Philippe IV le Bel
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Quelles sont les grandes lignes de la politique de Philippe IV le Bel ?
1. L'œuvre intérieure de Philippe IV
a. Philippe le Bel, un roi législateur
Philippe IV s'entoure de collaborateurs
spécialisés dans le droit romain,
qui est introduit dans les universités
françaises. C'est dans ce droit romain que sont
puisés les principes du
pouvoir absolu.
Le droit romain séduit par la simplicité de ses lois, son introduction en France concurrence le droit coutumier qui repose, lui, sur une grande variété de coutumes féodales.
Le droit romain séduit par la simplicité de ses lois, son introduction en France concurrence le droit coutumier qui repose, lui, sur une grande variété de coutumes féodales.
b. Les réformes intérieures
Philippe IV introduit de profonds changements
dans le gouvernement du royaume. C'est de son
règne que date la scission définitive de
la Cour du roi en trois institutions distinctes :
- le Conseil qui remplit des fonctions politiques et administratives ;
- la Chambre des comptes qui gère les finances ;
- le Parlement qui s'occupe des affaires de justice.
Un tel gouvernement nécessite de nombreux fonctionnaires et coûte donc cher. Par ailleurs, Philippe IV entreprend plusieurs guerres au dehors du royaume ce qui implique un gros effort financier. Mais en dépit des nouveaux impôts, les recettes du Trésor n'arrivent pas à équilibrer les dépenses. Philippe IV n'hésite pas à diminuer la valeur des monnaies pour limiter le déficit : c'est la dévaluation.
- le Conseil qui remplit des fonctions politiques et administratives ;
- la Chambre des comptes qui gère les finances ;
- le Parlement qui s'occupe des affaires de justice.
Un tel gouvernement nécessite de nombreux fonctionnaires et coûte donc cher. Par ailleurs, Philippe IV entreprend plusieurs guerres au dehors du royaume ce qui implique un gros effort financier. Mais en dépit des nouveaux impôts, les recettes du Trésor n'arrivent pas à équilibrer les dépenses. Philippe IV n'hésite pas à diminuer la valeur des monnaies pour limiter le déficit : c'est la dévaluation.
2. La politique extérieure
a. L'extension du royaume
Philippe le Bel se tourne vers les régions
où il peut, sans grands risques,
réaliser un gain territorial. Il
annexe ainsi la Guyenne anglaise et la Flandre.
L'acquisition de la Champage lui permet de repousser la
frontière orientale. Philippe IV s'efforce
également d'attirer les petites
principautés lorraines et les villes
épiscopales dans la sphère d'influence
française. Enfin à la suite de
l'acquisition du Lyonnais et du Vivarais, le Rhône
devient une frontière du royaume.
b. Les affaires de Flandre
Lors de la guerre contre l'Angleterre, le comte de Flandre s'allie à
Henri III d'Angleterre.
Philippe le Bel en profite pour occuper le comté
et soumettre ses cités à l'autorité
française.
Mais, en 1302, son administration déçoit les tisserands, qui forment la majorité de la population urbaine. Une émeute éclate à Bruges, alors principale ville de Flandre. Les Français y sont massacrés. Ce sont les « Matines brugeoises ».
En réaction, Philippe IV y envoie l'élite de la cavalerie pour punir ce massacre. Mais cette cavalerie est défaite par l'infanterie flamande, dans la plaine de Courtrai, le 11 juillet 1302.
En 1304, Philippe IV mène lui-même une expédition contre la Flandre et parvient à mettre en déroute lors de la bataille à Mons-en-Pévèle près de Lille, l'infanterie flamande. À la suite de cette victoire, Philippe IV annexe au royaume, la Flandre française avec Lille et Douai.
Mais, en 1302, son administration déçoit les tisserands, qui forment la majorité de la population urbaine. Une émeute éclate à Bruges, alors principale ville de Flandre. Les Français y sont massacrés. Ce sont les « Matines brugeoises ».
En réaction, Philippe IV y envoie l'élite de la cavalerie pour punir ce massacre. Mais cette cavalerie est défaite par l'infanterie flamande, dans la plaine de Courtrai, le 11 juillet 1302.
En 1304, Philippe IV mène lui-même une expédition contre la Flandre et parvient à mettre en déroute lors de la bataille à Mons-en-Pévèle près de Lille, l'infanterie flamande. À la suite de cette victoire, Philippe IV annexe au royaume, la Flandre française avec Lille et Douai.
