Besoins en énergie et gestion des ressources
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L’augmentation de la population à
l’échelle de la planète, le
décollage économique des grands pays
émergents comme la Chine, l’Inde ou le
Brésil entraînent une augmentation des besoins en
ressources énergétiques. Certaines d’entre
elles, non renouvelables ou fortement polluantes pour
l’environnement, nécessitent une gestion
réfléchie pour garantir le
développement.
1. Une augmentation des besoins en énergie mais
une répartition inégale de la demande
a. Une consommation énergétique qui
augmente
La consommation mondiale d’énergie a plus
que doublé depuis les trente dernières
années et l’Agence internationale de
l’énergie prévoit une augmentation de
plus de moitié d’ici à 2030. Au
début du 20e siècle, la
consommation mondiale d’énergie
primaire ( = toute forme d’énergie
disponible dans la nature avant toute transformation)
était inférieure à un milliard de
tonnes équivalent pétrole (TEP), elle est
supérieure aujourd’hui à
12 milliards TEP.
La croissance de la population mondiale, les transformations des modes de vie, avec en particulier l’explosion de l’urbanisation, contribuent à expliquer cette augmentation. L’habitat et les transports représentent les plus grosses parts de la consommation d’énergie. En France par exemple, ils représentent près de 75 % de la consommation, l’industrie 23 % et l’agriculture 2 %. L’amélioration des techniques pour accéder aux ressources et les progrès des modes de transports énergétiques expliquent également la croissance.
La croissance de la population mondiale, les transformations des modes de vie, avec en particulier l’explosion de l’urbanisation, contribuent à expliquer cette augmentation. L’habitat et les transports représentent les plus grosses parts de la consommation d’énergie. En France par exemple, ils représentent près de 75 % de la consommation, l’industrie 23 % et l’agriculture 2 %. L’amélioration des techniques pour accéder aux ressources et les progrès des modes de transports énergétiques expliquent également la croissance.
b. Des besoins inégalement répartis
Les besoins sont particulièrement forts dans les
pays riches, industrialisés.
L’Amérique du Nord, l’Europe,
l’ex-URSS, le Japon et l’Australie
représentent plus de 60 % de la consommation
d’énergie. À l’inverse, cette
consommation est faible en Afrique (un peu plus de 5 % de
la consommation mondiale) ou en Amérique latine
(environ 4,5 %).
La consommation en énergie reflète le degré de développement des pays. Depuis une dizaine d’années, l’augmentation de la demande et de la consommation est particulièrement sensible dans les pays émergents : la Chine et l’Inde, puis dans une moindre mesure le Brésil et l’Afrique du Sud. On estime qu’en 2030, la Chine et l’Inde représenteront près du tiers de la consommation mondiale.
La consommation en énergie reflète le degré de développement des pays. Depuis une dizaine d’années, l’augmentation de la demande et de la consommation est particulièrement sensible dans les pays émergents : la Chine et l’Inde, puis dans une moindre mesure le Brésil et l’Afrique du Sud. On estime qu’en 2030, la Chine et l’Inde représenteront près du tiers de la consommation mondiale.
2. Quelles énergies sont actuellement
utilisées ?
a. Les énergies fossiles
La consommation d’énergie provient en
très large majorité des énergies
fossiles, c'est-à-dire non renouvelables.
Elles représentent un peu plus de 80 % de la
consommation.
Parmi celles-ci, le charbon représente le quart de ces ressources énergétiques. Cette ressource, facile d’utilisation, constitue une source d’énergie de premier rang. Entre 2000 et 2006, la consommation mondiale de ce minerai a enregistré une croissance de près de 5 % par an et la production devrait croître de près de 60 % d’ici à 2030. Il est source de 50% de l’électricité aux États-Unis et de 78 % en Chine. On estime que les réserves exploitables peuvent couvrir les besoins pendant encore un siècle et demi à deux siècles, du coup l’extraction bat son plein.
Le pétrole est l’énergie la plus consommée. Cette consommation a très fortement augmenté sur les dernières années : de 9,5 % entre 2003 et 2007 et, plus précisément, de 48,5 % sur la même période en Chine. Il s’agit pour nous d’une énergie très particulière car presque la totalité des moyens de transports dépendent de cette ressource. Or nous arrivons à la fin de l’ère du pétrole, les réserves s’épuisent. Le «Pic de Hubbert », pic de la production maximale de pétrole serait franchi entre 2025 et 2035. La production chutera ensuite inexorablement, à moins de découvertes de nouveaux gisements. Par conséquence, cette énergie voit les prix s’envoler.
Le gaz naturel représente environ 20 % de la production énergétique mondiale. La demande est particulièrement forte en Union Européenne. Il s’agit de la ressource dont la consommation a le plus progressé. Elle permet de produire de l’électricité à moindre coût et est plus écologique en termes d’émission de gaz à effet de serre que le pétrole ou le charbon.
Parmi celles-ci, le charbon représente le quart de ces ressources énergétiques. Cette ressource, facile d’utilisation, constitue une source d’énergie de premier rang. Entre 2000 et 2006, la consommation mondiale de ce minerai a enregistré une croissance de près de 5 % par an et la production devrait croître de près de 60 % d’ici à 2030. Il est source de 50% de l’électricité aux États-Unis et de 78 % en Chine. On estime que les réserves exploitables peuvent couvrir les besoins pendant encore un siècle et demi à deux siècles, du coup l’extraction bat son plein.
