Perspectives de développement durable
Ces nitrates en excès ont des conséquences sur la biodiversité : par exemple, la disparition des herbiers dans les rivières, des anomalies de reproduction de certaines espèces, notamment des amphibiens. En Bretagne, de nombreuses plages sont le siège de « marées vertes » depuis plusieurs années. C’est la présence de nitrates et de phosphate en excès dans les eaux qui favorise cette prolifération massive d’algues ; leur décomposition par des bactéries appauvrit le milieu en dioxygène, ce qui perturbe l’écosystème naturel et donc menace de nombreuses espèces. C’est le phénomène d’eutrophisation.
Les polluants accumulés dans les producteurs primaires sont ensuite disséminés dans les réseaux trophiques supérieurs et subissent une bioaccumulation ; un exemple de bioaccumulation d’un insecticide, le DDT, utilisé dans les années 50 et aujourd’hui interdit :

Chez l’homme, les nitrates ingérés sont dans l’organisme transformés en nitrites qui empêchent l’hémoglobine de transporter le dioxygène et en nitrosamines connus pour être cancérigènes. Le risque est accru chez les nourrissons.
Les produits phytosanitaires ainsi que les nitrates ont donc un impact fort sur l’environnement et par conséquent sur la santé humaine.
La consommation en énergie pour l’agriculture a triplé en 30 ans. Même si l’utilisation croissante d’énergie fossile a permis d’augmenter la quantité de nourriture produite, la quantité d’énergie fossile nécessaire pour produire une joule d’énergie alimentaire a augmenté.
Par exemple, la pratique de la rotation des cultures présente différents avantages : elle favorise la fixation de l’azote et donc évite de recourir aux engrais, elle empêche les plantes adventices de se développer puisque le sol est occupé tout au long des saisons, elle protège la surface du sol des intempéries, elle limite le développement et l’installation durable de ravageurs et des maladies et évite ainsi l’usage de pesticides.
La présence de haies en bordure de parcelle et/ou de bandes enherbées est encouragée afin de limiter le ruissellement et le lessivage des engrais et des produits phytosanitaires. Cela permet aussi de préserver la faune dont certaines espèces permettent de lutter naturellement contre des ravageurs, par exemple les coccinelles se nourrissent des pucerons du blé et du colza et évitent de pulvériser des insecticides, les araignées sont de grands prédateurs d’insectes ravageurs.

Aussi, des techniques modernes permettent d’ajuster les apports en engrais, par exemple, l’agriculteur peur s’abonner à un service d’analyse satellitale de ses parcelles afin de déterminer quelles sont celles qui manquent d’azote.
Une autre expérience consiste à cultiver au sein d’une même parcelle des céréales et des arbres, il s’agit de l’agroforesterie. Les arbres fournissent de la matière organique au sol et abritent de nombreuses espèces ; les céréales favorisent par compétition le développement des racines profondes de l’arbre ce qui renforce sa résistance. Les rendements sont intéressants (4.2 t/ha/an pour le blé en agroforesterie contre 3.90 t/ha/an pour une monoculture de blé) et l’usage d’intrants chimiques est limité.

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