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Quels choix énergétiques pour l'avenir ?

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En 1992, l’Agenda 21 de Rio signalait la nécessaire modification des modes de vie par une meilleure utilisation de l’énergie et des ressources afin de mieux prendre en compte l’environnement. Si certaines énergies fossiles  constituent aujourd’hui encore les ressources premières, de plus en plus de pays s’engagent sur de nouvelles voies en développant des projets qui axent sur les énergies renouvelables.
1. Un nouveau défi énergétique : fixer de nouvelles politiques garantes d'un développement durable
a. Un impératif environnemental et financier
Réduire l’émission de gaz à effet de serre et donc les rejets de dioxyde de carbone (CO2) est un impératif pour limiter le réchauffement climatique. Il convient donc de ralentir puis d’arrêter de brûler des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) pour éviter une trop grande surchauffe (au delà de plus de 2 °C.). C’est la politique dite d’atténuation, c'est-à-dire la volonté de réduire le réchauffement futur.

Par ailleurs, les réserves extractibles, dans les conditions économiques et techniques actuelles, sont de 40 ans pour le pétrole, de 65 ans pour le gaz et de 2 siècles pour le charbon. À long terme, le décrochage énergétique est inéluctable. Il faut trouver d’autres alternatives, d’autant que le prix de ces énergies fossiles, de par leur raréfaction, augmente régulièrement et que les conditions techniques de l’exploitation deviennent souvent délicates.
b. Quelles politiques engager ?
Pour les pays occidentaux, il s’agit tout d’abord de limiter la hausse de la consommation énergétique de certains secteurs comme les transports, la production d’électricité, le secteur industriel (cimenteries, raffineries, métallurgie, papeterie…) qui sont à l’origine de près des 2/3 des émissions de CO2.

L’objectif doit être ensuite de rendre plus propres les conditions d’exploitation des énergies fossiles en améliorant les techniques. Ainsi se développent, pour le charbon, des technologies de capture et de stockage géologique du CO2. Certains gouvernements en font même la condition indispensable pour la création de nouvelles centrales. Mais surtout, la volonté est d’assurer la transition énergétique, c'est-à-dire diversifier l’offre énergétique en augmentant la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie.
2. Privilégier les énergies renouvelables
Voir également la fiche Étude de cas : l'énergie éolienne en Europe.
a. L'hydroélectricité
L’hydroélectricité est la source dominante au sein des énergies renouvelables, elle représente près de 90 % du total de ces énergies. La Chine, le Brésil, le Canada et les États-Unis sont les principaux producteurs mais c’est la Norvège qui, pour la part de cette filière dans sa production nationale d’électricité, détient le record : plus de 98 %.

En Union Européenne, l’hydraulique reste la 1ère source d’électricité renouvelable, à hauteur de 60 %. À l’échelle mondiale, 15 % de la production d’électricité provient de cette énergie. Sa croissance en Asie, notamment en Inde et en Chine, est exceptionnelle. Cette dernière devrait représenter plus de la moitié de la puissance hydroélectrique supplémentaire installée dans le monde d’ici à 2020.
b. Le solaire photovoltaïque
Encore peu développée, cette énergie connait un essor spectaculaire. La Chine, 1er fabricant mondial de modules photovoltaïques, à 95 % pour l’exportation, projette de multiplier par 100 ou 200 la capacité de ses propres installations d’ici à 2020. L’Inde envisage d’investir 19 milliards de dollars dans cette filière pour couvrir d’ici un an sa consommation électrique.
Les investissements se multiplient également dans les pays riches. C’est le cas chez les producteurs de silicium, matériau de base des cellules photovoltaïques. Plusieurs grandes firmes comme l’américano-japonais "Hemlook Semiconductor" ou l’allemand "Wacker Chemie" investissent des centaines de millions de dollars dans cette filière. Des projets pharaoniques sont envisagés comme « Desertec », un immense chantier de centrales électriques dans le Sahara qui pourrait couvrir 15 % des besoins de l’Europe d’ici 15 ans pour un coût de 400 milliards d’euros.
c. Multiplier les alternatives pour favoriser le « mix énergétique »
D’autres énergies doivent aussi participer à ce que l’on nomme le mix ou bouquet énergétique, c'est-à-dire l’association, aux énergies fossiles, des énergies renouvelables et du nucléaire pour faire baisser les rejets de gaz à effet de serre.

La biomasse fournit 17 % de la production d’électricité renouvelable. La France, 1er producteur européen d’énergie primaire à partir de biomasse, envisage la construction de nouvelles centrales portant la capacité de production à 550 MW, l’équivalent d’une centrale nucléaire. La biomasse utilise les sources traditionnelles comme le bois ou la tourbe mais aussi des sources plus modernes, provenant par exemple des déchets de culture destinés aux biocarburants.
Ces biocarburants se développent rapidement. Il s’agit principalement du bioéthanol, fabriqué à partir de maïs et de canne à sucre et du biodiesel fabriqué à partir du colza. La production de bioéthanol a triplé entre 2000 et 2007, celle de biodiesel a été multipliée par 11. Les États-Unis et l’Union Européenne sont les principaux clients de ce marché qui se développe sur tous les continents. Les avantages sont réels : l’éthanol de canne à sucre émet 90 % de moins de gaz à effet de serre que l’essence. Cependant, la croissance de ces biocarburants bute sur l’augmentation des besoins alimentaires. La mobilisation de terres agricoles pour de telles cultures pose problème.

À ces énergies on peut également ajouter la géothermie qui représente un peu moins de 2 % des énergies renouvelables de la planète ou les énergies marines utilisant la force des courants, des marées mais ces dernières sont encore peu développées.
3. Le nucléaire : une solution d'avenir ?
Voir également la fiche Besoins en énergie et gestion des ressources.

L’énergie nucléaire n’est ni une énergie fossile, ni une énergie renouvelable, mais correspond à une énergie libérée lors des réactions de fission ou de fusion du noyau de l’atome. Le développement de cette énergie retrouve une réelle impulsion depuis une quinzaine d’années, notamment dans les pays émergents.
a. Des avantages
L’énergie nucléaire civile présente l’atout majeur de pouvoir répondre à une demande croissante à l’heure où les énergies fossiles se raréfient. En outre, il s’agit d’une énergie qui émet peu de gaz à effet de serre. Elle répond donc à certains critères exigés par la notion de développement durable. Cette énergie représente d’ailleurs 20 % de l’électricité produite dans le monde et même 77 % en France.
b. De nombreuses interrogations sur l'intérêt d'une telle énergie.
Les accidents entraînant des fuites de matières radioactives, les difficultés à gérer les déchets à longue durée de vie sont les risques principaux limitant les programmes de développement de cette énergie. Il en existe aussi d’autres : il faut également y associer le danger présenté par la prolifération d’armes nucléaires que l’existence d’une industrie nucléaire civile peut favoriser. Il s’agit d’une technologie très délicate et coûteuse qui défavorise les pays en développement, très dépendants du savoir faire des pays riches.
L'essentiel
Face à la raréfaction des énergies fossiles, aux problèmes d’environnement posés par la combustion de celles-ci qui favorisent l’émission de gaz à effet de serre, il est nécessaire de repenser les choix de développement énergétiques. De plus en plus de pays privilégient les choix d’énergies renouvelables. Associées aux énergies fossiles et au nucléaire, elles permettent de privilégier un « mix énergétique » qui doit contribuer à répondre aux grands enjeux environnementaux.

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