Aménager des villes durables
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En matière d’environnement, c’est en ville
que se concentrent les urgences. De l’étalement
urbain à la qualité de l’air, du traitement
des déchets et des eaux usées à la
congestion du trafic routier, le développement durable
est avant tout un défi urbain. Repenser la
façon de gérer les villes est centrale dans la
mesure où l’urbanisation
s’accélère.
1. Qu'est-ce qu'une ville durable ?
a. La question de l'environnement naturel
La ville durable est une ville écologique
où se pose la question de la gestion de
l’environnement.
Parmi les préoccupations environnementales, le problème des transports est particulièrement sensible puisque l’urbanisation profite surtout aux mégalopoles, c'est-à-dire aux très grandes villes, millionnaires en habitants. Celles-ci obligent les habitants à de longs trajets entre le centre et la périphérie pour le travail ou les loisirs. La circulation automobile devient source de pollutions : congestion des axes de circulation, émission de gaz à effet de serre, bruits…
Il convient donc de repenser la politique de transports pour permettre la mobilité tout en réduisant le monopole de la voiture. Limiter l’usage de la voiture passe par la maîtrise de cette mobilité ainsi que de l’étalement de la ville. Les villes étalées, à forte spécialisation fonctionnelle (zonage de l’habitat et des activités), conduisent à une plus forte dépendance à l’égard de la voiture. On encourage plutôt la ville dense unipolaire qui favorise les déplacements de courte distance avec l’utilisation de transports publics. La croissance spatiale s’effectue plus à la verticale.
Une deuxième conception privilégie la ville polynucléaire : les fonctions urbaines ne sont pas concentrées dans un centre principal mais dispersées dans plusieurs sous-centres, formant des noyaux, reliés par des infrastructures de transports publics performants.
Cependant une ville durable n’est pas qu’une ville écologique, c’est une ville qui veille à son développement économique et social tout en se préoccupant du bien-être de tous.
Parmi les préoccupations environnementales, le problème des transports est particulièrement sensible puisque l’urbanisation profite surtout aux mégalopoles, c'est-à-dire aux très grandes villes, millionnaires en habitants. Celles-ci obligent les habitants à de longs trajets entre le centre et la périphérie pour le travail ou les loisirs. La circulation automobile devient source de pollutions : congestion des axes de circulation, émission de gaz à effet de serre, bruits…
Il convient donc de repenser la politique de transports pour permettre la mobilité tout en réduisant le monopole de la voiture. Limiter l’usage de la voiture passe par la maîtrise de cette mobilité ainsi que de l’étalement de la ville. Les villes étalées, à forte spécialisation fonctionnelle (zonage de l’habitat et des activités), conduisent à une plus forte dépendance à l’égard de la voiture. On encourage plutôt la ville dense unipolaire qui favorise les déplacements de courte distance avec l’utilisation de transports publics. La croissance spatiale s’effectue plus à la verticale.
Une deuxième conception privilégie la ville polynucléaire : les fonctions urbaines ne sont pas concentrées dans un centre principal mais dispersées dans plusieurs sous-centres, formant des noyaux, reliés par des infrastructures de transports publics performants.
Cependant une ville durable n’est pas qu’une ville écologique, c’est une ville qui veille à son développement économique et social tout en se préoccupant du bien-être de tous.
b. La question économique et sociale
La ville durable cherche à améliorer
l’efficacité et l’attractivité
de son tissu économique tout en veillant à
ne pas nuire à l’environnement. Le
développement économique cherche par
exemple à protéger les espaces
agricoles à proximité des
périphéries et qui sont menacées par
l’étalement urbain ou, dans les villes,
à maintenir une diversité de
l’offre commerciale, un équilibre entre
grands centres commerciaux installés dans les
périphéries et les commerces de
proximité du centre-ville.
