de la répartition des richesses. Il s’agit donc d’inciter les entreprises à s’engager dans des démarches de développement durable en développant leur responsabilité sociale et environnementale : mettre en œuvre des modes de production respectueux de l’environnement naturel tout en préservant la capacité à bien vivre, c'est-à-dire créer de la richesse pour tous.
b. Le social
Cet axe est primordial et a souvent tendance à
être oublié lorsque l’on évoque
le développement durable. L’objectif de tout
développement est le bien-être des
sociétés. Ce bien-être doit donc
être au cœur des préoccupations, tout
comme le développement économique et la
préservation de l’environnement naturel.
Le but ici est de lutter contre la pauvreté, l’inégale répartition des richesses. Cette lutte doit s’inscrire à toutes les échelles. Il ne s’agit pas seulement de favoriser le développement des pays du Sud, il convient aussi de mieux répartir les richesses à l’échelle des pays riches.
Dans ce cadre, la maîtrise de la mondialisation est indispensable. La mondialisation est le processus de développement et d’accélération des échanges à l’échelle de la planète. L’effort des gouvernements doit porter sur la meilleure intégration des pays en développement à ce processus.
Le but ici est de lutter contre la pauvreté, l’inégale répartition des richesses. Cette lutte doit s’inscrire à toutes les échelles. Il ne s’agit pas seulement de favoriser le développement des pays du Sud, il convient aussi de mieux répartir les richesses à l’échelle des pays riches.
Dans ce cadre, la maîtrise de la mondialisation est indispensable. La mondialisation est le processus de développement et d’accélération des échanges à l’échelle de la planète. L’effort des gouvernements doit porter sur la meilleure intégration des pays en développement à ce processus.
c. L'écologique
La prise de conscience d’un développement
nécessairement durable est à
l’origine liée à cet axe. Les travaux
du GIEC, groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du
climat, créé par l’ONU en 1988
à la demande du G7 (les 7 pays les plus
industrialisés), a mis en évidence les
risques encourus par notre planète si nous ne
modifions pas nos comportements. Les modes de production
modernes, industriels ou agricoles, fragilisent
l’environnement naturel : au-delà des formes
multiples de pollutions, l’inquiétude se
porte sur le dérèglement climatique,
la déforestation massive engagée en
Amazonie ou en Indonésie…
Le grand public prend progressivement conscience de ces risques, surtout dans les pays riches. Al Gore, homme politique américain, vice-président des États-Unis en 1993 et en 1996, sensibilise cette opinion publique grâce à un documentaire, Une vérité qui dérange, qui sort en 2006. En France, des personnalités comme le photographe Yann Arthus- Bertrand, réalisateur de la série La Terre vue du ciel ou du film Home, contribuent à informer les citoyens de ces grands déséquilibres.
Désormais, les politiques de développement s’évertuent à prendre en compte la préservation des milieux naturels. Les choix de développements énergétiques sont repensés (voir thème L’enjeu énergétique) tout comme les politiques de transport, les modes de production agricole. L’objectif, à travers ces politiques, est de placer au cœur des actions la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des milieux.
Le grand public prend progressivement conscience de ces risques, surtout dans les pays riches. Al Gore, homme politique américain, vice-président des États-Unis en 1993 et en 1996, sensibilise cette opinion publique grâce à un documentaire, Une vérité qui dérange, qui sort en 2006. En France, des personnalités comme le photographe Yann Arthus- Bertrand, réalisateur de la série La Terre vue du ciel ou du film Home, contribuent à informer les citoyens de ces grands déséquilibres.
Désormais, les politiques de développement s’évertuent à prendre en compte la préservation des milieux naturels. Les choix de développements énergétiques sont repensés (voir thème L’enjeu énergétique) tout comme les politiques de transport, les modes de production agricole. L’objectif, à travers ces politiques, est de placer au cœur des actions la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des milieux.
2. Acteurs et mise en oeuvre du développement
durable
a. Les acteurs publics
Pour qu’une politique de développement
durable puisse aboutir, elle doit être menée
à toutes les échelles et par les acteurs
publics comme privés. Les acteurs publics
sont au cœur de cette mise en œuvre car ils
ont la capacité de décider d’actions.
Il s’agit d'États ou
d’organisations intergouvernementales, les
OIG, comme l’ONU ou l’UE qui, par
l’intermédiaire de lois ou de
réglementations, fixent des objectifs et
décident des normes.
L’échelle de décision est aussi celle des régions et des communes. Ainsi, le programme Action 21, défini à Hanovre en février 2000, souligne le rôle des collectivités territoriales. Ces acteurs publics, par l’Agenda 21, déterminent les politiques de développement durable à engager. L'Agenda 21 est un programme d'action pour le développement durable créé en 1992, le numéro 21 vient de 21e siècle. Il met en avant la nécessité de lutter contre la pauvreté, la dégradation de l'environnement et le développement d'une économie solidaire. Ces politiques sont bien sûr variables en fonction des particularités de chaque territoire.
