Le renouvellement de la lithosphère au niveau des dorsales
Des expériences faites en laboratoire permettent d'étudier le comportement de ces péridotites en fonction des conditions de pression et de température. Le résultat se traduit par un diagramme pression-température sur lequel apparaissent deux courbes, le solidus et le liquidus, qui séparent différents domaines (Document 1).

Le solidus sépare le domaine où la roche est entièrement solide de celui où elle commence à fondre (en bleu). Le liquidus sépare ce dernier de celui où la roche est entièrement fondue (en jaune).
Un tel diagramme montre que la péridotite peut passer à l'état partiellement fondu soit lors d’une augmentation de température à pression constante, soit lors d’une diminution de la pression à température constante (c'est la décompression adiabatique). L’hydratation de la roche est un élément favorable à sa fusion.
A l'aplomb des dorsales on détecte la présence d'asthénosphère proche de la surface, alors que sa profondeur normale est d'environ 100 km. Cette remontée de l'asthénosphère, due à des courants de convection du manteau, permet la décompression adiabatique de la roche. La présence d’eau infiltrée dans la roche va permettre d’atteindre les conditions de température et de pression favorables à la fusion partielle de la péridotite (Document 1B). Cette fusion partielle est à l'origine d'un magma primaire.
La composition chimique du magma primaire dépend donc du taux de fusion des péridotites qui est de l'ordre de 20% sous les dorsales. Il conduit alors à la formation d'un magma de composition basaltique ainsi qu'à la formation d'une péridotite résiduelle appauvrie à l'origine de la partie mantellique de la lithosphère océanique. Ce magma remonte vers la surface et donne naissance, après refroidissement, à la croûte océanique.
Il existe deux types de dorsales : les dorsales « lentes », situées dans l'Atlantique, dont le taux d'accrétion est inférieur à 5 cm par an, et les dorsales « rapides », situées dans le Pacifique, dont le taux d'accrétion dépasse les 5 cm par an.
Dans le premier cas, le taux de fusion partielle est inférieur à 10 % alors qu’il est de 30 % dans le cas des dorsales rapides. Ainsi, suivant le type de dorsale, la composition chimique de la croûte océanique sera différente.
Le taux de fusion partielle du manteau détermine la nature chimique de la croûte océanique.

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