Impacts environnementaux et tensions géopolitiques
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L’augmentation croissante de la consommation et des
besoins en énergies provoque de multiples pressions sur
l’environnement et des risques qui participent à
sa dégradation. Par ailleurs, l’enjeu
énergétique nourrit des rivalités entre
États et contribue à alimenter des tensions
politiques.
1. Les enjeux environnementaux
a. Le réchauffement climatique
La thèse du réchauffement climatique est
aujourd’hui admise par une majorité de
scientifiques. Selon le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du
climat (le GIEC), d’ici 2100, la
planète pourrait se réchauffer de 1,1
°C. au mieux à plus de 6 °C. selon les
pires scénarios. Le dérèglement est
dû à une augmentation trop importante des
gaz à effet de serre liée en partie aux
activités humaines. La poursuite de la production
énergétique essentiellement fondée
sur les énergies fossiles (voir fiche
Besoins en énergie et gestion des
ressources) conduirait à doubler les
émissions annuelles de gaz à effet de serre
responsables de ce réchauffement.
b. Des conséquences environnementales et
humaines
Les risques pour l’environnement sont multiples et
certaines zones du globe sont ou seront plus durement
affectées. Retrait des glaciers et fonte de la
banquise devraient participer à
l’élévation du niveau moyen des
océans. De nombreuses régions devraient
être affectées par la hausse du niveau des
mers comme les deltas du Gange, du Mékong,
du Nil ou du Mississipi.
Pour certains États insulaires, la situation est alarmante. L’Aosis, l’alliance des petits États insulaires qui représente 300 millions d’habitants, s’inquiète de ce réchauffement qui signifierait la disparition de nombreuses îles.
La modification du régime des précipitations peut aussi entraîner des inondations ou des sécheresses. Concernant les inondations, le risque mortel a augmenté de 13 % entre 1990 et 2007. Les sécheresses affectent certains espaces de manière récurrente comme l’Australie, les pays du Sahel, le sud-ouest des États-Unis ou le pourtour méditerranéen.
La conjugaison du changement climatique et de la crise de la biodiversité peut affecter la production agricole, en particulier dans les pays pauvres du Sud. D’autre part, les migrations suscitées par un changement environnemental brutal pourraient se multiplier. La vulnérabilité des populations est par conséquent un autre élément accentuant les risques.
Pour certains États insulaires, la situation est alarmante. L’Aosis, l’alliance des petits États insulaires qui représente 300 millions d’habitants, s’inquiète de ce réchauffement qui signifierait la disparition de nombreuses îles.
La modification du régime des précipitations peut aussi entraîner des inondations ou des sécheresses. Concernant les inondations, le risque mortel a augmenté de 13 % entre 1990 et 2007. Les sécheresses affectent certains espaces de manière récurrente comme l’Australie, les pays du Sahel, le sud-ouest des États-Unis ou le pourtour méditerranéen.
La conjugaison du changement climatique et de la crise de la biodiversité peut affecter la production agricole, en particulier dans les pays pauvres du Sud. D’autre part, les migrations suscitées par un changement environnemental brutal pourraient se multiplier. La vulnérabilité des populations est par conséquent un autre élément accentuant les risques.
c. La maîtrise des énergies, source de
risques
Les risques pour l’environnement naturel et humain
peuvent être plus immédiats dès lors
que la raréfaction des ressources oblige les
hommes à concevoir des chantiers complexes.
L’exploitation off-shore,
c'est-à-dire en mer, du pétrole en est un
exemple.
En septembre 2009, la plateforme pétrolière Deep Water Horizon du groupe britannique British Petroleum établit un record en forant à plus de 10 km de profondeur dans le golfe du Mexique. Mais le 20 avril 2010, la plateforme explose, déversant chaque jour l’équivalent de 5 000 barils de pétrole (800 000 litres). Les côtes de quatre États sont ainsi atteintes : Louisiane, Mississipi, Alabama et Floride. La brèche n’est colmatée que quatre mois plus tard en raison des difficultés techniques pour opérer à de telles profondeurs. Le bilan est lourd, les équipes scientifiques estiment que près de 5 millions de barils de pétrole se sont échappés des puits. C’est la pire catastrophe accidentelle de l’histoire de l’industrie pétrolière.
Les risques existent également lorsque les conditions d’exploitation ne s’entourent pas d’une sécurité optimale. Les pays en développement, pour répondre à une demande croissante, recherchent un accès rapide aux ressources sans prendre suffisamment garde aux dangers potentiels. Ainsi en Chine, l’exploitation minière est responsable officiellement de la mort d’environ 6 000 mineurs par an. Selon des estimations indépendantes, ce chiffre doit être triplé pour approcher la réalité.
Les besoins énergétiques sont tels que dans ce pays, d’immenses chantiers sont menés sans veiller obligatoirement à l’environnement. La construction de 12 barrages sur le fleuve Yangzi, en Chine, inquiète beaucoup les écologistes et les géologues : les écosystèmes aquatiques sont menacés tout comme le mode de vie des minorités ethniques qui peuplent ces régions et qui sont obligées de déménager. La grande instabilité géologique des contreforts du Tibet alarme les spécialistes car certains barrages sont aussi sur des failles sismiques.
En septembre 2009, la plateforme pétrolière Deep Water Horizon du groupe britannique British Petroleum établit un record en forant à plus de 10 km de profondeur dans le golfe du Mexique. Mais le 20 avril 2010, la plateforme explose, déversant chaque jour l’équivalent de 5 000 barils de pétrole (800 000 litres). Les côtes de quatre États sont ainsi atteintes : Louisiane, Mississipi, Alabama et Floride. La brèche n’est colmatée que quatre mois plus tard en raison des difficultés techniques pour opérer à de telles profondeurs. Le bilan est lourd, les équipes scientifiques estiment que près de 5 millions de barils de pétrole se sont échappés des puits. C’est la pire catastrophe accidentelle de l’histoire de l’industrie pétrolière.