L’échelle de décision est aussi celle des régions et des communes. Ainsi, le programme Action 21, défini à Hanovre en février 2000, souligne le rôle des collectivités territoriales. Ces acteurs publics, par l’Agenda 21, déterminent les politiques de développement durable à engager. L'Agenda 21 est un programme d'action pour le développement durable créé en 1992, le numéro 21 vient de 21e siècle. Il met en avant la nécessité de lutter contre la pauvreté, la dégradation de l'environnement et le développement d'une économie solidaire. Ces politiques sont bien sûr variables en fonction des particularités de chaque territoire.
b. Les acteurs privés
Ces acteurs sont extrêmement nombreux et leur
action est plus ou moins efficace selon leur
capacité à se faire entendre et à
agir.
Au centre de la prise de décision, nous trouvons les entreprises et en particulier les plus grandes : les FMN, les firmes multinationales, qui sont implantées à l’échelle planétaire. Ces grandes entreprises sont aujourd’hui plus soucieuses de la question du développement durable et s’attachent, pour certaines, à mettre en œuvre les axes guidant ce développement : elles veillent par exemple à diminuer leur impact négatif sur l’environnement en réduisant les modes de production polluants ou s’engagent à surveiller les conditions de travail des employés dans leurs filiales. Ainsi, l’entreprise Nike se trouve au cœur d’un scandale entre 1997 et 1999 : on lui reproche, à raison, d’employer dans les pays en voie de développement des enfants de moins de 14 ans. L’entreprise américaine, consciente des enjeux, a depuis réorienté ses pratiques et s’investit également dans de nombreux programmes sociaux et caritatifs.
Pour que ces acteurs respectent des règles de production, il faut que d’autres acteurs privés interviennent, exercent des pressions pour faire prendre conscience des problèmes qui se posent. Les ONG, organisations non gouvernementales, ont un rôle essentiel car il s’agit d’associations indépendantes des États. Elles peuvent dénoncer des pratiques à risques sans avoir de compte à rendre. Ainsi, Greenpeace, association qui œuvre pour la préservation de l’environnement, lutte sans relâche contre les dangers représentés par les déchets nucléaires ou contre la pêche intensive visant des espèces menacées.
Dernier acteur privé du développement durable, le citoyen est au centre de la mise en pratique des nouveaux comportements à adopter pour réduire le gaspillage en énergie, la pollution liée aux déchets ménagers, la préservation de la ressource en eau. Il doit être sensible à ces enjeux car il est le dernier maillon de la chaîne, celui qui met en pratique au quotidien ces règles indispensables de fonctionnement.
Au centre de la prise de décision, nous trouvons les entreprises et en particulier les plus grandes : les FMN, les firmes multinationales, qui sont implantées à l’échelle planétaire. Ces grandes entreprises sont aujourd’hui plus soucieuses de la question du développement durable et s’attachent, pour certaines, à mettre en œuvre les axes guidant ce développement : elles veillent par exemple à diminuer leur impact négatif sur l’environnement en réduisant les modes de production polluants ou s’engagent à surveiller les conditions de travail des employés dans leurs filiales. Ainsi, l’entreprise Nike se trouve au cœur d’un scandale entre 1997 et 1999 : on lui reproche, à raison, d’employer dans les pays en voie de développement des enfants de moins de 14 ans. L’entreprise américaine, consciente des enjeux, a depuis réorienté ses pratiques et s’investit également dans de nombreux programmes sociaux et caritatifs.
Pour que ces acteurs respectent des règles de production, il faut que d’autres acteurs privés interviennent, exercent des pressions pour faire prendre conscience des problèmes qui se posent. Les ONG, organisations non gouvernementales, ont un rôle essentiel car il s’agit d’associations indépendantes des États. Elles peuvent dénoncer des pratiques à risques sans avoir de compte à rendre. Ainsi, Greenpeace, association qui œuvre pour la préservation de l’environnement, lutte sans relâche contre les dangers représentés par les déchets nucléaires ou contre la pêche intensive visant des espèces menacées.
Dernier acteur privé du développement durable, le citoyen est au centre de la mise en pratique des nouveaux comportements à adopter pour réduire le gaspillage en énergie, la pollution liée aux déchets ménagers, la préservation de la ressource en eau. Il doit être sensible à ces enjeux car il est le dernier maillon de la chaîne, celui qui met en pratique au quotidien ces règles indispensables de fonctionnement.
L'essentiel
Le développement durable envisage le
développement économique, social et la
préservation de l’environnement de
manière conjointe. L’objectif est
d’assurer le bien-être des populations tout en
garantissant l’avenir de la planète. Sa mise en
œuvre concerne autant les acteurs publics que
privés. Même si les enjeux sont très
différents entre pays riches et en
développement, cette nouvelle manière de penser
le monde doit être commune pour réduire les
inégalités et les risques
environnementaux.
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