Sur le plan social, la ville durable cherche à développer une politique de solidarité visant à l’équité sociale. Cela se traduit par des actions contre l’exclusion, la pauvreté, le chômage tout comme des actions d’éducation, de formation… Une politique volontariste est menée en matière de logement : on veille à ce qu’ils soient économes en énergie, mais en parallèle ils doivent être accessibles à tous. Il s’agit de favoriser la mixité sociale, le mélange des différences sociales, pour éviter que ne se développent les ghettos, les quartiers fermés occupés par une population d’une même origine.
Sur le plan social, la ville durable cherche à développer une politique de solidarité visant à l’équité sociale. Cela se traduit par des actions contre l’exclusion, la pauvreté, le chômage tout comme des actions d’éducation, de formation… Une politique volontariste est menée en matière de logement : on veille à ce qu’ils soient économes en énergie, mais en parallèle ils doivent être accessibles à tous. Il s’agit de favoriser la mixité sociale, le mélange des différences sociales, pour éviter que ne se développent les ghettos, les quartiers fermés occupés par une population d’une même origine.
2. Une conception durable du développement urbain
déjà bien engagée dans les pays du Nord
a. Éco-cités et Éco-quartiers
Plus de 70 % de la population vit en ville dans les pays
riches. Or c’est en milieu urbain que sont produits
plus des ¾ des émissions de CO2
et qu’est consommé 75 % de
l’énergie mondiale. Très tôt
dans ces pays, les politiques urbaines s’orientent
vers le souci d’un nouvel ordre urbain
économe en énergie, respectueux de
l’environnement naturel.
Les éco-quartiers symbolisent cette volonté. Ils ont pour objectif de réduire la consommation énergétique du bâti, de mieux gérer les déplacements en limitant l’usage de la voiture et en favorisant l’utilisation des transports propres (vélo, marche, transport en commun). Il convient également de réduire la consommation d’eau, de limiter la production de déchets en incitant au tri sélectif et de favoriser la biodiversité.
L’éco-quartier Vauban à Fribourg en Allemagne a été l’un des premiers a être mis en œuvre au milieu des années 1990. Situé sur un ancien terrain militaire de 38 ha, la municipalité lance en 1996 un programme de rénovation : douze casernes sont conservées et rénovées et 2 000 autres logements sont créés. Ils sont alimentés par l’énergie solaire et construits suivant les règles de la « maison passive » : les matériaux de la maison doivent capter toute la chaleur émise à l’extérieur comme à l’intérieur. Une maison passive brûle 90 % d’énergie en moins qu’une construction moyenne et 95 % de moins qu’un logement aux normes thermiques actuelles.
À Copenhague au Danemark, la ville a déjà réduit ses émissions de CO2 de 20 % ces dix dernières années. 36 % des habitants s’y déplacent à vélo. Le faubourg insalubre de Vesterbro a été transformé en éco-quartier. La ville a prévu d’investir 20 millions d’euros en trois ans dans la réduction d’énergie et l’amélioration du système de transports. La municipalité prépare l’achat de 600 véhicules électriques ou à l’hydrogène et un nouveau métro est programmé pour 2018.
Les éco-quartiers symbolisent cette volonté. Ils ont pour objectif de réduire la consommation énergétique du bâti, de mieux gérer les déplacements en limitant l’usage de la voiture et en favorisant l’utilisation des transports propres (vélo, marche, transport en commun). Il convient également de réduire la consommation d’eau, de limiter la production de déchets en incitant au tri sélectif et de favoriser la biodiversité.
L’éco-quartier Vauban à Fribourg en Allemagne a été l’un des premiers a être mis en œuvre au milieu des années 1990. Situé sur un ancien terrain militaire de 38 ha, la municipalité lance en 1996 un programme de rénovation : douze casernes sont conservées et rénovées et 2 000 autres logements sont créés. Ils sont alimentés par l’énergie solaire et construits suivant les règles de la « maison passive » : les matériaux de la maison doivent capter toute la chaleur émise à l’extérieur comme à l’intérieur. Une maison passive brûle 90 % d’énergie en moins qu’une construction moyenne et 95 % de moins qu’un logement aux normes thermiques actuelles.