Le pétrole est l’énergie la plus consommée. Cette consommation a très fortement augmenté sur les dernières années : de 9,5 % entre 2003 et 2007 et, plus précisément, de 48,5 % sur la même période en Chine. Il s’agit pour nous d’une énergie très particulière car presque la totalité des moyens de transports dépendent de cette ressource. Or nous arrivons à la fin de l’ère du pétrole, les réserves s’épuisent. Le «Pic de Hubbert », pic de la production maximale de pétrole serait franchi entre 2025 et 2035. La production chutera ensuite inexorablement, à moins de découvertes de nouveaux gisements. Par conséquence, cette énergie voit les prix s’envoler.
Le gaz naturel représente environ 20 % de la production énergétique mondiale. La demande est particulièrement forte en Union Européenne. Il s’agit de la ressource dont la consommation a le plus progressé. Elle permet de produire de l’électricité à moindre coût et est plus écologique en termes d’émission de gaz à effet de serre que le pétrole ou le charbon.
b. Les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables font
référence à toute source
d’énergie permanente ou se renouvelant assez
rapidement pour être considérée comme
inépuisable (eau, soleil, vent…). Ces
énergies connaissent un essor spectaculaire (voir
fiche Quels choix énergétiques pour
l’avenir). Leur part dans la production
d’électricité dans le monde,
essentiellement d’origine hydro-électrique
et éolienne, devrait passer de plus de 18 % en
2006 à 23 % en 2030.
c. Le nucléaire
L’énergie nucléaire civile a
connu un essor significatif au lendemain du premier choc
pétrolier en 1973-74. Elle permet en effet de
produire de l’électricité à un
coût acceptable. En 2008, 20 % de
l’électricité produite provient du
nucléaire.
Cette énergie, solution possible pour palier à la disparition des énergies fossiles, présente cependant des risques réels : les accidents de Three Mile Island aux États-Unis en 1979 ou de Tchernobyl en 1986 en témoignent. Se pose également la question des déchets : stockage, traitements présentent également des risques et suscitent de vifs débats.
Cette énergie, solution possible pour palier à la disparition des énergies fossiles, présente cependant des risques réels : les accidents de Three Mile Island aux États-Unis en 1979 ou de Tchernobyl en 1986 en témoignent. Se pose également la question des déchets : stockage, traitements présentent également des risques et suscitent de vifs débats.
3. Des enjeux majeurs qui nécessitent de mieux
gérer la ressource
a. Le problème de l'inégale
répartition des ressources
Il n’existe pas obligatoirement d'adéquation
entre zones de production énergétique et
zones de consommation. Certains pays riches ou en
développement connaissent une balance
énergétique déficitaire :
c’est la cas de l’Union Européenne ou
du Japon. La production étant inférieure
aux besoins, il est nécessaire de recourir aux
importations.
D’autres pays disposant pourtant de vastes ressources couvrent à peine leurs besoins : c’est le cas des États-Unis et de la Chine pour le charbon et l’hydroélectricité. Cette situation pose problème. Il est nécessaire d’alimenter un vaste trafic à l’échelle mondiale pour répondre à la demande. Ce trafic est lui-même source de pollutions. Par ailleurs, des tensions naissent entre États pour s’approprier les ressources (voir fiche Impacts environnementaux et tensions géopolitiques). Il est donc indispensable d’explorer de nouvelles pistes pour développer de nouvelles énergies ou mieux gérer celles qui existent.
D’autres pays disposant pourtant de vastes ressources couvrent à peine leurs besoins : c’est le cas des États-Unis et de la Chine pour le charbon et l’hydroélectricité. Cette situation pose problème. Il est nécessaire d’alimenter un vaste trafic à l’échelle mondiale pour répondre à la demande. Ce trafic est lui-même source de pollutions. Par ailleurs, des tensions naissent entre États pour s’approprier les ressources (voir fiche Impacts environnementaux et tensions géopolitiques). Il est donc indispensable d’explorer de nouvelles pistes pour développer de nouvelles énergies ou mieux gérer celles qui existent.
b. S'adapter à la raréfaction des
énergies fossiles
La contrainte de la raréfaction de certaines
ressources nécessite de s’adapter et en
particulier de lutter contre les gaspillages, à
toutes les échelles.
Cela passe par une politique volontariste des États et des entreprises pour économiser l’énergie. L’objectif de l’Union Européenne est ainsi d’économiser 20 % de la consommation d’ici 2020. Les progrès techniques sont encouragés (nouveaux matériaux industriels, nouveaux moteurs de l’industrie automobile), la circulation automobile réduite et régulée dans les villes, de nouveaux modes de construction sont favorisés en matière d’habitat…
Il s’agit également d'une prise de conscience des particuliers qui doivent adopter des comportements « écoresponsables ».
Cela passe par une politique volontariste des États et des entreprises pour économiser l’énergie. L’objectif de l’Union Européenne est ainsi d’économiser 20 % de la consommation d’ici 2020. Les progrès techniques sont encouragés (nouveaux matériaux industriels, nouveaux moteurs de l’industrie automobile), la circulation automobile réduite et régulée dans les villes, de nouveaux modes de construction sont favorisés en matière d’habitat…
Il s’agit également d'une prise de conscience des particuliers qui doivent adopter des comportements « écoresponsables ».
L'essentiel
L’augmentation des besoins en énergies, en
particulier dans les pays riches et émergents,
nécessitent aujourd’hui de faire appel
à de nouvelles ressources. Les énergies
fossiles, qui s’épuiseront à court ou
moyen termes, ne répondent plus aux exigences de
développement durable. Il convient de donner
priorité aux énergies renouvelables et
de mieux gérer ces énergies fossiles
encore disponibles.
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