3. Philippe le Bel et l'Église
a. Les conflits avec le pape
Philippe IV est hostile aux privilèges du
clergé en matière de justice et de finance.
Il entreprend de soumettre les clercs de son royaume au
paiement des taxes communes et à la juridiction
des tribunaux laïcs. Mais il se heurte, à
partir de 1295, à la
résistance du pape Boniface
VIII qui délie les sujets de Philppe le
Bel de leur serment de fidélité.
Le pape souhaite même excommunier le roi de France qui ne respecte plus le principe de la supériorité du pouvoir pontifical sur le pouvoir royal. Mais la bulle d'excommunication qu'il a rédigée n'a jamais été publiée.
En septembre 1303, le roi de France fait enlever le pape qui se repose à Anagni. Le souverain pontife meurt peu de temps après sa libération, en octobre 1303. Son successeur, Benoît XI consent, par amour de la paix, à abandonner l'excommunication lancée contre le souverain français. Ainsi, Philippe IV sort victorieux du conflit avec le pape.
Le pape souhaite même excommunier le roi de France qui ne respecte plus le principe de la supériorité du pouvoir pontifical sur le pouvoir royal. Mais la bulle d'excommunication qu'il a rédigée n'a jamais été publiée.
En septembre 1303, le roi de France fait enlever le pape qui se repose à Anagni. Le souverain pontife meurt peu de temps après sa libération, en octobre 1303. Son successeur, Benoît XI consent, par amour de la paix, à abandonner l'excommunication lancée contre le souverain français. Ainsi, Philippe IV sort victorieux du conflit avec le pape.
b. L'affaire des Templiers
À la fin du 13e siècle, les
ordres militaires ont perdu de leur prestige et
l'hostilité à leur encontre ne cesse de
croître notamment contre les
Templiers.
En effet, devenus inutiles en Orient où la Palestine est définitivement perdue, les Templiers vivent en Occident de multiples opérations de crédit, s'enrichissant considérablement. La richesse ainsi accumulée suscitent de nombreuses convoitises, dont celle du roi de France.
Ainsi en 1307, Philippe IV fait arrêter tous les Templiers du royaume. Ils sont jugés par le tribunal d'Inquisition comme hérétiques. Plusieurs d'entre eux sont envoyés au bûcher. Et Philippe le Bel récupère une bonne partie de leurs biens.
En effet, devenus inutiles en Orient où la Palestine est définitivement perdue, les Templiers vivent en Occident de multiples opérations de crédit, s'enrichissant considérablement. La richesse ainsi accumulée suscitent de nombreuses convoitises, dont celle du roi de France.
Ainsi en 1307, Philippe IV fait arrêter tous les Templiers du royaume. Ils sont jugés par le tribunal d'Inquisition comme hérétiques. Plusieurs d'entre eux sont envoyés au bûcher. Et Philippe le Bel récupère une bonne partie de leurs biens.
L'essentiel
Le royaume de France connaît de profonds changements
sous le règne de Philippe
IV qui s'applique à s'entourer d'hommes de
loi pour asseoir son pouvoir.
Malgré les difficultés économiques engendrées par une administration royale qui coûte cher, Philippe IV renforce son autorité et étend son royaume en repoussant les frontières au nord, à l'est et au sud.
Philippe IV s'attaque également aux privilèges des religieux provoquant à partir de 1295, une tension quasi permanente avec le pape Boniface VIII. Enfin, Il s'attaque aux Templiers qui ont accumulé une richesse insolente : il les fait arrêter et leur confisque leurs biens. Philippe IV le Bel s'éteint en 1314 à l'âge de 46 ans.
Malgré les difficultés économiques engendrées par une administration royale qui coûte cher, Philippe IV renforce son autorité et étend son royaume en repoussant les frontières au nord, à l'est et au sud.
Philippe IV s'attaque également aux privilèges des religieux provoquant à partir de 1295, une tension quasi permanente avec le pape Boniface VIII. Enfin, Il s'attaque aux Templiers qui ont accumulé une richesse insolente : il les fait arrêter et leur confisque leurs biens. Philippe IV le Bel s'éteint en 1314 à l'âge de 46 ans.
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