Quels aménagements durables pour les littoraux ?
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Les littoraux sont des espaces convoités. Le
développement du tourisme, des activités
industrielles, l’extension des villes sous l’effet
des pressions migratoires fragilisent le milieu naturel. Il
devient indispensable d’aménager ces espaces dans
un double objectif : favoriser le développement
économique tout en protégeant
l’équilibre de ce milieu naturel.
1. Un milieu naturel fragile et menacé
a. Des écosystèmes fragiles
La zone côtière représente environ
8 % de la surface terrestre. Elle est composée
d’une mosaïque
d’écosystèmes terrestres et
aquatiques qui présentent très souvent un
intérêt écologique exceptionnel de
par leur diversité. Les paysages sont
variés, certaines espèces
végétales ou animales sont
spécifiques à ces milieux : les zones de
marais au nord et à l’ouest de
l’Europe, les récifs coralliens ou les
mangroves (formations végétales
adaptées au milieu aquatique), les milieux
tropicaux sont quelques exemples de ces milieux uniques.
Ces milieux peuvent être affectés par les
aménagements humains : la poussée
démographique, l’industrialisation et
l’urbanisation peuvent nuire à leur
équilibre.
b. Quels risques ?
Le problème majeur pour les zones littorales est
la pollution des eaux marines qui peut avoir
plusieurs origines.
La croissance des villes côtières favorise les rejets d’huiles usagées, de déchets ménagers, de matières organiques ou encore de germes bactériens à l’origine de pollutions préoccupantes. Les effluents domestiques sont ainsi à l’origine de maladies touchant l’homme par la baignade ou par la consommation de coquillages.
La pollution des eaux trouve également son origine avec les rejets industriels ou agricoles. L’emploi des engrais, des pesticides et herbicides provoque une altération de la qualité de l’eau de mer. De la même manière, l’épandage de lisier sur les terres agricoles provoque sur les littoraux de véritables marées vertes : le littoral nord de la Bretagne est ainsi régulièrement touché par ces conséquences de l’élevage intensif.
Ce qui dégrade le plus intensément la côte demeure le béton. La partie marine du littoral en souffre mais c’est surtout la partie terrestre qui se trouve dégradée. L’essor du tourisme de masse à partir des années 1960 explique l’augmentation considérable de la construction de ces grands ensembles résidentiels, d’abord en front de mer puis, une fois celui-ci saturé, à l’intérieur des terres. Les endigages, la construction de plages artificielles, de ports de plaisance ont profondément modifié la vie marine.
Les écosystèmes dunaires, quant à eux, sont les premiers menacés par la pression de l’urbanisation et par les aménagements touristiques. Ces dunes abritent une flore très riche, or il est estimé que près de 17 % de celle-ci est menacée rien que sur le territoire français et ce pourcentage devrait logiquement augmenter. La surfréquentation balnéaire, le piétinement régulier des touristes sur les côtes sont source d’une érosion qui s’accélère. L’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief causé par les agents externes (climat, action de l’homme). En Europe, 1/5e des plages et falaises, soit 20 000 km, est atteint par l’érosion. Les pays les plus touchés sont la Pologne, la Lettonie, Chypre et la Grèce.
L’urbanisation continue entraîne également des besoins de communication. On modernise en doublant parfois les axes de communication et en utilisant quelquefois les lits majeurs des rivières, ce qui provoque des catastrophes naturelles. Lors de violents orages, l’eau ruisselle sur des sols goudronnés et n’est plus retenue par la végétation, ce qui multiplie les risques d’inondations.
La croissance des villes côtières favorise les rejets d’huiles usagées, de déchets ménagers, de matières organiques ou encore de germes bactériens à l’origine de pollutions préoccupantes. Les effluents domestiques sont ainsi à l’origine de maladies touchant l’homme par la baignade ou par la consommation de coquillages.
La pollution des eaux trouve également son origine avec les rejets industriels ou agricoles. L’emploi des engrais, des pesticides et herbicides provoque une altération de la qualité de l’eau de mer. De la même manière, l’épandage de lisier sur les terres agricoles provoque sur les littoraux de véritables marées vertes : le littoral nord de la Bretagne est ainsi régulièrement touché par ces conséquences de l’élevage intensif.
Ce qui dégrade le plus intensément la côte demeure le béton. La partie marine du littoral en souffre mais c’est surtout la partie terrestre qui se trouve dégradée. L’essor du tourisme de masse à partir des années 1960 explique l’augmentation considérable de la construction de ces grands ensembles résidentiels, d’abord en front de mer puis, une fois celui-ci saturé, à l’intérieur des terres. Les endigages, la construction de plages artificielles, de ports de plaisance ont profondément modifié la vie marine.
Les écosystèmes dunaires, quant à eux, sont les premiers menacés par la pression de l’urbanisation et par les aménagements touristiques. Ces dunes abritent une flore très riche, or il est estimé que près de 17 % de celle-ci est menacée rien que sur le territoire français et ce pourcentage devrait logiquement augmenter. La surfréquentation balnéaire, le piétinement régulier des touristes sur les côtes sont source d’une érosion qui s’accélère. L’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief causé par les agents externes (climat, action de l’homme). En Europe, 1/5e des plages et falaises, soit 20 000 km, est atteint par l’érosion. Les pays les plus touchés sont la Pologne, la Lettonie, Chypre et la Grèce.