À Copenhague au Danemark, la ville a déjà réduit ses émissions de CO2 de 20 % ces dix dernières années. 36 % des habitants s’y déplacent à vélo. Le faubourg insalubre de Vesterbro a été transformé en éco-quartier. La ville a prévu d’investir 20 millions d’euros en trois ans dans la réduction d’énergie et l’amélioration du système de transports. La municipalité prépare l’achat de 600 véhicules électriques ou à l’hydrogène et un nouveau métro est programmé pour 2018.
b. Lutter contre les différentes formes de
pollutions
Parmi les préoccupations liées au
développement urbain, la pollution due aux
déchets donne naissance à des
réalisations étonnantes permettant de
réduire les nuisances.
Ainsi, à Barcelone, un système souterrain de collecte des ordures couvre 15 % de la ville. La cité catalane a commencé à s’équiper dès 1992 d’une technologie mise au point par Envac, un groupe suédois bien implanté en Europe du Nord. Il s’agit d’un système de ramassage des poubelles entièrement souterrain et automatisé relié à une centrale de collecte par tuyaux pneumatiques.
L’objectif de la ville est de parvenir à une couverture de 40 % des rues soit 400 000 habitants. Ce système existe également en France, près de Grenoble, dans le quartier de la Villeneuve tout comme en Seine-Saint-Denis.
Ainsi, à Barcelone, un système souterrain de collecte des ordures couvre 15 % de la ville. La cité catalane a commencé à s’équiper dès 1992 d’une technologie mise au point par Envac, un groupe suédois bien implanté en Europe du Nord. Il s’agit d’un système de ramassage des poubelles entièrement souterrain et automatisé relié à une centrale de collecte par tuyaux pneumatiques.
L’objectif de la ville est de parvenir à une couverture de 40 % des rues soit 400 000 habitants. Ce système existe également en France, près de Grenoble, dans le quartier de la Villeneuve tout comme en Seine-Saint-Denis.
3. Des enjeux compatibles avec les difficultés de
développement des pays du Sud ?
a. Les priorités de développement des
mégalopoles du sud semblent bien
éloignées de la ville durable
La plus grande partie des pays du Sud sont des pays en
grandes difficultés. La fragilité
financière, le faible encadrement
institutionnel ne permettent pas de répondre aux
exigences de la ville durable telles qu’elles sont
envisagées au Nord. L’explosion de la
population urbaine entraîne des contraintes
majeures auxquelles il est difficile de faire face :
insuffisances des infrastructures de transport, urbanisme
anarchique, pollutions…
Cependant, des réalisations sont faites et témoignent du souci de développement durable.
Cependant, des réalisations sont faites et témoignent du souci de développement durable.
b. Des initiatives malgré tout
Parmi les villes des pays du Sud s’engageant dans
une politique de développement durable, les villes
des pays émergents, plus
développées, sont à la pointe des
initiatives.
Ainsi la ville de Pétropolis, située à proximité de Rio de Janeiro au Brésil, est devenue la capitale des pays pour l’énergie propre. On y produit de l’énergie à partir des eaux usées. Le système repose sur un équipement en biodigesteurs qui traitent les effluents urbains et permettent de fournir du gaz aux familles les plus pauvres. Ce procédé coûte trois fois moins cher que l’installation d’un réseau classique de traitement des eaux usées. Il est également installé en Haïti et en République Dominicaine.
Ainsi la ville de Pétropolis, située à proximité de Rio de Janeiro au Brésil, est devenue la capitale des pays pour l’énergie propre. On y produit de l’énergie à partir des eaux usées. Le système repose sur un équipement en biodigesteurs qui traitent les effluents urbains et permettent de fournir du gaz aux familles les plus pauvres. Ce procédé coûte trois fois moins cher que l’installation d’un réseau classique de traitement des eaux usées. Il est également installé en Haïti et en République Dominicaine.
L'essentiel
La ville durable est un projet politique, un objectif
global qui doit guider la politique
d’aménagement urbain pour régler la
question de l’environnement, tout en intégrant
d’autres domaines (loyer, éducation, formation,
emploi) qui permettent de garantir un développement
économique et social indispensable au bien-être
des populations.
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