Les risques existent également lorsque les conditions d’exploitation ne s’entourent pas d’une sécurité optimale. Les pays en développement, pour répondre à une demande croissante, recherchent un accès rapide aux ressources sans prendre suffisamment garde aux dangers potentiels. Ainsi en Chine, l’exploitation minière est responsable officiellement de la mort d’environ 6 000 mineurs par an. Selon des estimations indépendantes, ce chiffre doit être triplé pour approcher la réalité.
Les besoins énergétiques sont tels que dans ce pays, d’immenses chantiers sont menés sans veiller obligatoirement à l’environnement. La construction de 12 barrages sur le fleuve Yangzi, en Chine, inquiète beaucoup les écologistes et les géologues : les écosystèmes aquatiques sont menacés tout comme le mode de vie des minorités ethniques qui peuplent ces régions et qui sont obligées de déménager. La grande instabilité géologique des contreforts du Tibet alarme les spécialistes car certains barrages sont aussi sur des failles sismiques.
2. Des tensions géopolitiques
L’accès à la ressource est
aujourd’hui indispensable pour garantir les besoins
et la course au développement. Les États se
livrent à une lutte féroce pour
maîtriser ces ressources, générant
ainsi des tensions fréquentes.
a. L'eau : un enjeu majeur
La croissance démographique, le changement
climatique font de l’eau une denrée
précieuse. Elle est aussi source
d’énergie pour les centrales
hydroélectriques. Son partage devient un sujet de
tension.
Dans les régions soumises à pénuries (Méditerranée, Moyen-Orient, Asie du Sud ou sud-ouest des États-Unis), la concurrence entre utilisateurs est forte et suscite des tensions diplomatiques. Au Moyen-Orient, la Turquie, qui maîtrise les eaux de l’Euphrate, a multiplié les barrages sur ce fleuve, privant les pays situés en aval, la Syrie et l’Irak, du débit indispensable pour garantir leurs besoins. La Syrie, tout comme l’Irak, demande le respect des droits de l’ensemble des pays riverains et l’interdiction de tout aménagement qui modifierait le débit du fleuve sans l’accord de tous.
Les tensions sont vives également entre Israël et la Palestine à propos des eaux du Jourdain. Ils alimentent des conflits politiques préexistants.
Quelques 260 bassins fluviaux sont partagés par deux pays ou plus à l’échelle mondiale et nombre d’entre eux donnent lieu à ce type de tensions.
Dans les régions soumises à pénuries (Méditerranée, Moyen-Orient, Asie du Sud ou sud-ouest des États-Unis), la concurrence entre utilisateurs est forte et suscite des tensions diplomatiques. Au Moyen-Orient, la Turquie, qui maîtrise les eaux de l’Euphrate, a multiplié les barrages sur ce fleuve, privant les pays situés en aval, la Syrie et l’Irak, du débit indispensable pour garantir leurs besoins. La Syrie, tout comme l’Irak, demande le respect des droits de l’ensemble des pays riverains et l’interdiction de tout aménagement qui modifierait le débit du fleuve sans l’accord de tous.
Les tensions sont vives également entre Israël et la Palestine à propos des eaux du Jourdain. Ils alimentent des conflits politiques préexistants.
Quelques 260 bassins fluviaux sont partagés par deux pays ou plus à l’échelle mondiale et nombre d’entre eux donnent lieu à ce type de tensions.
b. L'enjeu du contrôle des ressources en
pétrole
Ressource au cœur du développement des
États, le pétrole alimente les
rivalités. L’enjeu est le contrôle des
gisements et des routes terrestres ou maritimes qui
permettent d’y accéder.
Les États-Unis ont été les premiers à saisir l’importance de ces contrôles : leur politique au Moyen-Orient est très liée à cet enjeu. La 5e flotte américaine qui mouille à Bahreïn ou l’antenne du commandement central américain installée au Qatar ont pour objectif de sécuriser les espaces. L’intervention militaire en 1991 provoquée par l’invasion du Koweït par l’Irak a également pour origine la menace d’une rupture de l’approvisionnement en pétrole.
La Chine n’est pas en reste : les Américains et les Indiens s’inquiètent depuis quelques années de la création par ce pays d’un réseau de bases navales et aériennes, « le collier de perles », dans l’océan Indien pour protéger son approvisionnement en hydrocarbures qui passe par les détroits d’Ormuz et de Malacca en Indonésie.
Les États-Unis ont été les premiers à saisir l’importance de ces contrôles : leur politique au Moyen-Orient est très liée à cet enjeu. La 5e flotte américaine qui mouille à Bahreïn ou l’antenne du commandement central américain installée au Qatar ont pour objectif de sécuriser les espaces. L’intervention militaire en 1991 provoquée par l’invasion du Koweït par l’Irak a également pour origine la menace d’une rupture de l’approvisionnement en pétrole.
La Chine n’est pas en reste : les Américains et les Indiens s’inquiètent depuis quelques années de la création par ce pays d’un réseau de bases navales et aériennes, « le collier de perles », dans l’océan Indien pour protéger son approvisionnement en hydrocarbures qui passe par les détroits d’Ormuz et de Malacca en Indonésie.
L'essentiel
Source d’inquiétudes pour l’environnement
naturel, facteur de risques pour les sociétés,
l’exploitation des ressources en énergies
génère également des tensions
croissantes entre les États. Ces
éléments doivent inciter à la mise en
œuvre de politiques actives en faveur du
développement des énergies durables.
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