L’urbanisation continue entraîne également des besoins de communication. On modernise en doublant parfois les axes de communication et en utilisant quelquefois les lits majeurs des rivières, ce qui provoque des catastrophes naturelles. Lors de violents orages, l’eau ruisselle sur des sols goudronnés et n’est plus retenue par la végétation, ce qui multiplie les risques d’inondations.
2. Aménager en conciliant développement
économique et préservation du milieu naturel
L’espace littoral est donc devenu en une trentaine
d’années un espace convoité par de
multiples acteurs. Les menaces sur le milieu ne peuvent pas
pour autant conduire à stopper des
aménagements indispensables à son
développement économique.
a. Protéger les espaces littoraux les plus
menacés
Face aux dégradations croissantes, une
première démarche a consisté
à préserver l’espace menacé.
Les pouvoirs publics, États ou
Organisations intergouvernementales, sont à
l’origine de cette initiative. Les Nations Unies
engagent dès 1975 le Plan Bleu pour
l’environnement et le développement durable
de la Méditerranée. Il s’agit de
lutter contre la pollution, la dégradation
croissante du milieu marin en mobilisant tous les pays
riverains et en engageant une politique concertée
afin de réduire les risques environnementaux. Les
21 pays entendent aussi gérer le plus efficacement
possible les problèmes économiques et
sociaux. Parmi les axes de réflexion et
d’action, on fixe comme priorités la gestion
de la demande en eau et en énergie, la
régulation des transports et de
l’activité touristique ou encore la question
de la sécurité alimentaire des pays
riverains du Sud. Ces préoccupations sont toutes
aussi importantes que le souci des
écosystèmes forestiers et littoraux, ce qui
montre bien que les trois axes de développement
durable sont pris en compte (voir fiche Quels modes
durables de développement mettre en œuvre
?).
La protection du littoral s’opère aussi à l’échelle des États. En France, le Conservatoire du littoral, agence d’État créée en 1975, est devenue propriétaire de 135 000 hectares en 2010, soit 12 % du territoire métropolitain. Il s’agit d’acquérir des territoires menacés et de les protéger de la surfréquentation touristique. Sur la presqu’île de Quiberon, par exemple la côte au vent, la côte sauvage subit l’érosion due à l’action conjuguée du piétinement et du vent. Pour redonner vie à la végétation qui disparaît, certains espaces sont interdits d’accès et on informe les touristes des risques pour le milieu naturel. Ces actions se multiplient aussi ailleurs : en 2006 a été créée la plus grande aire marine protégée du monde au nord-ouest des îles Hawaï (États-Unis).
La protection du littoral s’opère aussi à l’échelle des États. En France, le Conservatoire du littoral, agence d’État créée en 1975, est devenue propriétaire de 135 000 hectares en 2010, soit 12 % du territoire métropolitain. Il s’agit d’acquérir des territoires menacés et de les protéger de la surfréquentation touristique. Sur la presqu’île de Quiberon, par exemple la côte au vent, la côte sauvage subit l’érosion due à l’action conjuguée du piétinement et du vent. Pour redonner vie à la végétation qui disparaît, certains espaces sont interdits d’accès et on informe les touristes des risques pour le milieu naturel. Ces actions se multiplient aussi ailleurs : en 2006 a été créée la plus grande aire marine protégée du monde au nord-ouest des îles Hawaï (États-Unis).
![]() |
Doc. La presqu'île de Quiberon |
b. Aménager durablement les littoraux
Le but n’est pas seulement de préserver un
espace en le protégeant de manière
autoritaire, il s’agit avant tout de permettre aux
aménagements d’exister tout en sensibilisant
les différents acteurs à la
nécessaire préservation du milieu.
C’est l’objectif du GIZC, la Gestion Intégrée des Zones Côtières, apparue lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 grâce à l’initiative d’organisations internationales. Il s’agit de construire des structures maintenant l’équilibre entre activités humaines et ressources naturelles. La gestion des projets est confiée avant tout aux acteurs locaux qui doivent prendre en compte les spécificités propres à chaque espace pour faire leur choix de développement. Le projet d’écostation de Tifnit au Maroc en est un exemple. Cette station balnéaire doit être achevée en 2010 et construite selon les normes du développement durable.
C’est l’objectif du GIZC, la Gestion Intégrée des Zones Côtières, apparue lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 grâce à l’initiative d’organisations internationales. Il s’agit de construire des structures maintenant l’équilibre entre activités humaines et ressources naturelles. La gestion des projets est confiée avant tout aux acteurs locaux qui doivent prendre en compte les spécificités propres à chaque espace pour faire leur choix de développement. Le projet d’écostation de Tifnit au Maroc en est un exemple. Cette station balnéaire doit être achevée en 2010 et construite selon les normes du développement durable.
L'essentiel
Soumis à de très fortes pressions par
l’urbanisation, le développement du tourisme,
des activités industrielles et agricoles, les
littoraux souffrent de nombreuses formes de pollutions,
d’érosion qui altèrent le milieu naturel.
La protection de ces milieux fragiles s’avère
indispensable tout en conservant des aménagements qui
maintiennent l’indispensable développement
économique. Le développement durable de ces
milieux passe par une volonté politique forte de
préservation tout en sensibilisant les acteurs locaux
sur leur rôle pour que soient pensés des projets
respectant tous les équilibres.
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